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Agence Iris et Résidence Reine-Antier : la situation est dénoncée Deux rapports d’enquête produits par la CNESST datés du 17 juin et du 9 décembre 2024 démontrent que des salaires, des heures supplé- mentaires et des jours fériés n’ont pas été payés à des travailleuses et travailleurs migrants de Rivière-du-Loup, et ailleurs au Québec. Cette situation a été d’abord révélée dans une enquête de la journaliste Lisa-Marie Gervais du journal Le Devoir, publiée les 9 et 10 avril. Elle avance que l’agence a enfreint les lois sur l’immi- gration en donnant des travailleurs en location à la Résidence Reine-Antier pour occuper divers postes, ce que leur permis de travail ne les autori- sait pas à faire. Dans un courriel transmis le 14 avril, la Résidence Reine-Antier «tient à réitérer son enga- gement de tous les jours envers le bien-être des résidents et aux membres du personnel.» «La situation vécue par les travailleurs engagés par l’agence de placement est totalement inaccepta- ble. La Résidence Reine-Antier est particulière- ment affligée par la situation puisqu’elle a versé l’ensemble des salaires à l’agence.» La Résidence souligne qu’il est essentiel que le gouvernement se penche sur la loi selon laquelle un client d’une agence de placement peut être considéré comme solidairement responsable des infractions pécuniaires. «Est-ce que le ministre de la Santé, M. Christian Dubé, accepterait de payer une 2e fois pour les milliers d’heures qu’il achète des agences en santé et services sociaux chaque année? Certainement pas. Son collègue, le minis- tre du Travail M. Jean Boulet, devrait étudier sérieusement la question, pour clarifier la loi et évi- ter cette possibilité», ajoute le propriétaire de la Résidence Reine-Antier, Roch Bernier. La Résidence Reine-Antier compte 84 unités, héberge une centaine de résidents et embauche une cinquantaine d’employés. Le Centre des travailleurs et des travailleuses immigrant.e.s de la région du Bas-Saint-Laurent (CTTI), ainsi que six groupes signataires du Bas- Saint-Laurent ont montré leur solidarité envers les employés touchés. Les travailleuses et travailleurs de l’Agence Iris ont été embauchés en vertu d’un permis de travail fermé. Ils ont ensuite été affectés à des entreprises-clientes, dont la Résidence Reine-Antier de Rivière-du-Loup, ce qui n’est pas permis par la loi. Selon Dieudonné Nidufasha, l’Agence Iris est toujours en opération et titulaire de deux permis valides émis par la CNESST (agence de recrutement de travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et agence de placement de personnel). «Ces abus ont mis ces travailleuses et tra- vailleurs dans une situation d’extrême précarité financière. Ces travailleuses et travailleurs se bat- tent encore pour obtenir les salaires impayés, leurs feuilles de paie et leur relevé d’impôts, nécessaires pour leurs démarches d’immigration», souligne le CTTI du Bas-Saint-Laurent. D’après l’organisateur communautaire Florian Freuchet, il ne s’agit pas d’un cas isolé. «Cette situation illustre parfaitement les problématiques liées aux agences de placement et de recrute- ment qui contournent les normes du travail et c’est monnaie courante! La CNESST doit se doter de leviers supplémentaires pour sanctionner les agences de placement et de recrutement fraudu- leuses. C’est d’ailleurs elle qui émet les permis d’exploitation des agences de recrutement et de placement.» M. Freuchet dénonce l’inefficacité des institu- tions provinciales et fédérales pour protéger les travailleurs migrants face aux abus. Le CTTI demande l’abolition du permis de travail fermé qui expose les travailleuses et travailleurs migrants à des situations d’exploitation. En 2025, cinq recours judiciaires totalisant plus de 100 000 $ ont été entrepris par la CNESST contre l’Agence Iris et son propriétaire, Dieudonné Nidufasha. Le président de l’agence Iris confirme avoir fait affaire avec la Résidence Reine-Antier de Rivière-du-Loup depuis l’été 2023. Il affirme avoir payé les employés et il accuse la résidence d’avoir violé ses contrats, en faisant de la sollicita- tion auprès des travailleurs de son agence. M. Nidufasha est d’avis que la Résidence Reine- Antier a manœuvré auprès de la CNESST afin de recruter ses employés. Il est possible de consulter l’enquête du journal Le Devoir publiée les 9 et 10 avril au ledevoir.com. PAR ANDRÉANNE LEBEL > Quelques jours après la publication de plu- sieurs articles concernant des rapports d’enquête de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui visent l’Agence de recrutement et de placement des employés Iris, et son client, la Résidence Reine-Antier de Rivière- du-Loup, les réactions ont continué d’affluer. PHOTO : MARC-ANTOINE PAQUIN Le 28 avril, je choisis Diane Sénécal DEBOUT POUR NOTRE RÉGION, ENGAGÉE POUR LE QUÉBEC Je suis Diane Sénécal, candidate du Bloc Québécois dans Côte-du-Sud—Rivière-du-Loup—Kataskomiq— Témiscouata. Je me présente avec une détermination sans faille pour défendre les intérêts des gens d’ici, particulièrement face aux politiques économiques de Donald Trump, qui fragilisent nos industries et nos travailleurs. Avec mon expérience en développement local et régional, je souhaite mettre mes compétences au service des cinq MRC de notre circonscription. Nos manufacturiers, nos agriculteurs, nos forestiers et tous les travailleurs ont besoin d’une députée qui comprend leurs réalités et qui agit avec courage et constance. Je m’engage à protéger les emplois d’ici, à défendre les projets structurants pour nos communautés et à exiger que nos ressources soient mises au service de notre monde — pas au profit de décisions prises à l’aveugle à Ottawa. Je porterai aussi les priorités de notre milieu agricole, en défendant la gestion de l’offre, un pilier de notre économie régionale. Et je me tiendrai debout pour soutenir nos industries touchées par des mesures protectionnistes injustes. Je veillerai également à ce que l’immigration réponde mieux aux besoins de notre région. Enfin, je m’engage à représenter l'ensemble de la population de notre circonscription avec équité — en appuyant nos aînés, en valorisant l’apport des nouveaux arrivants et en défendant une société plus juste. Je ne serai pas la porte-parole du Bloc Québécois dans ma circonscription, je serai plutôt la porte-parole de mes concitoyens à Ottawa. Donnons-nous une voix forte et engagée à Ottawa. Le 28 avril, je choisis Diane Sénécal. Le 28 avril, je choisis le Québec. Autorisé et payé par Michel Hudon, l’agent officiel de Diane Sénécal 1154191725 | I NFOD IMANCHE Le 23 avri l 2025 • ACTUAL I TÉ 18 >

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