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Faire face à l'ouragan Milton… «à la bonne franquette» Face à l'imminence d'un danger extrême, par exemple un ouragan de catégorie 5, le réflexe est de prendre la fuite, mais pas pour Yves Doucet. Le couple allait faire face à la tempête. Non pas par orgueil, ni par insouciance, mais parce qu’il était confiant dans ses moyens. Le risque, assure- t-il, était calculé. «Il n’est pas question de quitter ou d’évacuer. Il y a des gens âgés ici, ils seront nombreux après la tempête, ils vont avoir besoin d’aide et on veut vraiment les aider. C’est notre troisième ouragan, nous sommes préparés», a-t-il confié alors que les vents violents soufflaient sur sa maison. Denrées, eau, gaz, essence, l’homme d’affaires était prêt à faire face à la musique… ou plutôt aux vents et aux inondations pour un minimum de trois à quatre jours. «On s’est fait des repas, on a fait plein de choses pour vivre quelques jours sans électricité. On a aussi un couple d’amis qui nous a rejoint pour passer à travers la tempête avec nous.» La municipalité de Fort Myers se retrouvait dans la limite sud de la trajectoire anticipée de l’ouragan, mais rien pour effrayer le Louperivois. «Il faut savoir qu’il y a des zones ici identifiées de A à D, “A” étant le plus à risque. Nous sommes dans une zone “C”, donc plus sécuritaire. Les gens qui sont “A” ont été “mandatory evacuation” [évacuation obligatoire] et dans les “B” plusieurs ont demandé à être évacués, mais ici, on est correct.» Lors de l’entretien par vidéo, la force des vents était nettement perceptible. «C’est fort, mais ça commence là, au moment où l’on se parle, vois- tu?», a lancé l'homme d'affaires en tournant la caméra vers la rue. L'image était sombre, mais le vent, son souffle, a enterré momentanément l'interlocuteur. Le Louperivois, d’ordinaire détendu, voire décontracté, ne s'est pas laissé démonter. Malgré l’urgence du moment, il a plaisanté quand est venu le temps de décrire son état d’esprit. «On essaie de faire comme si, avec une petite coupe de vin, une bière, on fait ça à la bonne fran- quette.» Le couple est arrivé en Floride, il y a une semaine, afin d’effectuer des travaux sur sa pro- priété qui se trouve au deuxième étage d'un édi- fice partagé. Les priorités ont changé, rapide- ment. Et pourquoi la Floride ? «J’y passe quelques mois par année, mais pas de façon continue. Les gens y sont gentils, et pour moi, c’est que j’y décroche complètement, le quotidien, la busi- ness.» Et pourquoi pas y affronter un troisième ouragan, aurait pu ajouter M. Doucet. Lors de l'entrevue, mercredi soir, le secteur où réside le couple Doucet-Willet était toujours ali- menté en électricité. Il faut savoir que les lignes électriques y sont souterraines et donc moins exposées aux avaries. «À l’époque de l’ouragan Ian [en 2022], 95% de Fort Myers a été privé d’électricité, mais pas nous», a ajouté Yves Doucet. Ce dernier s’attendait donc à semblable scénario. Il avait vu juste. LENDEMAIN «On a été épargné. Il n'y a pas eu trop de dom- mage, une couple de tuiles sur les toitures, mais rien qui se compare à Ian ou à Irma. Irma avait fait tomber 700 arbres autour du terrain de golf où on se trouve. Actuellement, le pont Sanibel est encore fermé dû à l'eau. Fort Myers Beach est privé d'électricité et le pont pour se rendre est toujours tombé», nous a écrit Yves Doucet. Des tornades générées par l'ouragan ont aussi emporté quelques maisons, mais heureusement, le Louperivois et sa conjointe, Donna Willet, ont été épargnés. Rappelons que la municipalité de Fort Myers est située au sud-ouest de la péninsule floridienne. MILTON L'ouragan a touché terre entre Tampa Bay et Fort Myers, à Sarasota, avant de gagner l'est de la côte pour finalement rejoindre l'océan Atlantique. Il est passé de catégorie 5 à 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson, et a officiellement touché le conti- nent vers 20 h 40 le mercredi 9 octobre. Des millions de Floridiens ont été privés d’élec- tricité. L’ouragan à fait au moins 12 victimes. Le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, a souli- gné que le scénario catastrophe envisagé ne s’était pas produit. Avant de toucher terre, Milton a été considéré un temps comme la possible «tempête du siècle». [email protected] PAR FRANÇOIS DROUIN > L’homme d’affaires louperivois, Yves Doucet, et sa conjointe Donna Willet, ont choisi de braver la tempête à leur résidence secondaire de Fort Myers en Floride. Pendant que l’ouragan Milton, alors consi- déré comme le plus important en près d’un siècle, s’abattait sur la cote ouest de cet État du sud-est des États-Unis, le principal intéressé a refusé de plier bagages. Et son instinct l’a bien servi. PHOTO : TIRÉE DU FACEBOOK DE LEE COUNTY SHERIFF’S OFFICE Donna Willet et Yves Doucet. 418 868-0822 | [email protected] UNE DÉPUTÉE TERRAIN, POUR VOUS, AVEC VOUS! « Depuis deux ans, je me lève chaque matin pour défendre vos intérêts, vous écouter, réaliser mes engagements et faire progresser les dossiers de notre circonscription.» 1151094224 | I NFOD IMANCHE Le 16 octobre 2024 • ACTUAL I TÉ 6 >

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