200 marcheurs pour le parachèvement de l’autoroute 85
Témiscouata-sur-le-Lac - La route 185 tue. Son funeste historique en fait foi, 37 personnes y ont perdu la vie seulement entre 2002 et 2012. Ils étaient donc quelque 200 marcheurs lundi à braver le froid et la pluie pour exiger le parachèvement de cette route en autoroute à quatre voies en marchant dans les rues de Témiscouata-sur-le-Lac.
Parmi eux, les députés François Lapointe, Guy Caron et Jean D’Amour et la préfète de la MRC de Témiscouata, Guylaine Sirois. Gilles Garon, maire de Témiscouata-sur-le-Lac ainsi que quelques-uns de ses collègues étaient aussi de la marche de 4,5 kilomètres. D’autres, plus anonymes, ont défilé munis de photos de proches disparus.
PRIORITÉ
Le dossier de l’autoroute 85, son parachèvement entre Saint-Antonin et Saint-Louis-du-Ha! Ha!, a été au coeur même de la dernière élection menant à des échanges parfois vifs. De son côté Jean D’Amour, ministre délégué aux Transports a fait du dossier une priorité.
Les marcheurs ont ainsi marché lundi après-midi afin de rendre hommage aux victimes. Les organisateurs ont demandé que l’autoroute à quatre voies, sa phase 3, relie enfin Saint-Antonin à Saint-Louis-du-Ha! Ha!
ESPOIR
L’un des instigateurs de la marche, Allen Bouchard, s’est dit satisfait de la réponse tant du public que des acteurs sociopolitiques. « Oui, je suis satisfait. La température n’a pas aidé. À 30 minutes du départ, j’étais inquiet un peu, mais les gens se sont mis à arriver. Sophy (Dubuc) a fait toute une job, vraiment, il faut le souligner. »
M. Bouchard s’est dit enthousiaste par les propos tenus par Jean D’Amour en fin de parcours. « Son message, j’y crois. Il a dit qu’il y travaillerait, il l’a dit devant plus de 200 personnes, c’était un message porteur », a conclut Allen Bouchard.
LA ROUTE DE LA MORT
Le projet de la marche a été initié par Allen Bouchard et Sophy Dubuc, étudiants, Danielle Dubé et Claudia Beaulieu, toutes deux enseignantes. Il fait suite au décès de Charline Dubé, une enseignante âgée de 58 ans, qui a perdu la vie le 21 février dernier à Dégelis.
« Ce drame nous a beaucoup touchés et même marqués au fer rouge. Charline, passionnée par l’enseignement pendant 30 ans, ne méritait pas une fin aussi tragique. Elle se trouvait simplement au mauvais endroit au mauvais moment. C’est en pensant à elle que nous avons lancé un projet pour accélérer les travaux sur ce qu’on appelle ici la route de la mort», ont indiqué les élèves de Charline dans une lettre qu’ils avaient préalablement adressée à Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata de même que ministre délégué aux Transports et ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.
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