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Le cancer du sein est la forme de cancer la plus courante chez les Canadiennes, exception faite du cancer de la peau non mélanique. C’est la deuxième principale cause de décès par cancer chez les Canadiennes. La Société canadienne du cancer estime qu’en 2023, 29 400 Canadiennes ont reçu un diagnostic de cancer du sein et que 5 400 en décèderont. Le cancer du sein représente environ 25 % des nouveaux cas de cancer et 13 % de tous les décès dus au cancer chez les Canadiennes. On prévoit que 1 femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie et que 1 sur 34 en mourra. En moyenne, chaque jour, 80 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein. Plus rare chez l’homme, 260 Canadiens recevront un diagnostic de cancer du sein et 55 en mourront. Selon les estimations de 2015 à 2017, 89% des femmes et 76% des hommes survivront pour une période minimale de 5 ans. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, en 2020, le cancer du sein a provoqué 685 000 décès dans le monde. Cancer du sein dont on sous-estime trop souvent la puissance. C’est seulement à sa première dose de chi- miothérapie qu’elle craque. «Marie-Claude, l’infirmière, a dit à Alain qu’il pouvait nous laisser. Elle s’est assise à côté de moi et m’a dit “là tu vas vraiment me dire comment ça va ?” C’est la seule fois où j'ai flanché. J'ai pleuré ma vie. La masse était importante, mais j'allais me battre.» Pour se battre, elle s’est battue. Chimiothérapie, «la rouge, la grosse chimio», souligne-t-elle, le paclitaxel (Taxol), la radiothé- rapie, elle n’a rien refusé, aucun traitement. Le but : réduire la taille de la tumeur pour favoriser la chirurgie qui suivra. Elle ne plie pas l’échine non plus. Mélanie Bélanger est ce que l’on pourrait décrire comme une bombe d’énergie. Et ce n’est pas la maladie, les traitements et les effets secondaires, qu’elle ressent peu, qui vont la forcer à mettre un genou au sol. Copropriétaire de Remorquage 2000 avec Alain, elle ne manque pas une journée de travail, y com- pris les jours de traitement. Elle demande à sa fille de lui raser les cheveux. Quant au foulard, elle l’abandonnera rapidement. «Je ne suis pas malade, je com- bats! Je n’ai pas besoin de me cacher», lance-t-elle fièrement. Les pronostics sont bons, la masse a perdu du volume et on lui confirme que si tout se passe bien, son sein pourra être sauvé. En plus de la masse qui fait maintenant 3 centimètres par 3 centimètres, 20 ganglions lui sont retirés, dont 7 s'avéreront cancéreux. «J'ai dû attendre la “patho” pour savoir s’il restait du cancer. Sur le côté, j’avais du “in situ”, mais de l’autre côté, il en restait.» Mélanie n'en fait pas de cas et elle n'a aucune hésitation, «si on peut le reconstruire, on enlève le sein lance-t-elle à son médecin.» Un samedi soir, le téléphone sonne. «Le cœur m'a arrêté. Le Dr Gervais avait les résultats. Tout était sain [le jeu de mots, fortuit, la fait rire]. J'étais contente. J'allais entamer la radiothérapie.» Les jours de traitements à Rimouski ? Elle s’y rend seule. «Je voyais ça comme un petit voyage, comme une petite pause. J’allais maga- siner les cadeaux de Noël des enfants, faire l’épi- cerie…» Une urgence de vivre que même une phlébite en plein traitement n’arrête pas. Noël prend une tournure différente. Elle y célèbre la vie, en famille, sans concession. Son combat est celui d’une vie, sa vie, pour voir ses jeunes enfants grandir, les guider, et partager ces moments de petits et grands bonheurs avec Alain. En attendant la reconstruction mam- maire, ou comme le dit son fils, son sein bionique, Mélanie sourit. Elle se compte chanceuse, même si parfois, dans la chance, notre état d’esprit est le principal déterminant. «Maman a refusé les traitements pour son cancer du sein. Moi je voulais montrer à papa que j'étais comme lui. Il a été brûlé au 3e degré et il s'est battu. Je voulais lui montrer que je n'allais pas m'écraser. Je voulais montrer aussi à mes enfants que le cancer, ce n'est pas une fin.» AUJOURD’HUI Et aujourd’hui ? «On ne parle pas de rémission. J’ai ça à vie. Je n’ai plus le cancer. Est-ce qu’il reviendra ? S’il revient je serai prête à me battre». Il y a une vie avant le cancer, et une vie après le cancer. «Je suis peut-être meilleure. J’ai appris à ralentir. Je prends plus de temps pour ceux que j’aime et pour ce que j’aime. J’ai appris à me poser. J’étais folle avant. Je me mettais tellement d’obligations. Là je profite de mes weekends avec ma famille», répond-t-elle. Si elle a accepté de témoi- gner, Mélanie Bélanger l’a fait dans l’unique but de convaincre les femmes qui ont un doute sur leur santé, de rapidement consulter. «Il n’y a pas d’âge. Si vous avez un doute, appelez tout de suite votre médecin. N’attendez pas de vous faire dire qu’il est trop tard, écoutez- vous, faites-vous confiance. La chimio, la radio, ce n’est pas une condamnation, on passe au tra- vers. Certains sont plus malades, mais si tu ne te bats pas, tu ne gagnes pas», lance-t-elle. Elle souhaite aussi qu’un suivi plus serré et plus précoce soit effectué auprès des femmes. Les statistiques liées au cancer du sein tendent à lui donner raison. Mélanie Bélanger a fait le choix de ne pas se reposer. C'est dans son tempérament. À l’instar de milliers d’autres qui ont affronté un cancer, elle a puisé dans ses forces pour se battre. Elle a maintenu ses activités, sa façon à elle de ne pas céder sous l’emprise du crabe. Cette histoire est celle d'une héroïne donc, qui tire sa force dans l'amour qu'elle porte à ses enfants Malyk 9 ans, Léa 8 ans et Tassiana 3 ans, ainsi qu'auprès de son amoureux, Alain Boulianne. Une histoire vraie, sans cape, sur fond de courage, de détermination et d’amour. Une histoire lumineuse, à l’image de Mélanie Bélanger, une survivante, une battante surtout. Je voulais montrer aussi à mes enfants que le cancer, ce n'est pas une fin. - MÉLANIE BÉLANGER < SUITE DE LA PAGE 4 Le plus grand réseau d’audioprothésistes au Québec www.groupeforget.com Prenez rendez-vous dans l’une de nos cliniques : 1-888-469-3725 Rivière-du-Loup • Trois-Pistoles • Témiscouata-sur- le-Lac • St-Pascal • La Pocatière • St-Jean-Port-Joli * Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer si l’aide auditive convient aux besoins du patient. Des aides auditives qui s’adaptent à votre style de vie. BIEN ENTENDRE, ÇA CHANGE TOUT ! Dépistage auditif sans frais Valide jusqu’au 17 mars 2024. 1153050424 Le 24 janvier 2024 < 5 | INFODIMANCHE • ACTUALITÉ

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