7 644 personnes aidées mensuellement dans Côte-du-Sud et le KRTB Pour Moisson Kamouraska et les organismes qu’elle dessert, que ce soit le Carrefour d’Initiatives Populaires à Rivière-du-Loup ou encore les Cuisines collectives de Témiscouata- sur-le-Lac et Dégelis, ce sont 5 128 demandes d’aide alimentaire mensuelles qui sont répon- dues en 2023. En 2019, il y a quelques années à peine, on estimait le nombre de paniers de pro- visions remis à 3 727 chaque mois. Pour les intervenants du milieu, cette hausse est immense. Il s’agit d’une «situation historique», jamais vue auparavant. «Notre réseau fait face à une demande sans précédent. L’insécurité alimentaire atteint des sommets sur nos 6 MRC (Montmagny, L’Islet, Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata et les Basques) alors que le contexte économi- que préoccupant laisse envisager des jours encore plus difficiles», a récemment déclaré Mireille Lizotte, directrice générale de Moisson Kamouraska. «Nous devons collectivement réfléchir sur les actions à poser pour lutter concrètement contre la faim. Notre réseau tentera de pallier la demande et les trous dans notre filet social, mais nous ne pourrons avoir un impact durable dans la lutte contre la faim au Québec. Cela devra passer par l’implantation de politiques de lutte à la pauvreté», a-t-elle ajouté dans une communi- cation envoyée aux médias. Au printemps dernier, le Carrefour d’Initiatives Populaires de Rivière-du-Loup avait déjà confirmé que les demandes d’aide avaient explosé, dans une grande entrevue avec Info Dimanche. L’an dernier seulement, le Carrefour a accueilli 1 247 nouveaux utilisateurs. Une sta- tistique qui indique le nombre de personnes qui se sont présentées à l’organisme et non le nom- bre total de gens aidés, pensons notamment aux familles. La situation est aussi importante dans Les Basques et au Témiscouata. UNE CLIENTÈLE DIVERSIFIÉE En raison du contexte économique difficile, Moisson Kamouraska constate également que le portait des usagers qui sollicitent de l’aide ali- mentaire se diversifie. De plus en plus, le nombre de personnes en emploi augmente, témoignant de la pression actuelle sur les Québécoises et Québécois. Concrètement, 43,5 % des demandeurs de dépannage alimentaire sont des adultes vivant seuls. De l’autre côté, près de 30 % des demandeurs sont des familles avec des enfants. De ce nombre, 15 % sont des ménages monoparentaux. «On observe de plus en plus de gens qui travaillent tous les jours et qui ont un bon salaire. Des familles qui n’ont jamais eu à demander, mais qui sont actuellement sous pression», a récemment partagé Valérie David, directrice de La petite bouffe des Frontières de Pohénégamook. «On se rend compte que ça ne tient vraiment à rien avant que les gens tombent de l’autre côté et qu’ils doivent demander de l’aide. Ils sont respon- sables, ils font des efforts et tout ce qu’il faut, mais il ne suffit parfois que d’un petit problème, une petite dépense non prévue ou une bête avarie.» Selon l’intervenante, la situation est exacerbée depuis janvier 2023. Actuellement, l’organisme organise des acticités afin de favoriser et d’inciter les gens dans le besoin, parfois trop gênés ou orgueilleux pour demander et le visiter. «On adapte les offres avec des ateliers de cuisine ou des réveillons solidaires de Noël, par exemple. Ça passe mieux pour tout le monde et on sait que les gens repartent ensuite avec de la nourriture.» AIDE FINANCIÈRE D’URGENCE Avec un bon nombre d’usagers supplémen- taires, Moisson Kamouraska fait face elle aussi à une pression exceptionnelle et a d’ailleurs man- qué de denrées par ses sources d’approvisionne- ment usuelles en 2023. Les employés et les bénévoles sur le terrain travaillent d’arrache- pied, mais sont épuisés. «Sans soutien supplémentaire, nous risquons carrément un bris de services. Alors que les effets de la hausse du coût de la vie se font de plus en plus sentir, ce sont les plus vulnérables qui en paient le prix. Pour faire face à cette demande accrue, notre réseau a besoin d’une aide financière d’urgence», a soutenu Mireille Lizotte. «Notre réseau fait tout ce qu’il peut pour répondre à la demande et aider les personnes dans le besoin. En plus d’avoir, au fil du temps, bâti un réseau efficace, nous avons mis en place des initiatives en collaboration avec plusieurs partenaires pour être en mesure d’accroître le volume de denrées que nous distribuons. Malheureusement, ce n’est pas suffisant pour venir en aide à tous ceux qui en ont besoin. Nous lançons un appel haut et fort aux gouverne- ments, mais également aux organisations et à la population en mesure de nous soutenir : nous avons besoin de votre aide pour répondre aux besoins urgents.» Les gens peuvent aider en visi- tant le www.moissonkamouraska.org/don. HAUSSE HISTORIQUE DE L’AIDE ALIMENTAIRE EN 2023 PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > La faim au Québec touche de plus en plus de ménages, et non seulement les plus démunis. Dans la région, 7 644 personnes sont aidées à mettre de la nourriture sur la table chaque mois, selon les plus récentes données des Banques alimentaires du Québec (BAQ) et Moisson Kamouraska. Cela représente une augmentation de 13 % par rapport à 2022 et de 37 % par rapport à 2019. 1159053123 Services comptables professionnels Tenue de livres - Paies - Taxes États financiers Impôts d’entreprise Luc Fafard: 418 816-1049 1151060123 À l’écoute de vos besoins Votre partenaire de confiance. Miguel Ouellet Conseiller en sécurité financière 320, boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 200 Rivière-du-Loup (Québec) G5R 5C6 Tél. bur. : 418 862-0141 , poste 261 Cell. : 418 894-1408
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