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Québec envisage l’interdiction des cellulaires à l’école «On veut favoriser les interactions sociales entre les jeunes à l’école. C’est un lieu où ils apprennent à communiquer, à gérer des conflits et à s’entraider», souligne la présidente de la commission et députée de Rivière-du-Loup- Témiscouata, Amélie Dionne. Cette interdiction s’appliquera aussi aux terrains des établisse- ments scolaires, à la lumière des informations récoltées lors des rencontres avec les experts, des tournées des écoles et des différentes con- sultations qui ont été menées au cours des der- niers mois. La directive prévoit certaines excep- tions pour des motifs pédagogiques et pour respecter les besoins particuliers d’enfants han- dicapés ou en difficulté d’apprentissage. Une interdiction de l’utilisation des appareils individuels dans les classes des écoles publiques du Québec est déjà en vigueur depuis janvier 2024. La proposition de la commission resserre davantage cette règle. Selon le témoignage d’un jeune d’une école primaire rencontré lors des consultations de la commission, les cellulaires créent «une barrière pour se faire des amis.» Ces appareils, même lorsqu’ils sont fermés sur un pupitre, constituent une importante source de distraction pour les élèves. Lors des audiences de la commission, le Service de police de la Ville de Montréal a rapporté plusieurs cas de cyberintimidation de menaces et de diffusion d’images intimes qui naissent dans les écoles, lors des heures de classe. «On se questionne beaucoup en tant que parents et en tant qu’adultes. C’est sûr qu’il va y avoir de la sensibilisation à faire. On a un devoir d’exemplarité. Depuis que je préside la commis- sion, je m’aperçois que c’est un réel enjeu de société. Une prise de conscience collective va devoir se faire», ajoute Amélie Dionne. Selon elle, une réflexion sur l’omniprésence des écrans dans notre quotidien devra avoir lieu. D’après Mme Dionne, les jeunes qui fréquen- tent des écoles où le cellulaire est déjà interdit affirment qu’ils ne reviendraient pas en arrière. «Ils nous disent qu’ils ont le temps de se rencon- trer, ils pensent à des idées pour leur bal de finis- sants. On voit les bienfaits [d’encadrer le temps d’écran] et les experts sont venus nous le dire en commission.» CONSENSUS Selon les résultats d’une consultation menée par le Syndicat de l’enseignement du Grand- Portage et la FSE-CSQ auprès de ses membres au cours du mois de février, 76 % des répon- dants sont d’avis que l’interdiction du cellulaire devrait être étendue à toute l’école, plutôt que seulement à la classe. «La faveur populaire est là. Il faut agir, et rapi- dement […] Les jeunes s’adaptent, ils changent leurs pratiques et leurs habitudes à l’école. Ils participent plus aux activités parascolaires», constate la présidente de la commission. Amélie Dionne rappelle que l’objectif n’est pas de bannir complètement les outils numéri- ques des écoles, mais plutôt d’encourager un usage plus équilibré des écrans. Les équipes- écoles et les conseils d’établissement auront l’autonomie et la flexibilité d’appliquer cette nou- velle règle selon les activités pédagogiques pré- vues et les besoins des élèves. La commission recommande que «le minis- tère de l’Éducation soutienne les établissements scolaires afin de faciliter la mise en application de l’interdiction totale des écrans personnels, notamment en favorisant davantage l’accès à des activités sans écran et en encourageant des initiatives de sensibilisation auprès des élèves.» Le rapport final de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes sera déposé au plus tard le 30 mai. D’autres recom- mandations devraient suivre, puisque l’organisa- tion avait le mandat de se pencher sur l’accès aux réseaux sociaux, l’accès des mineurs à la pornographie, les mécanismes qui créent la dépendance, et la publicité qui s’adresse aux enfants, entre autres. PAR ANDRÉANNE LEBEL > Pour sa toute première recommandation, après 10 mois de consultations, la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes demande au gouvernement du Québec d’interdire l’usage des cellulaires et des écouteurs dans toutes les écoles primaires et secondaires, dès la rentrée scolaire 2025. Les députés Pascal Bérubé (PQ), Amélie Dionne (CAQ) et Stéphane Sainte-Croix (CAQ). PHOTO: MARC-ANTOINE PAQUIN 1157241825 310, boulevard de l’Hôtel-de-Ville, Rivère-du-Loup 418 860-3673 IMPACTFORD.COM «Avec 4 années d’expé- rience dans le domaine de la vente, je suis très heureux de maintenant faire partie de la famille d’Impact Ford. 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