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plus de leurs récoltes. Ils sont ainsi interpelés à jouer un rôle actif et concret au sein de leur com- munauté. Ces aliments frais et locaux permet- tent à d’autres utilisatrices et utilisateurs de cui- siner. La roue de l’entraide et de la solidarité sociale continue de tourner. EN DÉVELOPPEMENT Cette initiative s’est développée graduelle- ment depuis cinq ans. On compte maintenant 14 appareils répartis dans 7 municipalités du territoire : Rivière-du-Loup, Saint-Antonin, Saint-Cyprien, Saint-Hubert-de-Rivière-du- Loup, Saint-François-Xavier-de-Viger, Saint- Épiphane et Cacouna. D’autres pourraient s’ajouter à cette liste au cours de l’année. L’objectif du CIP est de trouver le lieux le mieux adapté dans chaque communauté afin d’y installer l’électroménager en libre-service. Même si le projet est présent dans le paysage depuis un certain temps, plusieurs préjugés sont encore à déconstruire, selon Chantal Parenteau. «Les gens sont gênés de se servir du frigo ou ils ont l’impression de se faire juger. Je peux être très bonne pour cuisiner des betteraves que per- sonne ne veut et qui commencent à ne plus être bonnes. Il n’y a aucun problème à prendre des aliments dans le frigo avant qu’ils ne soient plus bons», souligne-t-elle. Chaque frigo partagé a sa propre vie, indé- pendante du CIP, puisqu’il est animé par les con- tributions de la population locale. Au cours des dernières semaines, le frigo partagé situé sur la rue Lafontaine a été réinstallé tout comme celui que l’on peut retrouver sur la rue Amyot. Ils sont utilisés par le CIP qui s’en sert pour réduire son propre gaspillage alimentaire et gérer plus faci- lement ses surplus. L’an dernier, 16 tonnes d’ali- ments ont été distribuées dans les frigos parta- gés, dont 67 % à Rivière-du-Loup et 33 % dans les municipalités environnantes. La coordonnatrice en sécurité alimentaire au CIP estime qu’une minorité d’utilisateurs font un mauvais usage des frigos partagés, comparati- vement à 85 % des personnes qui l’utilisent à bon escient. «Au bout du compte, il y a beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients à avoir cet outil-là dans les communautés.» La directrice générale du CIP, Karine Jean, voit les frigos partagés comme un guichet ali- mentaire. «On donne et on retire. On y a accès en tout temps et nous avons tous un rôle à jouer. Quand on quitte pour le chalet, par exemple, on peut y mettre la nourriture périssable au profit de tout le monde.» Chaque comité local adopte son frigo, en fait la promotion, le visite, le nettoie et le nourrit. «Notre communauté est vraiment solidaire. On est dans un beau milieu. Quand le Carrefour a besoin, la communauté répond. C’est magnifi- que», conclut Chantal Parenteau. Ces outils s’ajoutent aux autres ressources alimentaires déjà en place sur le territoire, dont les jardins communautaires, les cuisines collectives et les autres organismes d’aide ali- mentaire tels que Moisson Kamouraska, la Petite bouffe des frontières, et Croc-ensemble des Basques. De quoi contrer la faim, un geste à la fois. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL < SUITE DE LA PAGE 14 Musique Animation Bouchées Prix à gagner Visite de la résidence Venez fêter l’arrivée du beau temps avec nous et profitez-en pour découvrir notre complexe ! P O R T E S O U V E R T E S DIMANCHE 25 MAI 13H À 16H FÊTE Voisins DES Résidence des Bâtisseurs Rivière-du-Loup 168, rue Fraser, Rivière-du-Loup 418 862-6311 #7007 • Batisseurs.ca 1157182125 Le 21 mai 2025 < 15 | I NFOD IMANCHE • ACTUAL I TÉ

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