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Tarifs douaniers aux É.-U. : la nécessité d’explorer d’autres marchés «C’est incroyable de voir le degré d’incerti- tude que ça a créé […] J’ai été impressionnée de voir comment l’anxiété s’est transformée en volonté de faire face à la situation. Les entrepre- neurs sont rapidement tombés dans le mode solution», a commenté Mme Hudon. Cette dernière était de passage à Rivière-du- Loup le 16 janvier afin de participer au déjeu- ner-conférence organisé par la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup. Lors de la période de questions, quelques entrepre- neurs ont partagé leurs inquiétudes concernant le contexte économique actuel. «Après la pan- démie, gérer ce chapitre avec les Américains, on n’aurait pas mis ça sur notre liste de souhaits», résume Isabelle Hudon. Elle explique que les gens d’affaires du côté américain sont eux aussi en train de quantifier les impacts d’une telle mesure à la frontière. Avant de se joindre à la BDC en aout 2021, Isabelle Hudon était ambassadrice du Canada en France et à Monaco. Elle est d’avis que la possibilité de l’imposition d’importants tarifs douaniers par les États-Unis forcera les entre- preneurs à considérer d’autres marchés. «Quand ton bien part d’ici et s’en va au Texas, c’est aussi loin que quand ça s’en va en France. Je pense qu’on a l’océan qui est vu comme un blocage. On n’a jamais été obligé de se diversi- fier vraiment parce que c’était tellement facile avec les Américains», résume Mme Hudon. Toutefois, cette menace formulée par le prési- dent des États-Unis a aussi eu un effet fédéra- teur dans les milieux économiques et politiques. «Tous les leaders sont unis pour défendre notre pays, nonobstant la partisanerie. On a laissé de côté nos divergences d’opinion pour se rallier et marcher dans la même direction», ajoute Isabelle Hudon. Selon elle, la stratégie de la Banque du Canada de baisser le taux directeur progressive- ment est positive. «Le cout de faire des affaires ne cesse d’augmenter et les clients ne sont pas prêts à payer plus. C’est très difficile pour les plus petites PME. Quand elles ne peuvent pas passer l’augmentation des couts à leurs clients, ce sont elles qui doivent absorber cela et c’est lourd.» À noter que la BDC est la seule banque exclu- sivement dédiée aux entrepreneurs. Son rôle est complémentaire aux autres institutions financiè- res. Elle offre un accès au capital, à du finance- ment et à du service conseil aux entreprises. PAR ANDRÉANNE LEBEL > Malgré l’anxiété créée par la menace du président américain Donald Trump d’impo- ser des tarifs douaniers de 25 % sur les pro- duits canadiens, la présidente et cheffe de la direction de la Banque de développement du Canada (BDC), Isabelle Hudon, garde confiance, tout en restant lucide. Elle croit que cet électrochoc forcera les entrepre- neurs à explorer d’autres marchés à moyen et long terme. Isabelle Hudon. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL Transport collectif: une taxe sur l’essence pèserait moins sur les ménages bas-laurentiens Selon l’analyse, une taxe sur l’immatriculation des véhicules (TIV) imposerait une charge nette- ment plus élevée aux ménages comparative- ment à une taxe sur l’essence. L’étude révèle que la TIV impliquerait une charge annuelle d’environ 80 $ aux ménages des sept MRC membres de la RTBSL, à l’exception de Rimouski, non admissi- ble à cette taxe. À titre de comparaison, une majoration de la taxe sur l’essence entraînerait une charge de seulement 39 $ par ménage. En proportion du revenu disponible, la TIV équivaudrait à 0,11 % et serait comparable à celle de la Capitale-Nationale une région plus riche et plus densément peuplée, contre 0,06 % pour la taxe sur l’essence. Dans son rapport, AppEco conclut que taxe sur l’essence serait donc une option plus équitable et moins contrai- gnante pour les résidents, tout en incitant davantage à un changement de comportement en faveur du transport collectif. «Les conclusions de l’analyse vont dans le sens de la demande de la RTBSL et de la volonté de la population de majorer la taxe sur les carbu- rants. Nous allons donc poursuivre nos démar- ches de représentations auprès du gouverne- ment afin d’obtenir un juste financement pour doter la région d’un transport collectif structu- rant», a souligné le président de la Régie de transport du Bas-Saint-Laurent et maire de Saint-Modeste, Louis-Marie Bastille. Un sondage réalisé au printemps par Segma Recherche auprès de la population bas-lauren- tienne révélait que 60 % des répondants appuyaient une hausse de 0,02 $ par litre de la taxe sur l’essence, alors que seulement 26 % préféraient une taxe sur l’immatriculation. Rappelons qu’à la fin septembre, Québec a refusé la demande des élus régionaux de majo- rer la taxe sur l’essence pour financer le trans- port collectif au Bas-Saint-Laurent. Une décision qui avait soulevé l’ire de M. Bastille qui avait décrit la décision comme une «gifle en plein visage». L’élu avait estimé que le gouvernement caquiste, via le ministre des Finances Éric Girard, manquait de cohésion dans le dossier alors qu’il préconisait la prudence afin de ne pas trop aug- menter la charge fiscale des citoyens tout en proposant du même souffle une taxe sur l’imma- triculation. PAR FRANÇOIS DROUIN > Une analyse économique indépendante réa- lisée par la firme AppEco soutient la posi- tion de la Régie de transport du Bas-Saint- Laurent (RTBSL) en faveur d’une taxe sur l’essence pour financer le transport collectif régional. Un rapport qui donne du gaz aux élus quant au financement à adopter. Le plus grand réseau d’audioprothésistes au Québec www.groupeforget.com Prenez rendez-vous dans l’une de nos cliniques : 418-867-2962 Rivière-du-Loup • Trois-Pistoles • Témiscouata-sur-le-Lac * Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer si l’aide auditive convient aux besoins du patient. Des aides auditives qui s’adaptent à votre style de vie. Dépistage auditif sans frais Valide jusqu’au 22 mars 2025. BIEN ENTENDRE, ÇA CHANGE TOUT ! 1153050425 | INFODIMANCHE Le 22 janvier 2025 < 5 • ACTUAL I TÉ

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