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Rien au sujet des Premières Nations qui ont arpenté ce territoire bien avant nous. Rien en ce qui a trait aux Malécites (Wolastogiyik Wahsipekuk), aux Innus, aux Micmacs et autres qui campaient dans l’estuaire de la rivière du Loup des millénaires avant que les Blancs n’y accostent. Rien en ce qui concerne le commerce des fourrures qui s’y est fait pendant des décen- nies. Rien de ce que ces premiers peuples nous ont appris quant aux façons d’appréhender la vie dans ce pays sans y laisser sa peau. Pas un mot sur ces seigneurs et ces colons d’origine française qui avant la Conquête ont tout de même été les premiers à s’esquinter sur ces terres arides et ont entamé les prémices du peuplement initial. Silence radio en ce qui con- cerne ces familles pionnières dont plusieurs d’entre nous sommes les fiers descendants. L’obscurité totale pour ce qui est des premiers balbutiements d’un établissement pérenne aux abords de la rivière. Mais pour ce qui est de la mainmise des con- quérants sur le territoire et comment ils se sont partagé le gâteau, alors là, oui, allons-y gaie- ment, même s’ils n’ont fait leur apparition que près de cent ans après qu’une première charrue ait labouré notre sol. Ce qu’on célèbre réellement avec l’arrivée d’un premier « seigneur en résidence », Alexandre Fraser, d’origine écossaise, c’est de fait le début de notre aliénation, l’appropriation du pays par des forces étrangères, le tassage dans le coin de la patinoire autant de ces peu- ples des Premières Nations que de ces premiers Blancs avec lesquels ils entretenaient pourtant de bons rapports. Peut-être nos concitoyens auraient-ils aimé apprendre comment on a vidé nos forêts aux profits de l’Angleterre, que ces billes de pin d’un diamètre exceptionnel étaient acheminées au moyen d’une dalle qui partait du moulin de John Caldwell, en haut des chutes, empruntait le tracé de la rue Lafontaine et se rendait jusqu’à l’estuaire. Peut-être aurait-il été intéressant de connaître toutes les manigances, entourloupet- tes et autres magouilles auxquelles se sont livrés ces fiers possédants du cadastre pour profiter de la subdivision et de la vente des lots. Sans doute aurait-il été judicieux de souligner le fait que plusieurs membres de la génération précédente à la nôtre ont été de fervents docu- mentalistes de notre histoire et défenseurs de notre patrimoine. Je songe entre autres à Beauvais Bérubé, à Régis Jean, aux Lagacé et à toux ceux et celles qui sont à l’origine de la Société d’Histoire, du Musée du Bas-Saint- Laurent, du Fort Ingall, de la restauration du Manoir Fraser. Les travailleurs du rail auraient mérité une place spéciale dans ce panégyrique, eux qui pendant cent ans ont dû travailler en anglais, dans la poussière de charbon, l’huile et la pous- sière, le bruit infernal et le risque constant d’acci- dents, et qu’on a virés du jour au lendemain quand le « progrès » et les boss en ont décidé ainsi. On aurait pu mentionner aussi la contribu- tion à notre économie (celle des possédants?) des travailleurs de la Fonderie Montserrat, de la St.Lawrence Furniture, devenue Calko Mills, de la tourbière Premier. En place et lieu d’un anniversaire qui aurait pu être souligné en mettant l’emphase sur nos véri- tables origines, voici à quoi seront exposés ces enfants innocents qui se masseront les yeux brillants sur les trottoirs le premier juillet pro- chain, jour de la fête du Canada. Un clinquant régiment de militaires étrangers, descendants de ceux-là mêmes qui nous ont conquis et qui ont procédé à l’anéantissement du rêve d’un pays qui nous