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La région n’échappe pas à la crise en devenir dans le secteur agricole La Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent s’inquiète des résultats «alarmants» d’un récent sondage de l’UPA sur les conséquences de l’inflation, de l’augmentation des coûts de pro- duction et de la flambée des taux d’intérêt sur la situation financière des fermes québécoises. «Les résultats du sondage confirment que l’agriculture est plus touchée que d’autres sec- teurs par le contexte économique défavorable et que l’horizon s’assombrit pour un nombre grandissant de fermes, plus particulièrement les entreprises en démarrage. Il n’est pas trop tard, mais il y a urgence d’agir», a déclaré le 1er vice- président général de l’UPA, Paul Doyon, lors d’une conférence de presse à Rivière-du-Loup, le 18 avril. «Notre région n’échappe pas à la crise en devenir dans le secteur agricole. À l’instar des gouvernements du Québec et du Canada, nos élus régionaux ont peu réagi jusqu’à mainte- nant face aux difficultés rencontrées par nos entreprises agricoles. Depuis plusieurs mois, nous avons des producteurs qui nous interpel- lent sur leur difficulté financière», a réagi Gilbert Marquis, président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. «Nous demandons donc des rencontres avec nos élus provinciaux et fédéraux. Des informa- tions leur ont déjà été soumises, mais là, ce ne sont plus des suppositions, ce sont les faits dévoi- lés par ce sondage. Il faut passer aux actions afin d’éviter la fermeture d’entreprises agricoles et perdre ce que nous avons gagné pour une augmentation des produits locaux. Il faut aussi rappeler que les entreprises agricoles de notre région viennent à peine de se relever de prati- quement cinq saisons de sécheresse et que plu- sieurs en ressentent encore les contrecoups», a-t-il ajouté. L’augmentation du coût des intrants de pro- duction (+27,9 %) a été près de trois fois supé- rieure à l’inflation (+11,8 %) entre janvier 2020 et septembre 2022. La hausse importante et rapide des taux d’intérêt, depuis janvier 2022, a quant à elle aggravé de beaucoup la situation. En raison de leur endettement plus élevé, les jeu- nes de la relève risquent d’être parmi les plus affectés par cette flambée des taux. L’impact des augmentations est sans équivo- que. Selon les 3 675 productrices et produc- teurs de partout au Québec ayant répondu au sondage de l’UPA le mois dernier, deux entre- prises agricoles sur dix rapportent déjà une mauvaise ou très mauvaise santé financière (0-5 ans : près de trois sur dix), près de cinq fermes sur dix anticipent une détérioration de leur situation au cours des douze prochains mois et une ferme sur dix prévoit même fermer définitivement ses portes dans l’année qui vient. La situation n’est guère plus reluisante dans la région. À témoin, les données recueillies par le sondage de l’Union, auquel 19 % des produc- teurs ont répondu, révèlent que c’est plus criti- que au Bas-Saint-Laurent. Les données reflè- tent bien la réalité, car elles proviennent des quatre principales productions : bovin laitier, ovin, acéricole et bovin de boucherie, indique-t- on. De plus, la catégorie d’âge des répondants est plus jeune que pour l’ensemble du Québec (la catégorie des 54 ans et moins représente 74 % comparativement à 64 %). Ainsi, ce sont des producteurs qui sont en démarrage, ayant effectué un transfert dernièrement qui sont plus affectés par la hausse des coûts des intrants et des taux d’intérêt. Les éléments qui touchent davantage les entreprises régionales comparativement à leurs collègues des régions plus centrales sont la hausse des coûts de l’alimentation, des frais de transport et des taux d’intérêt. Quarante et un (41) % des répondants ont démontré un solde résiduel négatif au Bas-Saint-Laurent et de 34 % pour la compilation provinciale. Ajoutons que le resserrement tous azimuts de la réglementation agroenvironnementale, malgré les nombreux progrès accomplis ces dernières décennies, est mal venu dans le con- texte actuel. AGRICULTURE SOUS PRESSION Paul Doyon, Nathalie Lemieux et Gilbert Marquis. PHOTO : MARC-ANTOINE PAQUIN 1151051623 1157091623 304, boul. Industriel, Cacouna, G0L 1G0 Tél. : 418 862-3290 Téléc. : 418 862-9477 Courriel :
[email protected] www.ekostructure.com RBQ : 5778-2609-01 La direction d’Eko Structure est heureuse d’annoncer la venue de Dave Milliard à titre de conseiller aux ventes pour notre division Eko Structure. Nul doute que ses 24 années d’expérience, son dynamisme et sa volonté de bien servir notre clientèle seront des atouts importants pour notre équipe et pour notre clientèle. Bienvenue Dave! Pour tous vos besoins en structure et/ ou pour une soumission, vous pouvez le contacter directement au 418 894-6510. | INFODIMANCHE Le 19 avril 2023 • ACTUALITÉ 4 >
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