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Fin des activités de l’École de français du Cégep de Rivière-du-Loup Le service de la formation continue du Cégep de Rivière-du-Loup a ainsi récemment pris la décision de retirer l’École de français de son offre de services. Son directeur, François Provost, explique que la réflexion a été basée sur plusieurs facteurs, dont le fait que le projet a pratiquement été «inactif» au cours des trois dernières années. «Depuis trois ans, on a pratiquement eu aucune activité, si ce n’est qu’un groupe en ligne», a-t-il partagé, soulignant que «la pandé- mie a changé beaucoup de choses», notam- ment du côté de la main d’œuvre. «Nous avons observé une perte d’expertise importante durant cette période. Animateurs, moniteurs, formateurs de langue…Nous som- mes dans le même bateau que les entreprises qui ont perdu un bon bassin de professionnels pendant la pandémie», a-t-il illustré. Il faut toutefois dire que l’École de français battait un peu de l’aile avant que la pandémie ne bouleverse le monde entier, rappelle aussi le directeur. Déjà, en 2019, le programme consta- tait «une baisse marquée» des inscriptions, notamment pour la session du printemps, laquelle réunissait des adultes issus d’universités anglophones. «La réflexion était déjà entamée, a-t-il dit. Probablement qu’on aurait eu à prendre la déci- sion, à court terme, d’offrir seulement un pro- gramme estival. Mais ça représentait beaucoup d’organisation pour n’avoir qu’un groupe d’été.» François Provost note également que la clientèle des expériences d’immersion est de plus en plus jeune, en anglais comme en fran- çais. «Les programmes les plus populaires s’adressent aux 13-14-15 ans, soit aux adoles- cents un peu plus jeunes que ceux de notre clientèle cible. Nous, on n’a pas l’expertise nécessaire pour accueillir ces jeunes-là au Cégep. C’est une toute autre dynamique», a-t-il mentionné. «Il faut aussi souligner qu’il y a deux autres écoles de langue, celles de Trois-Pistoles et de La Pocatière, qui font exactement la même chose que nous à proximité. C’est un marché qui était assez saturé et pour lequel il fallait se bat- tre et même faire du développement de marché à l’international aux États-Unis et en Amérique du Sud pour compléter nos cohortes.» TOURNÉE VERS LES FORMATIONS EN ENTREPRISE Une autre raison qui a motivée la fin des acti- vités de l’École de français, c’est la volonté du service de la formation continue de se pencher davantage sur son offre de formations en entre- prise. Des formations en immersion anglaise, par exemple, seront proposées prochainement. «Nous souhaitons répondre aux besoins de formation et ceux liés à la pénurie de main d’œuvre, a soutenu M. Provost. Avec l’École de français, comme projet parallèle, ça ne nous permettait pas d’atteindre ces objectifs-là.» Il explique que les ressources professionnelles attitrées au développement et à la mise en œuvre du projet de l’École de français vont maintenant travailler au niveau du «développe- ment régional». «L’École de français, ç’a été un beau projet mobilisateur, ça s’est bien déroulé. La commu- nauté a toujours répondu présente, tant au niveau des affaires que des familles hôtesses, mais nous avons fait un ‘’choix d’affaires’’ pour le service, compte tenu de la palette de nouveaux programmes […] On veut vraiment s’attarder à combler des besoins régionaux», a-t-il résumé. Actuellement, le service de formation conti- nue travaille aussi beaucoup «en robotisation» et en «électronique industrielle» pour nommer quelques domaines. «L’école des métiers du cinéma et de la vidéo va très bien également», a assuré François Provost. C'est en 1974 que l’École de français de Rivière-du-Loup a débuté son programme. Depuis, des milliers d’étudiants sont venus en sol louperivois pour apprendre le français et vivre une expérience interculturelle enrichissante. Au cours de toutes ces années, des centaines d’enseignants, animateurs et moniteurs ont partagé leurs connaissances et leur passion avec ces étudiants venus de partout, sans oublier les nombreuses familles hôtesses qui ont ouvert leurs portes et leurs cœurs. Plusieurs col- laborateurs de la communauté et des environs, des milieux communautaire, entrepreneurial et socioculturel, ont aussi été des partenaires essentiels pour l’institution qui tourne mainte- nant une page d’histoire. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > L’École de français du Cégep de Rivière- du-Loup, laquelle a franchi la marque sym- bolique des 45 ans d’histoire en 2019, cesse définitivement ses activités. Avec un taux d’inscription en «décroissance» et après trois années difficiles marquées par la pandémie, le programme ne sera pas de retour au printemps et à l’été 2023. PHOTO : SIMON CROZ La Fondation pour la persévérance scolaire du Fleuve-et-des-Lacs fête ses 10 ans Dans le cadre de son 10e anniversaire, la Fondation pour la persévérance scolaire du Fleuve-et-des-Lacs lance son nouveau volet d’aide financière qui vise à soutenir la réalisation de projets collectifs. Le premier appel de projets débute le 16 janvier et se termine le 17 février 2023. Le montant d’aide pourrait atteindre 2 000 $. Ce nouveau volet est accessible aux membres du personnel du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs (CSSFL) qui interviennent auprès d’élèves jeunes ou adultes et qui recher- chent du financement pour la concrétisation d’un projet qui contribue à la persévérance sco- laire. Les centres, les écoles et les services de garde peuvent soumettre une demande en démontrant que le développement personnel, la motivation ainsi que la qualité des apprentissa- ges des élèves sont au cœur du projet présenté. Heureux d’offrir cette opportunité aux per- sonnes qui fréquentent le CSSFL, Yvan Lavoie, président de la Fondation, partage que «le con- seil d’administration a le souci de demeurer pro- actif dans ses actions. Ce nouveau volet permet- tra d’augmenter significativement le nombre d’élèves qui bénéficient de l’aide de la Fondation. Les besoins sont grands et les professionnels du réseau scolaire n’hésitent jamais à mettre leur créativité à profit pour bonifier et diversifier les activités. Ce volet est une façon de leur donner un outil supplémentaire pour offrir à nos élèves des milieux d’apprentissage stimulants et où leur persévérance est soutenue de multiples façons». Marianne Lambert & Valérie Milot vendredi 20 janvier 20 h le mexique autrement mercredi 25 janvier 19 h 30 Émile bilodeau samedi 21 janvier 20 h Joyce n’sana jeudi 26 janvier 20 h rdlenspectacles.com | 418 867-6666 ESPACE SCÈNE 1151120323 | INFODIMANCHE Le 18 janvier 2023 < 5 • ACTUALITÉ
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