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Course à la chefferie du PLQ : la traverse s’immisce dans le débat Les discussions à ce sujet auront duré un peu plus de cinq minutes, sous le regard attentif de l’ex-député libéral de Rivière-du-Loup- Témiscouata, Jean D’Amour. Le premier à s’exprimer, Karl Blackburn, a souligné que «les gens de la région connaissent mieux que quicon- que quels devraient être leurs services à prioriser comme investissements et infrastructures.» Il a rappelé que le transport est essentiel pour assu- rer le développement économique des régions. Pour le candidat Pablo Rodriguez, la question du traversier est «fondamentale». Il déplore que la CAQ n’ait pas consulté le milieu avant de pren- dre la décision de déménager la traverse. «Ce que je veux, c’est que ces études-là soient ren- dues publiques. S’ils n’ont rien à cacher, aucun problème. Ils ont dépensé de l’argent, ils disent qu’ils ont consulté du monde, on ne sait pas trop qui ni combien ça coute exactement, alors qu’ils rendent ces études publiques», a insisté M. Rodriguez. De son côté, Mario Roy s’est aussi dit prêt à renverser la décision du gouvernement du Québec dans le dossier de la traverse. Un peu plus tard, il s’est aussi prononcé en faveur de la création du 3e lien, sans élaborer davantage au sujet du lien fluvial entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix. «C’est une honte au Québec qu’on soit des gens dans la construction maritime, qu’on ait le fleuve Saint-Laurent et qu’on ne soit pas capa- bles d’avoir un service de transport qui soit adé- quat», a lancé le candidat Marc Bélanger. Le traversier qui fait le trajet Matane-Baie- Comeau-Godbout, le NM F.-A.-Gauthier, a été construit en Italie et il a connu toutes sortes de problèmes, au cours des dernières années, a-t-il rappelé. Le candidat Charles Milliard s’était prononcé en faveur du maintien de la traverse à Rivière- du-Loup, alors qu’il était président de la Fédération des chambres de commerce du Québec. «Il faut être très clair […] Je peux vous dire que si Jean D’Amour était député actuelle- ment, ça ne niaiserait pas aussi longtemps ce dossier-là dans la région de Rivière-du-Loup», a- t-il conclu. M. Milliard peut compter sur l’appui et sur les conseils stratégiques de M. D’Amour lors de la course à la chefferie. Les enjeux des forêts, de l’exploitation des ressources naturelles, de l’iniquité des transports en région, de l’agriculture et de la santé ont été abordés lors du débat. Les candidats ont tous tenté de se présenter comme des défenseurs des intérêts des régions au sein du Parti libéral du Québec. L’identité du prochain chef sera connue lors du congrès à la chefferie qui se tiendra le 14 juin à Québec. PAR ANDRÉANNE LEBEL > Tous les candidats à la course à la chefferie du Parti libéral du Québec veulent renverser la décision du déménagement de la traverse de Rivière-du-Loup vers Cacouna, qui a été prise par le gouvernement de François Legault, en décembre 2024. Ils ont échangé sur ce dossier houleux le 1er juin, lors du débat sur le développement régional orga- nisé à Rivière-du-Loup. Mario Roy, Charles Milliard, Pablo Rodriguez, Karl Blackburn, et Marc Bélanger lors du débat organisé le 1er juin à Rivière-du-Loup. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL Des appels d’offres pour le poste de la Sûreté du Québec au Témiscouata En date du 22 mai, la SQI a lancé un appel d’offres afin d’obtenir les services d’un agent de mise en service. Au début du mois, le même exercice avait été fait à quelques reprises pour des services en génie civil et génie de structure, ainsi qu’en génie mécanique et génie électrique. Des services en architecture sont aussi requis pour «la confection de maquettes, de plans et devis et l’estimation des coûts de construction à différentes étapes du projet, des conseils sur la planification […]», peut-on lire sur le site du SEAO. Selon le SQI, le cout prévu des travaux au 748B- 748B, montée du Détour, dans le quartier Notre- Dame-du-Lac, est de l’ordre de 14 168 220 $. Les man- dats confiés aux profession- nels pourraient commencer à l’automne 2025 pour prendre fin