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C’est d’ailleurs pour le retrouver et entamer le travail de que Sylvain Dorey a quitté vers l’Amérique du Sud pour quelques mois, le 12 novembre. Après l’avoir acheté au début de l’année 2022, il passera un premier hiver à ses côtés, lançant du même coup les travaux de restauration qu’il estime déjà à plusieurs saisons et plusieurs milliers de dollars. «J’ai acheté une maison avec les fondations, les murs et le toit à refaire. Les éléments principaux sont là, il y a une histoire et beaucoup de cachet, mais il y a aussi beaucoup à accomplir», imagine le passionné. «Ce sera un long processus, mais en même temps, je ne veux rien brusquer. Ça ne se fera pas en un claquement de doigts et c’est correct. Je veux bien faire les choses et m’assurer de faire perdurer tout le matériel qui a déjà été entretenu par de nombreuses mains humaines.» À la recherche d’un navire pour un projet ambitieux qu’il a nommé «Le Caboteur Centenaire» , Dorey avoue qu’il aurait pu choisir une embarcation en meilleur état pour se lancer. Mais «De Rob» s’est présenté à lui, un peu comme si leur destinée était liée, et il a eu un coup de cœur. «J’aurais pu trouver autre chose, mais je ne voulais pas autre chose. Le projet, la vision que j’ai, ne serait pas possible avec un bateau plus récent, plus moderne […] Je ne ferais tout ça avec un autre navire moins riche en histoire. Étrangement, c’est celui-là qu’il me faut», assure-t-il. Il y a aussi cette idée qu’une rénovation de cette envergure lui permettra de connaître son nouveau compagnon de fond en comble, dans les moindres détails. «C’est très paradoxal, puis- que je ne suis pas un constructeur ni un répara- teur. J’ai envie de voyager, mais voilà, j’ai acheté un bateau à retaper complètement. Je crois qu’il y a quelque chose qui m’attire là-dedans, dans cette idée d’apprendre et de le faire moi-même.» «Et puis, il n’y pas meilleur moyen d’apprendre à connaître un bateau qu’en le révisant pièce par pièce», ajoute-t-il, soulignant qu’il n’y pas non plus de meilleur moyen de partager la mer qu’avec «un bateau vieux d’un siècle». Il y a une poésie dans cette idée de poursuivre son histoire et celle des gens qui l’ont précédé. LA SUITE C’est ainsi que démarre le chantier de répara- tion du grand voilier néerlandais. Celui-ci pren- dra certainement quelques années, mais il n’est que le premier chapitre de l’histoire du Caboteur Centenaire. L’étape initiale, espère Sylvain Dorey, lui permettant de rassembler une com- munauté de passionnés qui sera là aussi pour la suite lors du grand retour. «Je prévois plusieurs hivers de rénovation, alors j’espère pouvoir être accompagné. J’ai envie que ce soit une part entière de quelque chose de plus grand et non une étape néces- saire avant le début du projet», expli- que le marin. «Je veux impliquer les gens, en inviter sur place et qu’on apprenne tous ensemble là-dedans.» Une fois sa forme d’antan retrouvée, «De Rob» aura d’ailleurs la mission de retourner auprès des gens, en les amenant eux aussi à la rencontre du fleuve Saint- Laurent et de ses rives. «Je veux faire plus que de la plaisance […] Je veux faire des spectacles sur le bord du fleuve avec le bateau comme scène, comme élément rassembleur. Je pense par exemple à un spectacle multidisciplinaire avec du cirque, des chants marins, des con- tes…», explique-t-il avec enthousiasme. «On pourrait aussi faire une résidence de création. Des artistes pourraient s’engager à passer un été à créer sur le bateau et on pourrait se promener à la rencontre des gens. Faire un spectacle itinérant, peut-être même se greffer avec des festivals? Il n’y a pas de limite.» Il estime que le bateau sera le véhicule idéal pour transmettre son amour du fleuve. «Ma pas- sion pour la navigation est née ici sur le fleuve Saint-Laurent […] Je veux me servir du cachet du voilier pour attirer l’œil et que les gens regar- dent au-delà, qu’ils voient le fleuve et réalisent à quel point c’est exceptionnel.» «J’ai envie de profiter de tout ce qu’il peut offrir et permettre aux gens de se recon- necter avec le rivage, d’actualiser cette vie qu’il y a toujours eu sur le Saint-Laurent. Je veux sensibiliser le monde en s’émerveillant, en apprenant et en partageant tant les histoires du passé que les enjeux à venir.» Un beau et grand rêve qui se matérialisera à travers un organisme à but non lucratif ou encore une entreprise, mais tout ça est encore à déterminer. Après tout, il y a encore beaucoup à faire, à préparer et à préciser. «J’ai du temps et je suis bien entouré», souligne l’instigateur, précisant qu’une campagne de sociofinancement participative a aussi été démarrée pour permettre à et ceux et celles qui souhaitent participer à la réalisation du projet. Un jour, Sylvain Dorey a mis les pieds sur l’eau et la mer l’a mordu. Depuis, ils sont tous les deux solidement accrochés, incapables de se quitter. Le navire lors de sa dernière sortie avant le début du chantier. PHOTO : SYLVAIN DOREY Sylvain Dorey. < SUITE À LA PAGE 8 Un jour, j’ai mis les pieds sur l’eau et la mer m’a mordu. SYLVAIN DOREY Rdlenspectacles.com 418 867-6666 P-A MÉTHOT VEND. 25 NOVEMBRE 20 H MARIO PELCHAT SAM. 26 NOVEMBRE 20 H DANIEL COUTU DIM. 27 NOVEMBRE 15 H DEHORSNOVEMBRE JEUDI 24 NOVEMBRE 20 H HUMOUR FAMILLE CHANSON THÉÂTRE MUSICAL 1151094722 50 Rue Antonio-Paradis, Rivière-du-Loup 418 860-6750 CONSTRUCTION DE MAISON NEUVE CONSTRUCTION DE CHARPENTE RBQ 5641-6928 PRÉSENTEMENT EN CONSTRUCTION DANS LE DOMAINE ROYAL SUD | INFORMEZ-VOUS ! 1153064722 Le 23 novembre 2022 < 9 | INFODIMANCHE • ACTUALITÉ
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