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Boxe : Antoine Caillouette parmi l’élite canadienne Sans tambour ni trompette, l’athlète de 17 ans est aujourd’hui le meilleur boxeur de sa catégorie (51 kg), chez les juniors, au pays. Dans quelques semaines, il s’envolera pour la Colombie afin de représenter le Canada lors des championnats continentaux AMBC, une compé- tition internationale d’envergure. Il s’agit d’ailleurs d’une première pour l’École de boxe olympique de Rivière-du-Loup (EBORDL), dont il fait partie depuis près de 10 ans. La semaine dernière, l’athlète était à Montréal, où il a participé à un camp d’entraine- ment intensif avec Boxe Canada. Sept jours de préparation en vue de la grande compétition qui se tiendra début du mois d’aout, et qui réunira les meilleurs boxeurs en Amérique à Cali, une ville importante de l’ouest du pays. Au programme : deux entrainements intensifs tous les jours. Du conditionnement physique, de la musculation, mais aussi du «sparring» avec d’autres athlètes canadiens sélectionnés. Le tout encadré par des entraineurs de la fédéra- tion sportive. «Ça se passe bien!», a partagé Antoine Caillouette, lorsque rejoint à Montréal en milieu de semaine. «Les entrainements sont intenses, il fait très chaud et ça demande une adaptation, mais en même temps, ce sera une bonne prépa- ration pour la Colombie.» «C'est une chance de prendre de l'expérience aussi. Moi, je vois ça comme ça […] Ça me permet de connaitre des athlètes qui sont au même stade que moi, qui veulent juste évoluer comme moi.» FAIRE SA PLACE Cette place sur l’équipe canadienne de boxe olympique, Antoine Caillouette ne l’a pas volée. Après avoir été sacré champion provincial aux Gants dorés en novembre, le jeune homme s’est ensuite imposé au Défi des champions en décembre. De belles victoires qui ont donné le ton à une année bien remplie et durant laquelle il a brillé à plusieurs points de vue. Ce printemps, il a participé à un combat afin de démontrer sa valeur auprès de Boxe Canada. Il a aussi fait partie d’un camp d’entrainement organisé au centre national de développement (INS), toujours dans l’objectif d’assurer sa place sur l’équipe nationale. Enfin, il s’est aussi battu plus récemment lors d’une compétition interna- tionale organisée au Québec au début juin, le Québec Open. Nul doute, Antoine n’a pas été sélectionné parmi les représentants canadiens par hasard. Tout cela après avoir persévéré pendant plus de deux ans de pandémie, loin des compétitions et des grands galas. Au téléphone, on le sent humble, mais aussi très fier d’avoir l’opportunité de bientôt s’envoler vers le continent sud- américain. «Je vois ça comme une belle expérience qui peut me faire progresser pour la suite, et pour les championnats canadiens s’ils ont eu lieu plus tard cette année. Ça peut juste m'emmener plus haut. Ça ne peut pas me rabaisser. Ce sera vrai- ment une bonne expérience.» «Quand je regarde les combats que j'ai faits, même au début de l'année, en septembre, et que je les compare avec les derniers, je réalise que j’ai vraiment progressé beaucoup en un an. Je veux maintenant que ça se poursuive, alors avoir une chance de représenter le Canada, mon pays, ça me motive beaucoup.» DANS L’ŒIL DU COACH Pour son entraineur à Rivière-du-Loup, Mathieu Lavoie-Dion, la Colombie sera un défi intéressant pour son jeune athlète qui se retrou- vera possiblement dans le ring avec des boxeurs qui ont plusieurs combats à leur actif. Pas d’inquiétudes, toutefois : il est prêt. «Les entraineurs de Boxe Canada ont été très sérieux dans leur sélection. Tout a été évalué et il a été choisi avec minutie. C’est comme s’il avait gagné les championnats canadiens, et même plus encore. Il n’y a vraiment pas de hasard.» Mathieu Lavoie-Dion connait Antoine Caillouette – et son frère William, un autre boxeur – depuis pratiquement une décennie maintenant. «C’est un jeune homme qui est extrêmement talentueux. Dans un ring, il est agressif, mais aussi très intelligent. Il est affamé, mais en même temps, il a une bonne lecture de combat. Il