JournalID1825web

sionnent. «Il y a d’excellents producteurs [aux États-Unis], mais il y a parfois moins de transpa- rence sur la provenance des graines. Est-ce que ça vient de Chine, du Pérou, du Chili? Ce n’est pas toujours évident d’avoir toute l’information», explique-t-il. C’est pourquoi vouloir s’affranchir en partie ou en totalité du marché américain prend tout son sens. Encore plus dans un contexte de guerre tarifaire, rappelle le passionné. «Faire affaire aux États-Unis, ça vient aussi avec des frais de douanes ou des délais de livrai- son. Il y a une incertitude à la frontière. Cette année, ça s’est particulièrement accentué et on le voit dans les groupes de dis- cussion qu’il y a une préoccupation à cet égard-là.» DIRECTION L’OREGON Il faut l’admettre, les États- Unis demeurent néanmoins beaucoup plus avancés dans la production de semences biologi- ques. On y retrouve non seulement beaucoup de gros producteurs, mais aussi une expertise développée sur de nombreuses années. C’est aussi pour cette raison que le trio a décidé de prendre la route de l’Oregon, cet hiver, afin d’assister à la Conférence de la Organic Seed Alliance, une coalition de fermes biologi- ques qui produisent des semences américaines. «On est allés assister à cette conférence de for- mation et de réseautage pour en apprendre plus sur les meilleures pratiques dans l'industrie», raconte Félix. «On y a fait des visites de fermes, on a assisté à plein de conférences, rencontré des producteurs et productrices de toute l'Amérique du Nord et même plus loin encore. On rapporte avec nous de la bonne documentation qui pourrait, on le croit, améliorer les pratiques agricoles en prévision des changements climati- ques.» Fait à noter : le trio a choisi le train pour sa tra- versée des États-Unis, entre Boston et l’État de l’Oregon. Un choix plus écoresponsable qu’il n’a pas du tout regretté et qui a ajouté à toute cette expérience. «Ç’a été vraiment agréable. On le recommande vivement!» UN BEAU DÉFI Aujourd’hui, la Ferme coopé- rative du Moulin, à l’instar de plusieurs fermes maraichères, continue d’acheter plusieurs des semences nécessaires à sa pro- duction aux États-Unis. Au-delà du choix et de la qualité, Félix Lévesque explique que les catalogues des grandes entreprises comme Johnny’s viennent avec beaucoup de données et un «degré de préci- sion» qui sécurise les producteurs maraichers. Ici, une telle offre est encore difficile à égaler. «Actuellement, même si on voulait offrir une offre complète à des fermes, on ne pourrait pas. Il faudrait énormément d’efforts, reconnait-il. Mais c’est l’horizon qu’on veut prendre au Québec. On pense que ce serait bien, dans le futur, qu’il y ait plus de production destinée aux fermes maraichères québécoises.» «Le défi demeure grand, renchérit-il. Ça va prendre du temps et des efforts. De l’aide gou- vernementale aussi, des recherches… Mais on y croit.» En ce moment, toutes les semences vendues par la Ferme coopérative du Moulin sont produi- tes par l’équipe elle-même. Un fait rare, distinctif. «Et quelque chose sur lequel on va essayer de capitaliser dans les prochaines années.» De la première mise en vente de semences à l’hiver 2022, à la mise en place d’une dizaine de kiosques dans les magasins à peine trois ans plus tard, le volet semencier de la Ferme Coop du Moulin se développe. Avec elle, de nouvelles ambitions. Marie-Anne Rioux Félix Lévesque et Frédéric Rioux en Oregon. PHOTO : FERME COOPÉRATIVE DU MOULIN C’est devenu une partie intégrante de l’entreprise. - FÉLIX LÉVESQUE MAP > Vous comptez faire un jardin cet été? Vous êtes toujours à la recherche de semences pour votre potager? La Ferme coopérative du Moulin a accepté de partager quelques conseils. Le premier? Bien lire les enveloppes! «Souvent les gens regardent juste le prix et la variété, mais ils sont déçus en arrivant chez eux. Parfois, c'est moins cher, mais c'est seulement parce qu'il y a moins de semences dans le paquet! Nous, on fait des tests de germination chaque année pour chaque lot de semences afin de s'assurer que le taux de germination, qu'on écrit sur le paquet, est assez haut pour la vente. On met aussi sur l'emballage le nombre de semences que les gens peuvent s'attendre à trouver dans le paquet. Cela assure de ne pas avoir de mauvaises surpri- ses quand tu veux partir tes plants!» Sinon, les passionnés suggèrent également aux jardiniers amateurs d'essayer les variétés patrimoniales et biologiques. «C'est souvent des variétés qui ont passé le test du temps et qui sont naturellement plus résistantes aux maladies, à la sécheresse, aux insectes», souligne Félix Lévesque. «Avec les changements climatiques et nos étés de plus en plus imprévisibles, c'est bon de commencer son jardin avec des variétés qui ont une bonne adap- tabilité naturelle. Choisir des variétés biologi- ques, c'est souvent aussi un bon moyen d'avoir des semences performantes dans des conditions similaires à leur jardin (sans pesticides de syn- thèse, sans herbicide, etc.). À vos crayons et calepins! Des conseils en bref < SUITE DE LA PAGE 22 ViaCapitaleHorizon www.viacapitalevendu.com | 325, rue Lafontaine Rivière-du-Loup | JEAN-MAXIME MERCIER COURTIER IMMOBILIER RÉSIDENTIEL ET COMMERCIAL AGRÉÉ Cell : 418 714-4271 [email protected] SUZIE CLOUTIER COURTIER IMMOBILIER 6 terrains avec services municipaux et rue asphaltée. DENISE TROIS-PISTOLES RUE JEANNE-PLOURDE Duplex avec un 5 1/2 et un 6 1/2 non-chauffé et non-éclairé. DENISE TROIS-PISTOLES 42-44, RUE MARTEL 1154201825 DENISE BÉRUBÉ COURTIER IMMOBILIER RÉSIDENTIEL ET COMMERCIAL Propriété avec 4 c.c. idéal pour la famille. Présentement en location jusqu’au 31 janvier 2025. DENISE ST-SIMON 329, ROUTE 132 Propriété située dans un secteur tranquille avec 4 c.c. DENISE TROIS-PISTOLES 309, RUE DIONNE Propriété bien entretenue avec grand terrain à l’arrière. DENISE ST-MÉDARD 17, RUE PRINCIPALE EST Cell : 418 868-9251 [email protected] 1154200225 Le 30 avri l 2025 < 23 | I NFOD IMANCHE • ACTUAL I TÉ

RkJQdWJsaXNoZXIy NTU0MTE=