aux alentours du 30 avril 2030. Le poste de la Sûreté du Québec doit être reconstruit, puisque «l’infrastructure actuelle présente des enjeux fonctionnels et de maintien d’actifs trop importants pour considérer une réfection du bâtiment actuel», précise le tableau de bord des projets d’infrastructures du Secrétariat du Conseil du trésor. L’état d’avancement du projet n’a toutefois pas bougé depuis février 2024. À ce moment, après 15 ans d’attente et de démarches, la MRC de Témiscouata avait reçu la nouvelle que le pro- jet de reconstruction avait été autorisé par le gouvernement du Québec. Aujourd’hui, il est toujours inscrit comme étant «en planification». PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Le dossier de la reconstruction du poste de la Sûreté du Québec à Témiscouata-sur-le- Lac a franchi une nouvelle étape, aussi petite soit-elle, en mai. La Société québé- coise des infrastructures (SQI) a publié une série d’appels d’offres afin d’obtenir des ser- vices professionnels. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL 12, rue de la Cour, bureau 200, Rivière-du-Loup (Québec) G5R 1J2 708, 4e Avenue, bureau 104, La Pocatière (Québec) G0R 1Z0 Téléphone : 418 371-3114 Télécopieur : 418 371-3116 btlpavocats.com GabrielleLapointe, avocate L’ENFANT MAJEUR ET LA PENSION ALIMENTAIRE « Mon enfant aura 18 ans dans un mois, peut-on arrêter la pension alimentaire? » L’atteinte de la majorité de votre enfant met-elle automatiquement la fin à la pension alimentaire? Contrairement à la croyance populaire, la réponse est non, d’autres critères doivent être pris en compte. En effet, la loi indique que l’âge, l’état de santé, le niveau de scolarité, la nature des études, l’état civil, le lieu de résidence et le degré d’autonomie sont tous des critères à prendre à considération dans l’établissement d’une pension alimentaire pour un enfant majeur. Prenons un exemple où l’enfant majeur habite chez ses parents. Zachary, 19 ans, est aux études à temps plein en charpenterie-menuiserie et travaille à temps partiel dans un dépanneur environ 15 heures par semaine au salaire minimum. Avec un tel revenu, Zachary n’est pas autonome financièrement. Dans une telle situation, un juge pourrait conclure que Zachary est toujours un enfant à charge au sens de la loi et qu’une aide financière de la part de ses parents est toujours requise. Habituellement, lorsque l’enfant majeur réside toujours chez ses parents, la pension alimentaire continue de se verser entre les parents directement. Toutefois dans de telles circonstances, il est possible de tenir compte des revenus bruts gagnés par l’enfant majeur. En effet, il est permis d’utiliser une partie de ces revenus pour réduire la contribution parentale de base fixée par le formulaire de fixation des pensions alimentaires pour enfants. Prenons le même exemple, celui de Zachary, en prétendant cette fois-ci qu’il doit effectuer ses études à l’extérieur habitant ainsi en appartement et non chez ses parents. Il est important de savoir que ce n’est pas parce que l’enfant majeur ne réside plus chez ses parents que la pension alimentaire cesse. L’enfant majeur pourra être qualifié d’enfant à charge selon la loi et ses parents pourraient devoir continuer à l’aider financièrement durant ses études. Dans un tel cas, il est fréquent que cette contribution financière de la part des parents soit fixée en tenant compte des revenus et des dépenses de l’enfant majeur pour évaluer son déficit mensuel. Les parents contribueront au prorata de leur capacité financière personnelle à combler ce déficit mensuel. Les parents pourraient verser directement à Zachary cette aide financière comme il habite en appartement et non chez l’un ou l’autre de ses parents. Évidemment, cette chronique vous brosse un portrait global, mais chaque cas est un cas d’espèce. Tant la loi que la jurisprudence laissent une de marge de manœuvre aux parties pour établir la pension alimentaire au bénéfice d’un enfant majeur afin de tenir compte des particularités de chaque situation. 1155022325 | INFODIMANCHE Le 4 juin 2025 < 17 • ACTUAL I TÉ

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