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Annick Symons, Jacinthe Montplaisir et Guylaine Bélanger. PHOTO: LYDIA BARNABÉ-ROY Aider la communauté par la gouvernance partagée Par l’intégration dans les concertations d’au moins 50 % de personnes citoyennes premières concernées, c’est-à-dire touchées directement par la réalité ciblée par un enjeu sociétal donné, les intervenants désirant mettre en place des actions pour améliorer la vie des gens peuvent le faire de manière plus concrète. Guylaine Bélanger, organisatrice communau- taire au Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS), men- tionne que même si les acteurs professionnels ont une compréhension des défis de la commu- nauté, des réalités peuvent leur échapper puisqu’ils ne les vivent pas au quotidien. «Ces gens-là font partie de la société, mais à cause des enjeux qu’ils vivent, ils sont souvent exclus. Quelque part, si on veut construire une société qui est vraiment solidaire, résiliente, c’est en met- tant tout le monde ensemble à la travailler que ça va fonctionner», clame-t-elle. Ainsi c’est «pour que les personnes qui n’ont pas accès au pouvoir d’habitude puissent avoir une voix égale à celle des autres et, ensemble, trouver une solution collective qui soit plus collée aux besoins et qui réponde davantage à long terme aux difficultés que rencontre notre com- munauté», appuie Jacinthe Montplaisir, chargée de projet pour le groupe de recherche-action participative Nos Communautés AVEC. Ainsi, durant deux ans, les acteurs ont effec- tué de la recherche autour de projets nés par une initiative de gouvernance partagée. Parmi ceux-ci, se retrouvent la création de Solidarité logement Rivière-du-Loup, la mise en place du Rond-Point et le projet-pilote de taxi commu- nautaire dans les Basques. Dans ses démarches, le groupe de recherche a bénéficié de l’accompagnement méthodologi- que du Collectif de recherche participative sur la pauvreté en milieu rural de l’UQAR. Une somme de 90 000 $ accordée par la fondation Béati et 60 000 $ provenant des Alliances pour la solida- rité de La Matanie, des Basques et de Rivière-du-Loup ont permis la création du guide pratique. UN CASSE-TÊTE NOURRISSANT La mise en place de la gouvernance partagée peut être déstabilisante pour les instances qui ont une façon de faire rodée, selon Mme Montplaisir. Avec l’outil mis en place par le groupe, différentes solutions et conditions gagnantes ont été abordées afin d’aider de futurs projets de collaboration citoyenne à voir le jour. Annick Symons, citoyenne qui a participé à la recherche «Au-delà d’être assis l’un à côté de l’autre» a adoré son expérience. Durant tout le processus, elle s’est sentie écoutée, valorisée et a senti que le temps investi allait réellement répondre aux besoins de la population. «Ça a nourri mon besoin d’aider la société», a confié l’infirmière de formation. Forcée d’arrêter de pratiquer son métier en raison d’une blessure, Mme Symons n’a jamais arrêté de vouloir pren- dre soin des gens plus vulnérables. C’est pour- quoi elle a décidé de s’impliquer dans la recher- che. Elle souligne que la participation de citoyens premiers concernés est primordiale dans la recherche de solutions à divers enjeux puisqu’ils apportent des nuances et des perceptions qui n’avaient pas été réfléchies auparavant. Sans leur apport, «le risque que la flèche n’atteigne pas la cible est trop grand», image-t-elle. Le guide pratique sera déployé à travers l’ensemble du Québec par le biais des Corporations de développement communau- taire ainsi que le colloque Société inclusive où les cochercheurs ont été invités à présenter leur projet. Ils espèrent que leur recherche en tou- chera plusieurs et les incitera à travailler de pair avec les membres de la communauté. D’après Annick Symons, l’implication citoyenne en vaut la peine : «Quand tu interagis avec des gens que la société a tendance à rabaisser, tu donnes de la valeur à leur existence.» [email protected] PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local Le groupe de recherche-action participa- tive Nos Communautés AVEC a lancé, au Beaulieu commun de Trois-Pistoles ce 17 mai, son guide pratique sur la gouvernance partagée, un projet qui s’est déroulé sur une période de trois ans. Par la réalisation de cette recherche, les 10 cochercheurs, dont ont fait partie 3 citoyens premiers concernés, souhai- taient développer un système d’inclusion innovant afin de mettre les gens vulnéra- bles au cœur des solutions aux enjeux vécus par la communauté. 1154112123 vous invitent à visiter votre centre de tri Coach du bac ambiance festive Centre de tri en action viens u Trucs et astuces acti ité familiale en action Deviens un pro du bac jeux gonflables et surprises Kiosques éducatifs Samedi 10h00 à 16h30 43, Henry-Percival-Monsarrat 3 juin Rivière-du-Loup Pour visiter l’usine, le port d’un pantalon long et de souliers fermés à la cheville est obligatoire. Lien vers l’événement Le 24 mai 2023 20 > INFODIMANCHE

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