Rivière-du-Loup – L’usine de biométhanisation de Rivière-du-Loup n’a pas encore vu le jour que déjà, elle suscite la curiosité et l’envie ailleurs au Québec. Elle est notamment citée dans la région de Brome-Missisquoi, dans un article paru dans l'hebdomadaire L'Avenir et des Rivières faisant suite à la visite, il y a quelques jours, d’une délégation de cette région sur le site de l’usine en construction au Lieu d'enfouissement technique (LET) de Rivière-des-Vases.

Le maire de la municipalité de Bedford, Yves Lévesque, s’est montré particulièrement élogieux envers les élus de l'époque à Rivière-du-Loup, qui ont mis en branle ce projet et ceux qui le pilotent actuellement.

On peut y lire : « Le maire Yves Lévesque, insiste pour sa part sur le dynamisme des gens de Rivière-du-Loup et l’audace dont ils ont fait preuve en s’aventurant dans un champ d’activité encore méconnu au Québec. ''Ils ont littéralement jeté les bases de la biométhanisation, il y a cinq ans, de concert avec les représentants du ministère de l’Environnement. Ce sont de véritables précurseurs'', insiste M. Lévesque. »

PREMIÈRE EN AMÉRIQUE DU NORD

Les premiers balbutiements du projet d’usine de biométhanisation au site d’enfouissement de Rivière-des-Vases datent de 2007. Par la suite en 2008, l’administration municipale de l’époque ainsi que la MRC de Rivière-du-Loup mandataient la firme Co-Éco afin de produire une étude sur le détournement des déchets de table des sites d’enfouissement. Par la suite, en octobre 2009, la MRC de Rivière-du-Loup, la Ville de Rivière-du-Loup et Envirogaz fondaient la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER) pour concevoir, implanter et opérer l’usine de biométhanisation. Quelques années plus tard et après des remaniements apportés au projet, on se retrouve à quelques mois d’une mise en service.

Comme c’était le cas à l’époque et d’autant plus aujourd’hui, les yeux de plusieurs MRC et municipalités sont tournés vers Rivière-du-Loup. « Une usine de biométhanisation de ce type constitue une première en Amérique du Nord. Déjà deux délégations sont venues visiter le site, celle de Brome-Missisquoi en plus d’une délégation de Ville Mercier », raconte Serge Forest, directeur de la SÉMER. 

Si la biométhanisation, la captation de gaz de site d’enfouissement, la réception de matières résiduelles organiques, la digestion anaérobie et la purification du biogaz et de liquéfaction du biométhane sont des technologies qui existent ailleurs et sont éprouvées, c’est leur combinaison à l’intérieur d’une même chaine de montage sur un même site qui constitue en soi en première.

CONSTRUCTION EN COURS

La construction de l’usine de biométhanisation de la MRC de Rivière-du-Loup est en voie de réalisation. Les travaux ont en effet débuté le 17 mars dernier. On prévoit qu’ils seront parachevés tout au cours de l’année 2014 avec la mise en exploitation de l’usine en février 2015 et le début officiel des opérations en avril suivant.

Le projet n’accuse aucun retard, signalait Éric Tremblay, de Terix-Envirogaz, partenaire du projet avec la Ville et la MRC de Rivière-du-Loup. Les travaux de construction de l’immeuble s’échelonneront jusqu’en août. Durant les mois de septembre, octobre et novembre, on fera l’installation des équipements spécialisés.

Serge Forest prévoit que l’usine aura atteint sa pleine vitesse de croisière dans un délai de trois ans. La première année, on y transformera 20 000 tonnes de matières organiques, ce qui correspond aux deux tiers de sa capacité totale.

Collaboration : Hugues Albert