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Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup rend hommage à Jack Kerouac Quelques citoyens de Saint-Hubert-de- Rivière-du-Loup gardent encore un souvenir de Jack Kerouac qui s’est arrêté au village en 1967 à la recherche de ses racines familiales, deux ans avant son décès. Son livre «On the Road», publié en 1957 à New York, est l’un des plus importants ouvrages de la Beat Generation. Ce mouvement a marqué la société américaine au tournant des années 1950. «On the Road» raconte le récit d’un voyage en auto-stop sur les routes des États- Unis. Selon les informations transmises par l’auteur, ce roman a été écrit en trois semaines, presque sans arrêt. Il l’a dactylographié sur un rouleau de 37 mètres de feuilles de papier à tra- cer coupées et collées les unes aux autres. Cette méthode lui évitait de perdre le fil de ses idées, tout en écrivant. Pour faire un clin d’œil à cette méthode d’écri- ture de Jack Kerouac, la mairesse de Saint- Hubert-de-Rivière-du-Loup, Josée Ouellet, a découpé un rouleau de papier rappelant celui utilisé par l’auteur lors de l’inauguration officielle. L’équipe municipale a bien tenté d’organiser le transport du rouleau original, dont la valeur est évaluée à plusieurs millions de dollars, mais la logistique de toute cette opération s’est avérée trop complexe. «Nous sommes passés tout près de réussir à avoir le rouleau original. Ce qu’on souhaite, c’est de perpétuer toute l’histoire de Jack Kerouac au fil des ans pour les jeunes et les adul- tes. On veut leur donner le gout de lire», indique Josée Ouellet. La bibliothèque municipale La Source est la gardienne de tous les livres de Kerouac au sein du Réseau Biblio du Bas-Saint-Laurent depuis 2022. Une vaste sélection de livres écrits par et sur Jack Kerouac est disponible pour les citoyens. Des activités de lecture et des confé- rences seront organisées dans le futur à la biblio- thèque La Source afin de perpétuer la mémoire de Jack Kerouac. Ce dernier a écrit une tren- taine de romans et de recueils de poésie qui sont tous encore en circulation. Le président de l’Association des familles Kirouac du Québec, François Kirouac, était pré- sent lors de cette inauguration. «Les familles Kirouac sont très fières d’avoir Jack Kerouac comme l’un de leurs porte-étendards. C’est un hommage extraordinaire qui lui est rendu ici», a- t-il complété. Le père de Jack Kerouac, Léo Alcide Kerouac, est né dans une maison du Chemin Taché à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, le 5 aout 1889. Sa mère, Gabrielle Lévesque, est origi- naire de Saint-Pacôme. Le célèbre écrivain est né le 12 mars 1922 à Lowell dans l’État du Massachussetts aux États-Unis. PHOTO: ANDRÉANNE LEBEL PAR ANDRÉANNE LEBEL > Un espace permanent dédié à l’œuvre de Jack Kerouac, auteur franco-américain marquant du mouvement littéraire Beat Generation, a été inauguré le 19 juillet à la Bibliothèque municipale La Source de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup. L’objec- tif de la Municipalité est de rendre hom- mage à cet important écrivain du 20e siè- cle et de rappeler ses racines québécoises qui l’ont amené à visiter la région en 1967. Une exposition fantôme, vestiges d’un passé trouble Répertoriant photos, vidéos, archives docu- mentaires, versions de légende, objets et sculptu- res, l’artiste tente de retracer l’histoire de la maison et la présence d’un fantôme. Inspiré de l’interprétation de la légende qui raconte l’histoire d‘un marin en escale tué à coups de cou- teau dans une bagarre dans la maison et enterré dans le sous-sol, l’artiste se lance dans toutes sortes de directions. «Je trouvais que cette his- toire-là sous-entendait beaucoup de choses», souligne-t-il. Ainsi, dans une exposition présentée à la Maison du Notaire de Trois-Pistoles du 1er juillet au 13 aout, les spectateurs pourront découvrir des images VHS un lien entre le lieu de recherche- création et l’endroit