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Top 10 mondial : Leïla Beaudoin prête pour la prochaine étape À l’automne 2021, l’athlète originaire de Témiscouata-sur-le-Lac n’en pouvait plus. Un combat qu’elle attendait avec beaucoup d’impa- tience et de fébrilité, chez elle au Centre Vidéotron, venait d’être annulé. Une énième déception après une année marquée par diffé- rentes mauvaises nouvelles liées à la pandémie. Quelques mois plus tôt, un autre combat annulé au Mexique en raison d’un test positif l’avait forcée à prendre un temps de repos loin du ring. Et voilà qu’une nouvelle tuile lui tombait sur la tête chez elle à Québec. «J’étais vraiment écœurée», s’est-elle souvenu lors d’une récente entrevue. «J’avais vécu une période difficile dans les mois précédents et le combat au Centre Vidéotron était important. Boxer devant mon monde, à Québec, je voyais ça gros, j’étais impatiente de vivre ça.» «Alors quand il a été annulé avec une semaine de préavis, je ne me sentais plus capable de con- tinuer. Je me suis dit que j’en faisais un dernier pour mes commanditaires, que j’allais poursuivre mes études en soins infirmiers et que j’allais arrê- ter la boxe.» Pourtant – et heureusement, diront certains –, ce n’est pas ce qui s’est produit. En préparation pour son combat à Québec, Leïla Beaudoin a renoué avec son entraineur et bon ami Émilien Boucher-Johnston. Une réunion qui a fait toute la différence pour la suite, a-t-elle partagé. Ensemble, le duo a mis la main à la pâte et la motivation de Beaudoin pour la boxe est revenue peu à peu. Le feu sacré s’est rallumé, bénéficiant de quelques étincel- les et d’une bonne dose d’oxygène. «Il m’a vraiment redonné le gout de m’entrainer. Il était dévoué et très motivant. Il avait à cœur que je sois bonne, il ne faisait pas ça seulement pour le plaisir. C’était sérieux, important», a raconté la protégée du promoteur Eye of the Tiger Management. «Aussitôt que j’ai recommencé avec lui, ç’a été du tout au tout, ç’a vraiment fait une grosse différence pour ma boxe […] Alors que je croyais arrêter, notre travail ensemble m’a plutôt donné une lancée pour l’année. Nous avons une belle complicité et je suis énormément reconnaissante de l’avoir dans ma vie.» Non seulement Leïla Beaudoin a boxé en février 2022, mais elle est montée sur un ring à cinq reprises au cours de la dernière année. Cinq victoires de surcroit, dont l’une en septembre, lui ont permis de faire un bond important dans les plus grands classements internationaux. Cet affrontement contre Karla Ramos Zamora, 9e au monde, a été «très difficile», se souvient Beaudoin, mais elle est arrivée à lever le bras au ciel, victorieuse par décision unanime, au terme du 6e round. Plus récemment, elle a terminé l’année en force avec une victoire à sens unique contre l’Islandaise Valgerdur Gudstensdottir. Elle compte maintenant une fiche immaculée de 8 victoires en autant de combats chez les pros. UN TOP 10 ET DES OPPORTUNITÉS Ainsi, un peu plus d’un an après les doutes et une remise en question, Leïla Beaudoin a une confiance et une passion retrouvées. Elle est aujourd’hui classée au 10e rang mondial chez les super-plumes, une division qui regroupe près de 150 boxeuses, selon Boxrec. Elle est également classée 9e mondiale dans cette même catégorie à la World Boxing Association (WBA). Un bel exploit qui témoigne de sa persévérance et de la discipline dont elle a fait preuve cette année. Une réussite qui lui ouvrira aussi certainement des portes au cours des pro- chains mois. «Il y a un an, jamais je n’aurais pu m’imaginer vivre tout ce que j’ai vécu cette année. En même temps, je vois maintenant du positif dans les épreuves que j’ai surmontées. Ç’a été un mal pour un bien et je suis heureuse d’avoir persévéré», a-t- elle confié. «Le classement, pour moi, c’est une étape. Maintenant, il faut continuer. J’ai hâte de mettre la gomme, de recommencer à m’entrainer pour le prochain combat», a-t-elle plus tard ajouté. «DE PLUS EN PLUS SÉRIEUX» Motivée plus que jamais, pouvant comp- ter sur un entourage «béton» dans les diffé- rentes sphères de sa vie, Leïla Beaudoin dit être prête à affronter les prochains défis sportifs, quels qu’ils soient. Sur le ring, elle sait très bien que les combats à venir seront «de plus en plus sérieux», de plus en plus dif- ficiles. Parmi ses objectifs, il y a aussi cette volonté de performer une première fois dans un combat de 8 rondes. Cette case pourrait