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Québec investit 500 000 $ pour soutenir le fonctionnement de la SÉMER Selon le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon, l’étude menée par la firme d’experts- conseils Seneca au cours des derniers mois - et conclue en juin 2022- a permis de limiter le risque lié à la nouvelle technologie à 90 %. «On s’est rendu confortable au ministère de l’Énergie que le risque technologique, on l’a évacué», indique-t-il. Il reste cependant des éléments à attacher dans le plan d’affaires avant d’accorder un finance- ment plus important pour assurer la liquéfaction du gaz naturel produit par l’usine basée à Cacouna. Cette dernière fonctionne et produit du gaz, mais il est brûlé plutôt que liquéfié et com- mercialisé. Le risque d’affaires comprend la disponibilité des intrants (les matières organiques), leur prix, leur provenance, les clients et la pérennité du pro- jet. «C’est en train d’être finalisé. M. Lagacé et son équipe regardent pour avoir des contrats à moyen terme […] Je pense qu’aujourd’hui, ce qu’il reste, c’est d’attacher les morceaux du plan d’affaires», ajoute Pierre Fitzgibbon. «On est con- fiant qu’on aura une annonce formelle un peu plus tard», a évoqué le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. INNOVATION Le projet de l’usine de biométhanisation de la SÉMER s’insère dans la stratégie gouvernemen- tale d’énergies renouvelables et de décarbona- tion. M. Fitzgibbon a comparé l’usine de biomé- thanisation de Cacouna à une «startup». «Au Québec, on ne liquéfie par le gaz présen- tement ailleurs que chez Énergir. C’est une nou- velle façon de traiter […] On veut maitriser cette énergie-là pour en faire ailleurs. Ce n’est pas anormal qu’une nouvelle façon de traiter les bio- gaz qui n’est pas connue au Québec prenne du temps.» Le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la SÉMER, Michel Lagacé, s’est montré optimiste pour la suite des choses. Il dit avoir confiance en l’avenir de l’usine. La MRC a également investi un montant de 500 000 $ pro- venant du fonds éolien. «C’est un parcours du combattant qu’on fait depuis 2015 parce que nous sommes dans l’innovation […] Nous n’avons pas baissé les bras devant l’adversité et nous ne les baisserons jamais», a-t-il commenté. Le défi de la rentabilité économique est le prochain à relever pour assurer la pérennité de l’usine. MISE À JOUR «On a besoin d’encore six mois pour finaliser le plan d’affaires et d’encore quelques mois pour faire le financement», complète Pierre Fitzgibbon. Ce dernier assure que ce montant investi par Québec sera le dernier avant l’annonce du financement final, dans le but de permettre à la SÉMER de commercialiser le gaz naturel liquéfié. La députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne, voulait livrer ses engagements pris lors de la campagne électorale et faire une mise à jour dans le dossier de la SÉMER. «Ça fait deux ans que le ministère de l’Économie et de l’Innovation accompagne la SÉMER […] C’est dif- ficile de donner des chiffres quand on sait que c’est une technologie nouvelle qui a connu des bons et des mauvais jours. Quand on est vision- naire, parfois on se cogne le nez, mais on se relève et on trouve une autre porte d’issue», indique Amélie Dionne. Elle souhaite que cette annonce incite la population à utiliser leur bac brun. L'usine de biométhanisation, qui devait lors de son inauguration en 2015 produire du gaz liqué- fié à partir de matières organiques, s'est orientée vers le gaz comprimé en 2019. Deux ans et demi plus tard, en septembre 2021, la SÉMER a annoncé vouloir faire un retour vers la production de gaz liquéfié. Une entente de 20 ans a été signée avec l’entreprise Énergir pour le com- mercialiser. Des investissements de plusieurs millions de dollars sont nécessaires afin d'acquérir les équi- pements de production de gaz naturel liquéfié. Les frais d’opération de l’usine sont évalués à environ 2 M$ par année. La SÉMER est détenue à 80 % par le public soit à 40 % par la Ville de Rivière-du-Loup et 40 % par la MRC de Rivière-du-Loup. C'est le promoteur privé Terix-Envirogaz qui détient les derniers 20 %. En juillet 2012, le gouvernement du Québec confirmait un investissement de 11 millions de dollars dans le projet d’usine de biométhanisation de la SÉMER. Cette aide financière s’ajoutait à celle du fédéral de 4 M$. Le cout total du projet à l’époque s’élevait à 27,6 M$. [email protected] PAR ANDRÉANNE LEBEL > Le gouvernement du Québec n’est pas encore prêt à investir plusieurs millions de dollars dans l’avenir de la Société d'écono- mie mixte d'énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER) et son usine de biométhanisation. Présent à Rivière-du-Loup ce mercredi 11 janvier, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a annoncé une contribution financière de 500 000 $ à la SÉMER afin de l’aider à «poursuivre ses activités». Le président de la SÉMER, Michel Lagacé et le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL Adoptons de bonnes habitudes face aux virus. Québec.ca/ LimiterTransmissionVirus 1150270323 | INFODIMANCHE Le 18 janvier 2023 • ACTUALITÉ 6 >

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