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Un legs à la jeunesse pour la députée Amélie Dionne Mme Dionne a présidé au cours de la der- nière année le comité de cette commission spé- ciale, la huitième dans l’histoire du Québec, aux côtés de collègues de toutes les couleurs politi- ques. Un mandat d’envergure qu’elle a accepté non sans appréhension, mais avec beaucoup de fierté et d’humilité. «J’y ai mis tout mon temps et tout mon cœur», a-t-elle partagé lors d’une récente entre- vue. Il faut comprendre que les commissions spé- ciales – à ne pas confondre avec les commissions parlementaires régulières – sont rares. Par le passé, elles se sont adressées à des enjeux importants, dont l’aide médicale à mourir et l’exploitation sexuelle chez les mineurs. «Ç’a été pratiquement un deuxième emploi à temps plein, un travail colossal. En même temps, ç’a été un immense privilège», a imagé la dépu- tée, ne cachant pas avoir vécu beaucoup d’émo- tions quand elle a officiellement déposé le rap- port final, au Salon bleu de l’Assemblée nationale, le 29 mai. «Dans la vie d’un député, avoir la chance de mener une commission transpartisane sur un enjeu de société qui compte une aussi grande acceptabilité sociale, [c’est une chance immense]», a-t-elle partagé. Il s’agit selon elle d’un enjeu qui touche les enfants de la circonscription, proches de son cœur, mais aussi toute une génération qu’il faut protéger. «URGENCE D’AGIR» Il y a environ un an, le premier ministre du Québec, François Legault, avait jugé que la pré- sence des écrans dans le quotidien des jeunes représentait un véritable problème de société. Il ne faisait pas dans l’hyperbole. «Nous l’avons réalisé très rapidement sur le terrain», s’est remémoré la députée, qui s’est dite particulièrement marquée par les témoi- gnages des élèves. «Quand on a fait la tournée des écoles, on a compris à quel point ils sont luci- des et à quel point ils souhaitent être encadrés», a-t-elle raconté. «C’est là qu’on s’est dit qu’il y avait urgence d’agir et qu’on a une prise de con- science collective à avoir.» La CSESJ en chiffres, c’est finalement 30 séances de travail, 23 rencontres avec le comité directeur, 48 heures de consultations et auditions publiques, 12 séances publiques, 66 personnes et organisation entendues, 500 élè- ves rencontrés et 74 mémoires déposés. De ce travail est né un rapport de 155 pages, lequel touche de nombreux sujets et propose 56 recommandations précises au gouvernement du Québec. Des recommandations, basées sur des témoignages de jeunes et d’experts, qui doivent être adoptées ensemble afin d’obtenir «un tout cohérent» et de «faire changer les choses». L’objectif n’a jamais été de diaboliser les écrans, précise d’ailleurs Amélie Dionne, mais plutôt d’encourager la «sobriété numérique chez les jeunes» et l'utilisation saine des écrans, notamment en favorisant la pratique d'activités physiques, sportives, récréatives, sociales, cultu- relles et parascolaires. Les recommandations, comme celle de l’âge numérique à 14 ans, ont pour but de préserver un équilibre entre l'utilisation des écrans et le bien-être des jeunes. Dans l'objectif de dévelop- per un rapport sain au numérique, elles visent à sensibiliser et outiller les jeunes, mais également les parents et les grands-parents, de même que les personnes qui interviennent auprès des jeu- nes. La députée estime justement que le docu- ment s’adresse à tout le monde, et que les parents peuvent y voir un coffre à outils, un ouvrage de référence, sur lequel s’appuyer. Amélie Dionne a bon espoir que ce rapport ne sera pas «tabletté». D’une part parce qu’il est le résultat d’un travail transpartisan et que tous les partis politiques québécois s’entendent sur le fait qu’il y a une problématique majeure à régler. De l’autre, parce que les recommandations faites sont «applicables» et évolutives. À preuve, celle interdisant les appareils mobiles personnels dans les écoles primaires et secondaires du Québec, annoncée le 22 avril dernier dans un rapport intérimaire, a déjà reçu l’écoute du ministère de l’Éducation. «Je souhaite vraiment que notre gouverne- ment actuel fasse la lecture et applique l’ensem- ble des recommandations», a-t-elle évoqué, lan- çant un message direct à ses collègues. Pour Amélie Dionne, le mandat est terminé, mais le combat se poursuit. «Je compte me por- ter fière ambassadrice de ce rapport-là et m’assurer qu’on en parle longtemps.» RAPPORT DE LA CSESJ SUR LES ÉCRANS PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Après avoir reçu la confiance des électeurs de sa circonscription en 2022, la nouvelle députée Amélie Dionne avait confié à sa maman qu’elle voulait que son legs politique s’adresse aux enfants, à la «belle jeunesse» du Québec. Plus de deux ans plus tard, l’élue estime être sur le bon chemin avec le récent dépôt du rapport final de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le dévelop- pement des jeunes. La députée Amélie Dionne et les membres de la Commission, le 29 mai à l’Assemblée nationale. PHOTO : CSESJ Le plus grand réseau d’audioprothésistes au Québec www.groupeforget.com Prenez rendez-vous dans l’une de nos cliniques : 418-867-2962 Rivière-du-Loup • Trois-Pistoles • Témiscouata-sur-le-Lac * Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer si l’aide auditive convient aux besoins du patient. Des aides auditives qui s’adaptent à votre style de vie. Dépistage auditif sans frais Valide jusqu’au 4 août 2025. BIEN ENTENDRE, ÇA CHANGE TOUT ! 1153042325 | INFODIMANCHE Le 4 juin 2025 < 9 • ACTUAL I TÉ
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