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mettre en branle. C’est pourquoi LaMaison l’aut- nid a ouvert son Centre de jour le 24 février der- nier. «On s’attendait à exécuter les travaux en 2022 pour ouvrir en 2023. Mais avec ces délais, au mieux, nous lancerons les appels d’offres en avril, ce qui est tard pour se trouver un entrepre- neur, c’est tard et il y en a pour neuf mois, ce qui repousse l’ouverture de La Maison», explique Mme Marquis. Ne souhaitant pas attendre les bras croisés, l’organisme dispose du support du Centre inté- gré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent qui fournit une employée, du financement, et il peut compter sur l’aide d’un bailleur de fonds. «Nous sommes financés sur cinq ans exclusivement pour le centre de jour», ajoute la fondatrice. L’ouverture du centre contribuera à l’intégra- tion plus en douceur des bénéficiaires avec les résidents de la future Maison. L’organisme fait donc contre mauvaise fortune bon cœur. «Le centre sera rodé avant le déménagement. C’est la même chose pour le gardiennage qui s’effec- tue actuellement sur la rue Lafontaine. C’est finalement notre première mission qui se réali- sera en dernier, soit le logement social.» Selon les dernières données de l’Enquête sur les logements locatifs 2022 de la Société cana- dienne d’hypothèques et de logement, le taux d’inoccupation se chiffre à 0,5 % à Rivière-du- Loup. «Nous essayons de combler la craque. Des adultes autistes peuvent vivre dans des loge- ments avec une certaine autonomie, mais notre mission est d’aider ceux qui ont besoin de plus de supervision sans être atteints de trouble grave. Pour eux, les ressources intermédiaires ne sont pas spécialisées», ajoute Isabelle Marquis. CENTRE DE JOUR Le nouvel espace a donc été aménagé ces dernières semaines afin de pouvoir recevoir 8 personnes autistes de 21 ans et plus sous la supervision de deux techniciennes en éducation spécialisée (TES). Une salle sensorielle, une aire de travail individuel et une salle commune sont maintenant à la disposition des nouveaux usagers. En plus des activités régulières élaborées par les deux techniciennes en éducation spécia- lisée, le centre offrira divers ateliers ponctuels préparés par des professionnels ou des passionnés des activités offertes. Il s’agira d’ate- liers d’art, de musique, de yoga, de jardinage, d’éducation physique, de menuiserie et de cuisine. Le Centre de jour est l’un des trois volets que La Maison l’autnid s’est donné comme objectif de réaliser afin de remplir sa mission. Le volet de surveillance-gardiennage est en place sur la rue Lafontaine depuis l’automne 2018. Rappelons que le troisième volet, celui du logement social, abritera 8 unités au presbytère du quartier Saint-François-Xavier à Rivière-du- Loup et se nommera la Résidence Doris-Dickner. C’est en 2016 que Mme Marquis a réuni des parents et lancé l’idée d’une maison d’héberge- ment. En novembre 2017, l’organisme de bien- faisance était officiellement constitué. Et même si les travaux se font toujours attendre, il en fau- dra bien plus pour effacer le sourire des lèves de la chargée de projet, Silvie Côté, et de la prési- dente, Isabelle Marquis. Le projet, porteur d’espoir, a su rassembler des intervenants de tous les horizons et cet «autnid» se voudra rapidement une ressource essentielle à la région. Un espace de travail au nouveau centre de jour. PHOTO : SILVIE CÔTÉ PHOTO : SILVIE CÔTÉ Des travaux importants devront être apportés au bâtiment. PHOTO : FRANÇOIS DROUIN Selon autisme Québec, l’autisme, le syndrome d’Asperger et le trouble envahissant du déve- loppement (TED) non spécifié sont dorénavant regroupés sous le vocable «trouble du spectre autistique» (TSA). Selon un rapport produit par la Fondation Miriam, on recensait en 2014 environ 76 000 personnes autistes au Québec. Quant au rapport de l’Institut national de santé publique intitulé Surveillance du trouble du spectre de l’autisme et produit en 2017, on dénombre 16 940 enfants âgés de 1 à 17 ans et ayant un diagnostic d’au- tisme au Québec, faisant de cette condition la plus recensée en milieu scolaire. L’estimation de la prévalence de l’autisme au Canada, incluant les enfants et les adultes, est de 1 sur 94. Chez les enfants et les adolescents âgés de 5 à 17 ans, cette prévalence globale du TSA selon le rapport 2018 du Système national de surveillance du trouble du spectre de l’autisme est de 1 sur 66. Le trouble du spectre de l’autisme se caracté- rise par des difficultés importantes dans deux domaines: la communication et les interactions sociales ; les comportements, activités et intérêts spécifiques. Dans le trouble du spectre de l’autisme, les symp- tômes représentent un continuum qui varie de léger à sévère. Le degré de sévérité précise le besoin de soutien de la personne et comporte trois niveaux qui se présentent ainsi: 1. Requiert un soutien, 2. Requiert un soutien important, 3. Requiert un soutien très important *Source : La Fédération québécoise de l’autisme < SUITE DE LA PAGE 6 POUR VOS QUESTIONS SUR LES IMPÔTS, ON EST LES MIEUX PLACÉS POUR VOUS RÉPONDRE. JUSTEPOURTOUS.CA REVENUQC_504652_Impot2023_ann_9.833x3.069.indd 1 2023-02-16 3:55 PM 1150270923 Le 1 mars 2023 < 7 | INFODIMANCHE • ACTUALITÉ

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