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La communauté de l’île Verte au cœur d’un projet d’architecture à l’international «Tout de suite quand on arrive sur l’île Verte avec le traversier, on voit un fumoir, qui a cette structure particulière. Ç’a attiré notre attention. On a voulu en savoir plus sur les boucaneries», explique l’architecte Pierre Thibault. Au fil de ses échanges avec la communauté, son équipe a voyagé dans le temps. Elle a découvert le rôle d’autosuffisance de ces fumoirs associés à la pêche à la fascine qui assurait une subsistance à la communauté de l’île Verte, au cœur du fleuve Saint-Laurent. Sur les 12 boucaneries (fumoirs), quatre pré- sentent une valeur patrimoniale exceptionnelle, et six, une valeur patrimoniale élevée, selon un rapport produit en 2023 par l’architecte Pierre Létourneau. Ces structures, construites entre 1920 et 1980, étaient érigées de façon à résis- ter aux conditions climatiques insulaires. Elles ont peu à peu été délaissées avec le temps en raison de la diminution de la pêche. «Il y a quelque chose dans l’histoire de l’île Verte qui est très spécifique, mais qui rejoint un besoin universel, qui est celui de s’alimenter. Si on va vivre sur un territoire qui est difficilement accessible, comment on fait pour y survivre?», s’est questionné Pierre Thibault. De plus, l’île Verte compte 50 habitants, et elle est trois fois plus grande que l’ile de Venise, qui en compte 50 000. Cette singularité a attiré l’attention du commissaire de l’exposition, Carlo Ratti. «On n’a pas le choix d’être le plus autonome possible à l’île, il n’y a pas de dépanneur. S’il n’y a pas d’hélicoptère ou de traversier pour aller faire ton épicerie, il faut que tu t’arranges. On est tous assez indépendants. On a des potagers et on transforme les aliments pour étirer ça le plus longtemps possible pendant l’hiver», explique Louise Alain, qui est une résidente permanente de l’île Verte. RÉFLEXION PAR L’ART L’objectif visé par l’architecte est non seule- ment de préserver le patrimoine des fumoirs de l’île, mais aussi de prolonger leur histoire, avec des utilisations plus contemporaines. L’équipe de l’Atelier Pierre Thibault a donc créé des structu- res temporaires, des squelettes de fumoirs blancs, qu’elle a installées sur le territoire de l’île Verte afin de nourrir la réflexion des résidents. Selon Louise Alain, cette démarche a suscité de nombreuses discussions au sein de la commu- nauté. «C’est sûr que ça choque, mais l’art cho- que. Ça fait réagir, de toute façon […] Nous avons vécu des expériences artistiques éphémè- res», résume-t-elle. Cette étincelle qui a été allu- mée n’est pas près de s’éteindre. Des projets de transformation en serre, en poulailler ou en résidence d’artiste ont alors émergé. «Il y avait une dimension plus poétique de notre travail, mais aussi la dimension pros- pective, c’est-à-dire de se projeter dans le futur, résume l’architecte. En se déplaçant dans le ter- ritoire avec les formes blanches, c’était comme une nouvelle fenêtre qui s’ouvrait pour eux sur leur propre paysage.» Pierre Thibault a aussi amené avec lui une cohorte d’étudiants en archi- tecture de l’Université Laval afin de poursuivre le projet. CHANGEMENTS CLIMATIQUES La Biennale de Venise s’est intéressée au pro- jet de l’architecte québécois en raison de son volet environnemental. L’île Verte représente un exemple concret des effets des changements cli- matiques sur la planète. La formation du pont de PAR ANDRÉANNE LEBEL > Le patrimoine vernaculaire de l’île Verte tra- verse les frontières du Bas-Saint-Laurent pour voyager à l’international. Les boucane- ries, un élément distinctif du paysage insu- laire régional, sont mises en valeur dans un projet de l’Atelier Pierre Thibault. Il s’agit de la seule initiative québécoise sélectionnée par la 19e exposition internationale d’archi- tecture la Biennale de Venise qui se déroule entre le 10 mai et le 23 novembre 2025. Le procédé de fumage des poissons. PHOTO : MIREILLE CARON SUITE À LA PAGE 11 > SPÉCIAL «Kit du bricoleur» 6, rue du Vallon, St-Antonin • 418 862-3203 • Cell. : 418 860-1491 www.multycreations.com Transport de bâtisses à forfait. INFORMEZ-VOUS! Livré et installé dans votre cour Cabanon 10’ x 12’ 7 750 $ taxes incluses 1157152225 1155462225 Le bouquet du souvenir Nouveau produit pour embellir votre concession dans l’un de nos cimetières Afin de vous permettre de fleurir les sépultures de vos êtres chers et rendre votre visite agréable et propice au recueillement, nous vous invitons à réserver Le Bouquet du Souvenir. Ce bouquet per - sonnalisé de fleurs annuelles sera entretenu par le personnel des cimetières durant toute la saison estivale. Les frais d’entretien et d’arrosage durant toute la saison de floraison sont inclus. Pour bien vous servir, nous souhaitons recevoir vos réservations dès que possible. Tous les bouquets ré - servés, seront installés entre le 1er et le 24 juin pro - chain après tout risque de gel. Notre personnel se fera un plaisir de vous renseigner pour toutes ques - tions concernant le Bouquet du Souvenir. La Compagnie des Cimetières Catholiques de Rivière-du-Loup 600, rue Lafontaine, Rivière-du-Loup, (Québec) G5R 3C6 - Téléphone – 418-860-1659 Courriel – [email protected] Produit créé et produits par : | INFODIMANCHE • ACTUALITÉ Le 28 mai 2025 10 >

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