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Courir pour une cause, courir pour la vie Cette course s’échelonnera sur sept jours. L’un des buts de M. Bérubé et de ses trois acoly- tes, il ne sera pas seul à courir, est de faire con- naitre la cause du don d’organes et de tissus portée par la Mission du Dr Marsolais qui par- raine la course. Chemin faisant, ils amasseront des fonds pour l’organisme et leur arrivée en sol louperivois ouvrira le Congrès de l’Association des chefs en Sécurité incendie du Québec (AGSICQ) qui se tiendra à Rivière-du-Loup du 20 au 23 mai. COURSE ET DON D’ORGANES L’AGSICQ est associée depuis de nombreuses années avec le Dr Marsolais. «L’an dernier, le congrès était à Laval. Je cherchais à créer une activité précongrès qui créerait un lien entre les deux congrès, mais aussi et surtout, avec le don d’organes. J’ai pensé à la course et trois autres personnes ont levé la main», raconte-t-il. L’idée est de créer une «chaine de vie». Comment ? En s’arrêtant dans différentes casernes incendie le long du parours et en amassant des fonds au profit de l’organisme. L’initiative se veut un projet pilote. Déjà, des partenaires financiers se sont joints à l’aventure, notamment Desjardins et IGA Extra de Rivière-du-Loup. Le directeur du SSIRDL courra en compagnie de trois autres mem- bres de l'AGSICQ, Samuel Lacroix, 35 ans, pompier au Service incendie de Laurier-Station, Jean-Yves Dionne, 43 ans, pompier au Service incendie de Gatineau, et Stéphane Goyette, 46 ans, chef aux opérations au Service incendie de Montréal. Le cap de la cinquantaine franchi, à 53 ans, Éric Bérubé, est le doyen du groupe. COURIR Éric Bérubé s'est mis à la course il y a 13 ans, non pas pour fuir le stress qu'il vivait au travail et dans sa vie personnelle, mais pour mieux l'affronter. «Un jour, les muscles de mon dos me faisaient tellement mal que je n’arrivais même plus à supporter le poids de mon bras gauche et j'ai dû porter une attelle. Ma physiothéra- peute m'a expliqué que tant que je ne règlerais pas le stress, les traitements ne suffiraient pas. Elle m'a proposé d'aller au gym, de courir... La course c'était parfait pour moi, ce n’était pas compliqué, je n'avais besoin que d'une paire de souliers de course.» Si la vie était un film, Éric Bérubé aurait avalé des kilomètres comme un routier dans l'Ouest américain, sans jamais regarder en arrière. La réalité est toute autre. «Ma conjointe devait se rendre au Walmart, je me suis dit que ça serait mon point de départ pour courir jusqu'à la mai- son (située dans le quartier Saint-Ludger). J'ai fait du sport, j'ai déjà joué au hockey, ç'allait être facile. Sauf que je ne me suis même pas rendu au centre commercial», raconte en riant le directeur du SSIRDL. D'une première course d'un kilomètre, Éric Bérubé en a couru d’autres, étirant sans cesse la distance, pour finalement courir un premier dix kilomètres. Ambitieux, il n'allait pas se reposer sur ses lauriers. D'une course à l'autre, il s'est retrouvé à courir un demi-marathon, puis un marathon et finalement, il participera à son pre- mier ultratrail de 125 km cet été. Pourquoi courir ? «Parce que ça allège mon esprit, ça me calme. Je l'ai rapi- dement compris. Et puis, au-delà de la douleur physique, les effets sur l'esprit sont tellement posi- tifs. Ça me permet de voir certaines choses sous un autre angle. Ce que je voyais comme une montagne insur- montable m'apparait comme une petite butte. Du moins, elle ne m'apparait plus insurmontable. Ça me per- met aussi de décrocher mentalement et de trou- ver un équilibre.» NOTRE-DAME-DU-PORTAGE Les quatre coureurs s’élanceront pour un der- nier tronçon le samedi 20 mai à 7 h 30 à partir de l’église de Notre-Dame-du-Portage. La population est invitée à se joindre à eux pour courir ou simplement pour les encourager. L’arri- vée des quatre comparses à l’Hôtel Universel culminera avec l’ouverture du 50e congrès de la l'AGSICQ. DR PIERRE MARSOLAIS La Mission du Dr Marsolais vient en soutien aux familles des donneurs qui se retrouvent dans l’angle mort du système de santé et qui ne sont pas prises en charge pendant les procédures. «Déjà, tu dois vivre avec la mort d’un parent ou d’un enfant et tu n’as aucun support pour ta prise en charge», explique M. Bérubé. Pierre Marsolais est interniste-intensiviste et fondateur du Centre régional de prélèvement d’organes à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CPO), un modèle unique au Canada, que le gouvernement Legault a fermé en 2019. En 2017, le Collège des médecins a reconnu l'implication du Dr Marsolais, et à l'occasion de son colloque annuel, le Collège lui a décerné son Prix d’humanisme. En 2010, Dr Marsolais a reçu le Grand Prix de Transplant Québec. En 2014, il a reçu le prix Reconnaissance de carrière Persillier- Lachapelle du ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le prix Leadership pour un médecin de l’Association québécoise d’établissements de santé et de ser- vices sociaux. Pour donner, rendez-vous au : missiondrmar- solais.org/donations/coursepompiers/ [email protected] PAR FRANÇOIS DROUIN > Le directeur du Service de sécurité incen- die de Rivière-du-Loup, Éric Bérubé, va joindre l’utile, dans le sens le plus noble du terme, à l’agréable, si tant est que courir 500 kilomètres entre Laval et Rivière-du- Loup puisse vraiment l’être, agréable. Éric Bérubé. PHOTO : COURTOISIE Dr Pierre Marsolais. Dans la facilité, il y a la complaisance. Ce n’est pas pour moi. ÉRIC BÉRUBÉ 488, rue Lafontaine, C.P. 1297, Rivière-du-Loup (Québec) G5R 4L9 418 862-2195 1157051823 | INFODIMANCHE Le 3 mai 2023 < 19 • ACTUALITÉ

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