d’ailleurs être cochée plus tôt que tard, et elle se sent d’attaque pour la tâche. «À la fin de mon dernier combat, je me sentais très en forme, ç’a très bien été. Je pense même que j’aurais pu en faire plus dans mes rondes, alors je vois les choses positivement», a-t-elle partagé à ce sujet. «Je crois aussi avoir une hargne dans le ring. Je veux gagner, je veux être la meilleure. Alors même si ça va moins bien dans un com- bat, je sais que je n’abandonnerai pas.» L’athlète aime comment elle boxe actuelle- ment, estimant avoir amélioré sa défensive, sa riposte et sa précision. «Je suis une boxeuse qui va beaucoup dans la contre-attaque et qui a un bon timing. Je veux être difficile à toucher, frustrante à affronter.» Elle n’est pas non plus la seule à avoir con- fiance en elle. Récemment, Russ Anber, légende du milieu de la boxe, lui a fait un petit velours après avoir commenté son combat en anglais sur ESPN. «Il m’a dit que ma boxe était world-class, que j’avais un stand parfait et que ma technique était A1. Mais il m’a aussi dit de ne pas trop atten- dre pour en faire plus», a-t-elle raconté. «Maintenant que la technique est là, que j’ai les réflexes et des outils dans mon coffre, je veux continuer d’en ajouter de plus en plus.» Il y a un an, Leïla Beaudoin croyait bien être sur le dernier droit de sa carrière d’athlète profession- nelle. Aujourd’hui, les discussions autour d’un éventuel combat de championnat du monde ne sont plus hypothétiques, elles sont bien réelles. Au lieu de s’immobiliser, elle a fait un pas de géant en avant. Et le meilleur pourrait être à venir. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Pendant un moment, il y a un an, la boxeuse Leïla Beaudoin n’était plus cer- taine de vouloir continuer. Un dernier com- bat, en février, lui permettrait d’honorer certains engagements, se disait-elle. Ensuite, c’en serait fait de cette aventure de boxe professionnelle. Mais les choses ne se sont pas déroulées ainsi, même qu’elles ont pris une tournure que la boxeuse n’aurait alors jamais imaginé. PHOTO : EYE OF THE TIGER MANAGEMENT Yanis Lemaître accroche son casque et ses crampons Rejoint jeudi, l’ancien joueur des Guerriers de l’École secondaire de Rivière-du-Loup précise que sa passion pour le sport qu’il pratique depuis plu- sieurs années n’est simplement plus au même niveau qu’elle a déjà été. «La passion pour jouer a grandement diminué», a-t-il partagé, sans détour. «Pour le nombre de sacrifices que ça représente, versus le plaisir que j’avais en fin de saison, je n’avais plus vraiment la motivation pour tout recommencer une autre année.» «Je préfère donc me retirer avec la tête haute et me concentrer sur mon parcours académique», a ajouté celui qui étudie la kinésiologie. Yanis Lemaître a fait partie du programme du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke au cours des deux dernières saisons. Il avait accepté de se joindre à l’équipe des Cantons-de-l’Est en 2020, au terme d’une excellente campagne dans les rangs collégiaux. Aujourd’hui, il se dit fier de ce qu’il a accompli. «Les saisons à partir du cégep obligent les athlètes à être tellement assidus pour réussir sur les plans sportifs et académiques que je suis vrai- ment fier de ce que j’ai accompli», a-t-il souligné. «Je suis aussi fier d’avoir représenté Rivière-du- Loup et reconnaissant d’avoir reçu tous les encou- ragements des gens de la région.» Depuis la création du programme de football des Guerriers de Rivière-du-Loup, peu de joueurs ont réussi à atteindre le niveau universitaire, signe qu’il s’agit d’un exploit à souligner. Le nom de Yanis Lemaître se trouve aux côtés de ceux de Maxime Lavoie, Anthony Couturier, Gabriel Ouellet, Jean- Philippe Levesque et Philippe Boucher parmi les exemples à suivre pour la relève. Actuellement, Gabriel Ouellet est le seul représentant du KRTB sur la scène universitaire, lui qui évolue avec les Redbirds de l'Université McGill. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Le joueur de football louperivois Yanis Lemaître prend sa retraite sportive. L’athlète a récemment annoncé sur ses réseaux sociaux abandonner la pratique intensive du football pour se consacrer à ses études et à son parcours académique. SAISON 2022-2023 SAMEDI 21 JANVIER • 20H VS 1151150323 AU CENTRE PREMIER TECH BILLETS DISPONIBLES AU 3L .TICKETACCES.NET | INFODIMANCHE Le 18 janvier 2023 < 49 • SPORT

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