appartienne réellement. Beau souvenir et belle mémoire à implanter dans la tête de ces jeunes et de ces moins jeu- nes, subjugués à la vue de ces tartans et de ces kilts colorés et qui s’imposeront dorénavant pour eux comme une icône, l’image fondatrice de la ville de Rivière-du-Loup. C’est de cette manière qu’on cultive l’aliéna- tion et qu’on perpétue les relents du colonia- lisme. Bravo aux membres de l’administration municipale qui on eu une si brillante idée. A cloud of milk in your cup of tea? Pierre Landry LE CONTENU DE CE JOURNAL NE PEUT ÊTRE REPRODUIT SANS L’AUTORISATION EXPRESSE DE LA DIRECTION. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 1992 ISSN 1192-1579 Société canadienne des postes Envois de publications canadiennes Contrat de vente no 0139858 Abonnement annuel : 115$ au Canada (tx incluses) 320$ aux États-Unis (tx incluses) T I R A G E C E R T I F I É H E B D O S Q U É B E C I N C . 31 170 COPIES JOURNAL HEBDOMADAIRE PUBLIÉ LE MERCREDI PAR : Les Éditions Info Dimanche Inc. 72, rue Fraser, Rivière-du-Loup, G5R 1C6 Tél. : 418 862-1911 • Téléc. : 418 862-6165 Site : www.infodimanche.com COURRIEL JOURNALISTES : [email protected] COURRIEL ADMINISTRATION : [email protected] ÉDITEUR : Hugo Levasseur DIRECTEUR DE PUBLICATION ET DES VENTES : Martin Morissette ADJOINTE À LA DIRECTION : Lyne Bérubé DIRECTEUR DE L’INFORMATION : François Drouin JOURNALISTES : Andréanne LeBel Marc-Antoine Paquin Lydia Barnabé-Roy de l’Initiative de journalisme local Hugues Albert CORRECTEUR : Hugo Levasseur COORDONNATEUR DES PROJETS SPÉCIAUX : Patrice Picard CONSEILLERS EN SOLUTIONS MÉDIAS : Robert Desjardins : [email protected] Micheline Côté : [email protected] Patrice Picard : [email protected] Étienne Morissette : [email protected] Michel Courbron : [email protected] CONSEILLERS EN SOLUTIONS MÉDIAS ET MÉDIAS SOCIAUX : Étienne Morissette PUBLICITÉ NATIONALE (TC MÉDIA) : Marie Eve Dubé RÉPARTITRICE DE PRODUCTION : Marie Eve Dubé GRAPHISTES : Mélanie Emond, directrice de l’atelier Véronique Sénéchal, responsable infodimanche.com Denise Beaulieu • Julie Migneault IMPRESSION : Imprimerie Mirabel / Québécor DISTRIBUTION : Distributions F. Levasseur Opération de nettoyage au parc de la Pointe de Rivière-du-Loup Tout l’après-midi le 17 mai, ces adolescents participaient à la Mission 1000 tonnes, dont l’objectif est de retirer 1 000 tonnes de déchets des cours d’eau de la planète afin de protéger les écosystèmes maris et aquatiques. En avant- midi, les élèves ont eu droit à une conférence de Lyne Morissette, cofondatrice et chef scientifi- que de la Mission 1000 tonnes. «On veut sensibiliser les élèves à l’environne- ment et à l’impact qu’ils peuvent avoir», explique l’enseignante en sciences et coordonnatrice du PEI, Valérie Bélanger. Elle souligne que l’activité de nettoyage s’inscrit aussi dans la démarche d’éveil des élèves au contexte mondial dans une perspective de durabilité. Les participants ont retrouvé des bouteilles d’alcool en vitre, des con- tenants de plastique, de la corde, une grande quantité d’emballages d’aliments et de conte- nants de styromousse. Tous les déchets qui ont été retirés de la nature sur environ un kilomètre et demi dans le parc de la Pointe ne finiront donc pas leur course dans le fleuve Saint-Laurent ou encore dans les océans. Le poids des déchets amassés par les élèves de l’école secondaire de Rivière-du-Loup sera additionné à celui des autres participants de la mission 1000 tonnes et contribuera à l’atteinte de l’objectif mondial, précise Valérie Bélanger. Les boisés et plages du parc de la Pointe de Rivière-du-Loup seront donc soulagés de plu- sieurs kilos de déchets, un geste à la fois. PAR ANDRÉANNE LEBEL > Armés de grands sacs de poubelle, de chaudières et de gants, une centaine d’élè- ves de 2e et de 3e secondaire du Programme d’éducation intermédiaire internationale de l’école secondaire de Rivière-du-Loup ont ratissé les berges du parc de la Pointe de Rivière-du-Loup afin de mener une corvée de ramassage de déchets. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL N.D.L.R. La direction se réserve le droit d’abréger certaines lettres. L’opinion des lecteurs exprimée dans cette page n’engage que leur auteur et ne reflète d’aucune façon la position du journal. OPINION DU LECTEUR Les 350 ans de Rivière-du-Loup Il me semble que le bruit occupe de plus en plus d’espace sonore dans la ville. On a voulu amélio- rer la qualité de vie de nos aînés en construisant une maison pour eux au centre-ville, ce faisant, on a détérioré la qualité de vie d’un quartier en ajoutant un fond sonore qui irrite jour et nuit le voisinage et même les quartiers autour. On entend distinctement jour et nuit, le vrombisse- ment de la mécanique sur le toit de la maison des aînés et même quand on se promène au Parc des Chutes et au Parc de la Croix à Saint- Ludger. On ne peut imaginer ce que va générer la mécanique du controversé projet du complexe de neuf étages de Medway une fois son implan- tation complétée. À Saint-Ludger, nous avons déjà vécu à une époque les désagréments des opérations ferroviaires de jour et surtout de nuit, heureusement des correctifs ont amoindri les effets nocifs. Nous avons toujours F.F. Soucy qui continue jour et nuit son souffle plus ou moins fort selon ses opérations et la température ambiante. F.F. Soucy mentionne sur son site qu’il est engagé à prévenir ou minimiser l’impact environnemental de ses opérations, limité seule- ment par la faisabilité technologique ou com- merciale. Il y a quelques années, la compagnie a été contrainte de limiter le niveau sonore de ses émanations de vapeur. Qu’en est-il aujourd’hui? Y a-t-il un suivi pour évaluer ses améliorations, si tel est le cas? On pourrait évoquer l’aspect de la circulation et les pétarades de certains motocyclistes, le troupeau bruyant de cyclomoteurs qui parcou- rent les rues tranquilles et les joyeux klaxons et BOUM BOUM des automobilistes qui veulent saluer au passage des connaissances ou afficher leur gout musical. Que dire des voisins qui s’imposent par des activités bruyantes ou partys festifs sans respecter les ententes tacites de quiétude et de gros bon sens de vivre ensemble? La ville détient l’autorité pour appliquer ses règlements concernant le bon ordre et la paix. Par exemple, l’article 40: interdiction de causer du trouble ou du bruit. Il est interdit à toute per- sonne de causer, provoquer, faire ou permettre que soit causé, provoqué ou fait du trouble ou du bruit ou de la musique qui importune ou trouble la paix, la tranquillité, le confort, le repos ou le bien-être de toute autre personne ou qui est de nature à l’empêcher de faire un usage paisible de sa propriété ou de son local d’habitation. J’espère que nos élus.es ont à cœur la qualité de vie de leurs concitoyens et concitoyennes en ce qui a trait aux bruits et qu’ils sont en mesure de surveiller, évaluer, diagnostiquer de façon régu- lière les différentes problématiques et d’appor- ter les correctifs souhaités et d’informer et d’éduquer la population concernant les solutions et améliorations apportées. Michel Asselin Le bruit omniprésent à Rivière-du-Loup | INFODIMANCHE Le 24 mai 2023 • ACTUALITÉ 12 >

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