trouve la solution assez rapidement.» L’entraineur s’est dit impressionné par sa détermination au cours des dernières années, lesquelles auraient pu facilement le décourager. «Il a continué, il a persévéré, même sans compé- titions ou objectifs. Il n’a pas lâché et c’est vrai- ment tout en son honneur.» Lors du Québec Open, Antoine s’est incliné en finale chez les 54 kg, une catégorie supérieure à celle dans laquelle il a boxé cette année, contre un redoutable adversaire. C’était une première défaite pour lui depuis ses débuts compétitifs, mais aussi une victoire dans les circonstances et une autre preuve de sa force mentale. «Il a bien digéré ça, même que ça l’a motivé. Quand il est revenu, il a mis les bouchées dou- bles», a raconté Mathieu Lavoie-Dion. «Je suis vraiment fier de ce qu’il a accompli. Je le vois aller loin.» Antoine, lui, aime pratiquer la boxe pour tout ce que ça lui apporte au quotidien. «J'aime me donner des défis, puis me surpasser. J’aime aussi être dans ma bulle et […] me défouler sur un sac. Ça me permet de libérer mon esprit.» Le duo est convaincu que l’expérience en Colombie ne sera que positive pour l’athlète. Quelque part, elle sera aussi motivante pour ses confrères et consœurs de l’EBORDL, peu importe le résultat. L’événement pourrait aussi être un tremplin intéressant pour la prochaine année qui sera la dernière du boxeur dans la catégorie junior. Il aura plusieurs ondes positives du Bas-Saint-Laurent. «Il va être à suivre», assure déjà Mathieu Lavoie-Dion. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > La pandémie et les arrêts des activités sportives ont mis des bâtons dans les roues de plusieurs athlètes ces dernières années. Certains ne s’en sont jamais relevés, lais- sant de côté la pratique sportive compéti- tive. Mais Antoine Caillouette de Rivière- du-Loup n’a pas lâché, et il est aujourd’hui récompensé pour sa persévérance et son dévouement envers son sport. PHOTO : MARIE-CLAUDE POIRIER PHOTO : MARIE-CLAUDE POIRIER Une victoire signée Michael Woods pour Israel-Premier Tech MAP > La journée du 9 juillet en aura été une très belle pour l’équipe cycliste Israel-Premier Tech qui participe ces jours-ci au prestigieux Tour de France. La formation, dont certaines racines remontent jusqu’ici, à Rivière-du-Loup, a célébré une belle victoire lorsque le coureur canadien Michael Woods a franchi la ligne d’arri- vée au premier rang de la neuvième étape. Il s’agit d’une troisième victoire pour l’équipe Israel-Premier Tech au Tour de France, puisqu’elle avait récolté deux gains l’an dernier, dont l’un grâce au Québécois Hugo Houle (16e étape). Cette fois, c’est son coéquipier Woods, de la région d’Ottawa, qui a brillé et qui est du même coup entré dans la légende du plus grand événement cycliste sur la planète. L’athlète de 36 ans a réussi à rejoindre son adversaire, Matteo Jorgenson, à un peu moins de 500 mètres de la ligne, après une course intelligemment menée. À son arrivée, le sourire était – sans surprise – facile et les célébrations ont été émotives avec les membres de son équipe, dont le Québécois Guillaume Boivin. Michael Woods est devenu le troisième cycliste canadien de l’histoire à remporter une étape du Tour de France, après Hugo Houle et Steve Bauer (en 1988). Comme il y a peu de hasard, ce dernier est actuellement directeur sportif pour la formation Israel-Premier Tech. Si cette victoire donne plusieurs raisons de se réjouir, il faut aussi souligner la belle visibilité obtenue par l’entreprise Premier Tech, dont le siège social est à Rivière-du-Loup. Son logo a été bien en vue sur les différentes pièces d’équi- pements de Woods, autant pendant la course que sur le podium. Plus de détails et des photos au www.infodimanche.com 1155062823 PROCHAINS MATCHS Venez encourager nos joueurs du Junior BB Baseball Junior BB au Stade Paul-Émile Dubé Jeudi 13 juillet à 19 h 30 Rimouski vs Trois-Pistoles Mercredi 19 juillet à 19 h 30 Rimouski vs Trois-Pistoles | INFODIMANCHE Le 12 juillet 2023 • SPORT 50 >

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