La construction de l’usine de biométhanisation en cours
Cacouna – La construction de l’usine de biométhanisation de la MRC de Rivière-du-Loup est en voie de réalisation. Les travaux ont en effet débuté le 17 mars dernier dans des conditions qu’on aurait espérées meilleures. On prévoit qu’ils seront parachevés tout au cours de l’année 2014 avec la mise en exploitation de l’usine en février 2015 et le début officiel des opérations en avril suivant.
Le projet n’accuse aucun retard, signalait Éric Tremblay, de Terix-Envirogaz, partenaire du projet avec la Ville et la MRC de Rivière-du-Loup. Les travaux de construction de l’immeuble s’échelonneront jusqu’en août. Durant les mois de septembre, octobre et novembre, on fera l’installation des équipements spécialisés.
VISITE DE CHANTIER
Une visite au chantier organisée par la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable (SÉMER) de la région de Rivière-du-Loup a permis de constater de visu l’importance du projet de 24,8 M $ qui occupe un vaste espace couvrant une quarantaine de lots au site du Lieu d’enfouissement technique de Rivière-des-Vases à Cacouna.
En parallèle aux travaux d’érection de cette usine de transformation des résidus organiques en biocarburant, une campagne de sensibilisation à la collecte de ce type de matières sera déployée d’ici quelques mois auprès de l’ensemble de la population desservie, soit sur le territoire des MRC de Rivière-du-Loup, du Kamouraska, des Basques, de la Mitis et de la Matapédia, dans un vaste territoire touchant plus de 100 000 citoyens.
La collecte débutera quelques mois avant la mise en opération de l’usine de manière à assurer l’accumulation d’une quantité suffisante de matières organiques à traiter à l’intérieur du biométhanisateur dès sa mise en service.
PARTENAIRES
Deux des trois partenaires de ce projet unique au Québec, soit la Ville et la MRC de Rivère-du-Loup, sont détentrices chacune de 40 % des parts. Terix-Envirogaz possède la balance, soit 20 %.
Quand elle roulera à plein régime, l’usine produira 3,6 millions de litres de biométhane et c’est chez Gaz-Métro que sera livrée la plus importante proportion de cette production.
20 000 TONNES
Le directeur de la SÉMER, Serge Forest, prévoit que l’usine aura atteint sa pleine vitesse de croisière dans un délai de trois ans. La première année, on y transformera 20 000 tonnes de matières organiques, ce qui correspond aux deux tiers de sa capacité totale.
Le résidu des matières organiques traitées représente environ 30 à 33 %, indique-t-il. Or, ces volumes résiduels désignés digestats devraient être utilisés pour l’amendement de sols agricoles, prévoit M. Forest, puisqu’ils ont une valeur en tant que matière fertilisante équivalente au fumier de poulet, supérieure à tout compost.
Mais avant d’en arriver à disposer de ces matières résiduelles à de telles fins, il faudra répondre à des normes environnementales très strictes.
En juin, un projet pilote permettra de faire des expériences de biométhanisation à l’aide d’un mini-digesteur de matières organiques.
Pour ce qui est de la distribution des bacs bruns permettant d’y verser les matières organiques destinées à leur traitement à l’usine, elle sera faite à l’automne et leur cueillette débutera en janvier 2015.
16 commentaires
Et puis, l'usine de biométhanisation est une infrastructure de DÉPOLLUTION du milieu, pas une nuisance environnementale!
Ce qui est nouveau, c'est que le gouvernement interdira l'enfouissement des matières organiques (principalement résidus alimentaires) d'ici peu. Vos municipalités n'ont donc pas le choix de trouver une solution et il n'y en a pas de gratis.
Il faut obligatoirement investir dans une infrastructure pour traiter ces matières organiques. Ce que les municipalités de la MRC de Rivière-du-Loup ont choisi de faire et d'offrir cette solution à d'autres territoires, dont la Matapédia selon la nouvelle ci-haut. Et quand tu investis, tu cours des chances d'avoir des pertes... ou des profits! Rien de choquant la dedans. Il paraît que la Matapédia aurait pu investir dans cette usine mais ne l'aurait pas fait. Ils devaient avoir leurs raisons.
