Front commun : début de trois jours de grève Au Bas-Saint-Laurent, 12 000 membres du Front commun piquettent afin de faire pression sur le gouvernement. «On est présent pour démontrer notre appui aux étudiants parce que c’est pour eux qu’on vient travailler chaque jour et qu’on est passionné de notre travail, mais aussi pour démontrer au gouvernement qu’on n’est pas en accord avec la proposition faite dans la der- nière offre de la partie patronale», souligne Marco Lavoie, enseignant et membre du comité exécutif du Syndicat des enseignant(e)s du Cégep de Rivière-du-Loup (SEECRDL). Environ 50 enseignants et 50 employés de soutien ont fait valoir leurs demandes devant l’établissement. Ils étaient plusieurs centaines quelques heures plus tard. Ce scénario se répé- tera les 22 et 23 novembre. Indiquons que des infimiers et infirmières et autres employés de sou- tien étaient regroupés devant le Centre hospita- lier régional du Grand-Portage. Dans leurs demandes sectorielles, les tra- vailleurs du cégep demandent la fin de l’éclate- ment de la plage horaire les soirs et les fins de semaine. M. Lavoie soutient que le gouvernement a étalé les heures de cours pour répondre à la demande des étudiants, alors que les ensei- gnants, de leur côté, font un constat tout autre. Les professeurs désirent aussi la création de balises afin d’encadrer la formation à distance au nom de la réussite des élèves. Ils croient que ce type de formation ne peut répondre à tout en contexte de manque de main-d’œuvre. Marco Lavoie relève que la grève n’a pas été choisie de gaité de cœur. Elle a été organisée pour que les membres du Front commun se fas- sent entendre, mais les enseignants auraient pré- féré être en classe avec les jeunes afin qu’il n’y ait pas de répercussions sur leur apprentissage. Mais, «tout ça est intimement lié […] les condi- tions de travail des enseignants c’est les condi- tions d’étude des étudiants», souligne-t-il. La présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP-CSQ), Natacha Blanchet, partage la même opinion. Selon elle, la grève est le dernier recours pour arriver à leurs fins. La présence des travailleurs aux lignes de piquetage montre qu’ils sont déterminés à obtenir ce qu’ils réclament, mentionne-t-elle. Le SEGP-CSQ est présent à Trois-Pistoles dans le parc de l’église, au centre Bombardier à La Pocatière, à Témiscouata-sur-le-Lac, secteur Cabano dans le stationnement de l’église et à Rivière-du-Loup au parc du Campus-et-de- la-Cité. La dernière offre du gouvernement n’a pas bien passé auprès du Front commun : «Avec 10,3 % [NDLR : sur 5 ans], c’est pratiquement rire de nous», alors que l’inflation est estimée à 17 % sur trois ans. Après presque un an de négocia- tions, la présidente constate qu’il y a peu d’avan- cées aux tables. Elle applaudit donc l’arrivée d’un conciliateur aux tables de négociations. «Ça manifeste quand même la bonne foi du Front commun de vouloir arriver à une entente rapide et de ne pas se ren- dre à la grève générale illimitée», croit Mme Blanchet. Rappelons qu’un mandat de grève illi- mité a été voté à 95 % au Front commun. La pré- sidente espère que l’organisation n’aura pas à se rendre là, mais assure que les membres sont prêts à se défendre pour de meilleures conditions dans l’optique où aucune avancée ne serait faite avec la partie patronale. «Les domaines de l’enseignement et de la santé ont été négligés depuis plusieurs années. Il y a du rattrapage à faire», confie-t-elle. En gros, les enseignants demandent l’amélioration de la composition des classes, l’allégement de la tâche, de la reconnaissance pour des suivis pédagogi- ques individualisés à l’éducation des adultes, un maximum de 26 périodes de 75 minutes au secondaire, l’amélioration de l’insertion profes- sionnelle des nouveaux professeurs et l’améliora- tion de la rémunération, notamment. Ces chan- gements permettraient d’attirer de nouvelles personnes en enseignement, selon la présidente. Le 22 novembre, entre 3 000 et 6 000 mem- bres du Front commun marcheront pour se rendre devant les bureaux de la députée de Rivière-du-Loup - Témiscouata, Amélie Dionne et se faire entendre. Le 23 novembre, environ 600 000 personnes seront en grève puisque la Fédération interpro- fessionnelle de la santé ainsi que la Fédération de l’enseignement autonome débrayeront elles aussi. PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local Sous fond de musique, d’échanges et de klaxons, une centaine de membres du Front commun se sont rassemblés devant le Cégep de Rivière-du-Loup ce 21 novem- bre. C’est le début d’une grève de trois jours qui mobilisera quelque 420 000 tra- vailleurs des secteurs public et parapublic partout au Québec. PHOTO: LYDIA BARNABÉ-ROY PHOTO: LYDIA BARNABÉ-ROY LES 100 PREMIÈRES PHOTOS SERONT ACCEPTÉES. AVEC LA PHOTO, ON DEVRA RETROUVER LE NOM DE L’ENFANT, SON ÂGE , LIEU DE RÉSIDENCE ET LE NOM DE SES PARENTS . IMPORTANT : Si vous souhaitez que la photo vous soit retour- née, n’oubliez pas d’inclure une enveloppe pré-adressée et affranchie. Les photos devront être remises avant le vendredi 8 décembre 2023. Faites-vite ! 2 FAÇONS DE NOUS ENVOYER VOS PHOTOS : COURRIEL :
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