Un artiste au service de la beauté…et des oiseaux Debout et chaudement habillé, Michel April guette les geais bleus, pics, mésanges ou encore les plectrophanes des neiges qui se posent sur l’une des stations qu’il a installées. Il attend qu’ils pointent le bout de leurs becs vers la fenêtre d’où dépasse son objectif. Avec son trépied et sa focale de 200-500 mm vissée sur un appareil Nikon, le photo- graphe est prêt à toutes les éven- tualités, toutes les compositions, toutes les beautés que la nature sau- vage hivernale a à lui offrir. «La neige, ça donne une dimension que l’été tu n’as pas […] c’est un élément poétique extra- ordinaire, surtout quand il neige pour vrai», sou- ligne l’ancien enseignant au primaire. Selon lui, les flocons amènent une certaine féérie à ses cli- chés, favorisent des scènes uniques et apportent une atmosphère hors du commun. Dans sa cour arrière, deux à trois postes ont été placés par le photographe à proximité de son cabanon. Chacun est surplombé de neige et de décors choisis d’après son envie. Différents ornements d’hart rouge, de fleurs séchées et de cocottes confectionnés par sa femme, des bois de cerfs ou des objets antiques reposent sur les tables. «Je crée [aux oiseaux] un univers pour venir s’amuser et s’alimenter», partage l’homme de 65 ans. «Je ne peux pas passer mes hivers dehors si je fais toujours la même photo. Il faut que je me renouvelle», soutient-il Cette idée de se réinventer, de se dépasser, a toujours fait partie du photographe, de son désir de créer des images uniques. «Ç’a com- mencé et je prenais des oiseaux, un peu comme tout le monde, sur une branche. Mais j’essayais de trou- ver de beaux arrangements […] Sinon, ça me donne quoi? Je ne veux pas faire les mêmes photos que tout le monde», raconte-t-il. UNE PASSION NÉE D’UN APPAREIL VOLÉ La passion de Michel April pour la photogra- phie est née dans les années 2010-2011 tout juste après s’être fait voler son appareil photo à objectif fixe. Profitant de l’occasion pour acqué- rir du matériel plus avancé, le professeur qui habitait Sainte-Julie à ce moment s’est procuré son tout premier reflex. Un Nikon D90 avec une lentille de 70-200 mm. «Ça a été instantané», se remémore le photo- graphe. Il est immédiatement tombé en amour. Il a appris à photographier de manière auto- didacte. Il a aussi fait partie d’un groupe de pho- tographes amateurs à Chambly, ce qui l’a aidé à s’améliorer. Mais, «c’est ici [à Saint-Guy] que le grand déclic s’est fait», lorsque M. April est arrivé pour y vivre ses jours de retraite en 2018. Avec tout le temps devant lui, il a passé des heures à prendre des photos de bourdons sur des épilobes. Mais, il est rapidement retourné aux oiseaux, intérêt qu’il avait développé dans son ancienne municipalité. La diversité des cou- leurs des différentes espèces, les poses créées par leur vol combinées à ses décors lui donnent l’opportunité de créer des images toujours plus uniques. Être dans la nature lui permet de se res- sourcer, d’être plus zen. Mais trouver des beau- tés à partager l’aide à se réaliser. «Le côté artistique est bien important. En créant, tu t’aides physiquement et mentalement. La création c’est incroyable», confie Michel April. Artiste dans l’âme, il est aussi auteur-composi- teur-interprète depuis l’âge de 18 ans et affec- tionne particulièrement l’écriture. À ce jour, il a autoédité trois recueils de photo- graphies. Tous les clichés sont accompagnés de petites phrases pour les décrire. Il a publié «Pour se donner des ailes» où il a utilisé son pre- mier décor en forme de rond, «Et le temps s’envole» où seu- lement des oiseaux en vol ont été représentés et «Au cœur de l’hiver» où il a voulu mettre l’amour de l’avant au sortir de la pandémie. Les personnes amoureuses des oiseaux désirant mettre la main sur un exemplaire peuvent contac- ter le photographe au photo-
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[email protected] PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local À Saint-Guy se cache le photographe d’oiseaux, Michel April. Personne ne l’aperçoit sur les routes à chercher l’espèce rare que tous s’évertuent à capturer, ni ne le voit aux abords des forêts à essayer de capter le Grand-duc d’Amérique dans sa lentille. Il se trouve tout simplement chez lui, derrière sa maison, dans une petite cabane aménagée spécialement pour prendre en photo la faune ailée de passage dans son petit coin de pays. PHOTO: LYDIA BARNABÉ-ROY PHOTO: MICHEL APRIL Je suis un chercheur de beauté. - MICHEL APRIL SUIVEZ NOS SPÉCIAUX SURNOTRE PAGE FACEBOOK Une équipe à votre service ! 1154261124 L E S S U P E R S P É C I AUX DU MAR CH É DU T ÉM I S S ON T D E R E T OUR ! ! ! 14 au 17 mars seulement Bacon précuit Lafleur 4,49 $ Steak du King 4,49 $ /lb Sandwiches maison 2,15 $ 50 % de rabais 60 % de rabais 50 % de rabais Poutine hot-dog 3,50 $ 50 % de rabais Pain baguette frais 1,75 $ | INFODIMANCHE Le 13 mars 2024 • ACTUALITÉ 30 >