D'abord, je ne sais pas si le député est content, mais lors de la récente campagne électorale, M. D'Amour avait plutôt dit des commentaires négatifs sur le projet...
Puis l'usine n'est pas en premier lieu construite pour les carcasses de cochons, mais bien pour les résidus organiques provenant des résidences et des commerces, VOS résidus qu'on aura plus le droit d'enfouir. Et si jamais l'usine accepte ces carcasses, vont-ils le faire pour ifaire plaisir aux propriétaires des abattoirs ou bien plutôt parce que ça permet de rentabiliser les opérations de biométhanisation et de produire plus de biogaz? Et si ça aide l'usine à faire des profits, je vous rappelle que les municipalités sont à 80 % propriétaires tel que mentionné ci- haut.
Pas de déchets de table? Donc vous mangez vos pelures d'oignons et vos os de poulet?
Non merci!
Premièrement, elles mettent l'argent des contribuables en danger en investissant dans des entreprises qui n'ont pas faites leurs preuves; deuxièmement, elles n'ont souvent pas les compétences analytiques pour mener à bien de tels projets, les obligeant souvent à tout quitter à moyen terme en sacrifiant l'argent investi aux mains des actionnaires privés supposés les accompagner.
Études en approvisionnement insuffisantes tout comme celle des débouchés qui sont trop souvent aléatoires.
Les déchets de toutes sortes sont devenus aujourd'hui à ce point intéressants pour le marché de la récupération que je me demande pourquoi on ne paie pas les gens qui fournissent la matière première?
Tout comme le marché de l'emballage qui est à ce point poussé que les commerces de toutes sortes se font parfois un heureux plaisir à sur-emballer leurs marchandises que le consommateur doit payer en supplément aux matières achetées et qu'il donne par la suite à la récupération dont les revenus lui échappent.
Qui a dit que le payeur de taxes se devait d'être le poisson qui doit toujours mordre à l'hameçon? Et notre Ville! Doit-elle se faire entrepreneur de projets pour lesquels elle n'a pas les compétences?
À moins de récupérer l'ex-maire de Montréal, Tremblay, et son entreprise de Bixi. Lol!
Continuez à vivre dans votre monde imaginaire... Dans le meilleur des cas, même avec une sensibilisation maximale, les expériences démontrent que pas plus de 10 à 15 % des ménages pratiquent le compostage à la maison. On est loin du compte... Pour ce qui est du député, ce que je vous ai cité est bien réel. Sa réaction négative par rapport à l'usine de biométhanisation a été faite devant des dizaines de témoins lors du débat électoral entre candidats tenu à RdL et passée en boucle à CIEL FM. Et puis pour les 'cochons', s'il est préférable de les convertir en gaz localement plutôt que les expédier dans d'autres régions par camions qui consomme du pétrole, c'est quoi le problème?
Premièrement, des oiseaux de malheur comme vous, la plupart du temps, ça ne se trompe pas parce que les seules actions qu'ils posent c'est de condammer celles des autres. Deuxièmement, ça finit toujours par avoir raison au moins une fois parce que vous prédisez l'échec d'à peu près tout. Inévitablement, un jour vous aurez raison sur le lot de vos prédictions négatives que vous faites, mais votre moyenne au bâton ne sera pas élevée.
Je vis dans le monde réel, vous vivez dans la féerie de l'argent, selon l'agenda des firmes, des conseils municipaux, des ministres et de nos garnements par les subventions. Vous dépensez l'argent du peuple à votre guise pour le moment.Viendra bientôt le jour ou ça changera. Le monde sont tannés de payer pour les cochons.
Pour ce qui est des aires de compostage de grande dimension qui pourraient traiter les déchets organiques des municipalités, en quelques clics de souris on peu voir qu'à Rimouski, cette solution simple en apparence leur a coûté quand même environ 5 milions de $ pour pas mal moins de MRC que le projet de Cacouna (biométhanisation). Comme quoi il n'y a rien de gratis.
Pratique à savoir, lors des campagnes de financement des partis politiques.