d’exposition et des objets retrouvés parmi les vestiges de la maison hantée, notamment. M. Beaudry décrit son travail réparti sur quatre ans «à l’intersection du projet anthro- pologique, du conte folklorique et de la création artistique, […] brouillant les pistes entre réalité et fiction, documentaire et récit, traces du passé et créations contemporaines». RÉALITÉ OU FICTION? Pendant des années Simon Beaudry a donc accumulé de nombreuses informations sur la Maison Magloire pour tenter de saisir des bribes de vérités sur son histoire, afin de lui-même con- cevoir des pistes de réflexion à suivre pour les spectateurs de l’exposition. De ce fait, ces der- niers ne peuvent distinguer le vrai du faux, la réa- lité et l’histoire. Ils s’inventent ainsi eux-mêmes leur propre récit à partir du travail de l’artiste pour essayer de combler les manques et de se rappro- cher de ce qu’ils croient être la vérité. «De créer une fiction ça laisse plus de place aux gens d’entrer dans l’œuvre et de continuer à la construire», a partagé M. Beaudry. Son exposi- tion est donc en constante évolution, puisque chaque personne qui la visite l’interprète à sa façon. «Que ça soit vrai ou pas en bout de ligne, ce n’est jamais exactement vrai, parce qu’on est toujours dans le contexte d’une œuvre. Donc je pourrais dire que j’ai utilisé pleins de faussetés pour raconter une histoire qui, en bout de ligne, s’avère vraie puisqu’elle est montée avec de véri- tables traces», explique-t-il. SORTIR LA MAISON DE L’OUBLI «Ultimement une légende peut s’effriter avec le temps. Comme une maison s’effrite dans le temps et devient ruines, il y a des légendes qui devient ruines, qui se perdent, qui s’effacent», soulève l’artiste. Afin de perpétuer la légende, Simon Beaudry a voulu la manifester. En faisant revivre l’histoire de la maison hantée, en relevant des indices, il croit que la population peut être portée à préserver le lieu. L’exposition a aussi été créée dans cette opti- que : faire prendre conscience de l’importance de préserver les lieux historiques pour éviter leur dégradation. Autant physiquement que dans la mémoire. «Même de façon générale au Québec on a comme devise “Je me souviens“, mais on est un peu frileux à mettre les efforts pour préserver des monuments, des maisons», se désole l’artiste. Son projet se veut donc une invitation à porter attention au passé et se questionner sur le rap- port entre la mémoire et les lieux. Un vernissage et un lancement officiel aura lieu le 28 juillet dès 17 h. Le lendemain à 21 h, Simon Beaudry invite «ceux qui ont le cœur solide» à assister et à participer à une séance de ouija. Ces activités coïncident avec la tenue d’Expozine Bas- Saint-Laurent, où l’artiste exposera des œuvres inspirées de son exposition les 29 et 30 juillet à Saint-Simon-de-Rimouski. PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local Les fantômes de la maison hantée de Notre-Dame-des-Neiges n’hantent plus seulement les ruines de cette ancienne demeure, mais aussi l’artiste transdiscipli- naire Simon Beaudry. Arrivé à Rivière Trois-Pistoles en 2019, le Montréalais a bien vite appris les rouages de la région des Basques, de même que ses légendes. Rapidement, il a été attiré par l’histoire et les ruines de la maison hantée de Notre- Dame-des-Neiges et a développé Maison Magloire/Projet fantôme. GENS BRANCHÉS > 1150023023 C’est dimanche le 23 juillet de 12 h à 13 h dans le parc de l’église de Trois-Pistoles que cet excellent musicien, Charles-Antoine Frandelion, a égayé nos oreilles avec son accordéon. Il est passionné de musique roumaine, musette, Klezmer et jazz manouche. C’est une musique que nous n’entendons pas souvent mais qui fait plaisir à écouter. Prendre note que dorénavant, en cas de mauvais temps, les spectacles auront lieu à la Forge à Bérubé au 363, Vézina. Pique-nique musical à Trois-Pistoles | INFODIMANCHE Le 26 juillet 2023 < 31 • CULTUREL

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