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Dans ce projet qui date de 2017-2019, mais qui l’interpelle encore énormément, l’artiste voulait «animer l’inanimé». En mettant une figurine des années 80 en relation dans un milieu naturel, elle désirait se rapprocher du vivant, avoir les deux pieds sur le terrain qu’elle habite. Faire état de la beauté de la nature, être témoin de ce qu’elle a à offrir fait toujours partie de sa démarche artisti- que. «C’est d’être face à la nature, face à ce qui existe. En fait, on ne fait rien, on fait juste profiter de ce qui existe dans l’environnement, et c’est un peu ça la trame de ce projet-là», confie Melissa C. Pettigrew qui est aussi travailleuse culturelle. L’idée du projet, qui lui est venue de son con- joint Guillaume Gagnon, la fait toujours rigoler aujourd’hui : «Pour me faire rire, il avait pris les figurines que je venais d’acheter dans un vieux pot de «pringles» vintage dans une vente de garage et les a mis dans le jardin à travers les radis». La jeune femme de 30 ans est instinctive- ment sortie avec son appareil pour capturer la mise en scène. Ensuite, pendant un an à deux ans, l’artiste, qui a étudié en arts visuels et littéraires, a amené ses petites figurines presque partout avec elle. Lorsqu’elle arrivait devant des trésors de la nature, un sentiment profond d’humilité la tra- versait et l’inspirait à créer une mise en scène. «J’arrive face à ça et je profite juste du décor qui a été fabriqué par la nature, par la forêt», expli- que-t-elle. Le rapport à l’observation est vrai- ment important dans sa démarche, puisqu’un brin d’herbe qui nous parait minuscule peut sem- bler géant à côté de ces figurines. Sans retouche, ni collage, la nature a fait son œuvre, faisant se poser-là, parfois, des insectes qui venaient agrémenter les photos de l’artiste. Cela ajoutait une plus-value à la photo, puisque de prime abord, Mélissa C. Pettigrew cherchait à accentuer les émotions perceptibles sur les visages des figurines. «Ça m’amusait d’aller renforcer, pousser cette expression-là», raconte la travailleuse culturelle. Elle explique que ces vieux jouets ont été usés avec le temps ou ont initialement été mal faits. Ainsi, par la mise en scène, elle mettait en lumière le senti- ment qui ressortait. Par exemple, dans l’exposi- tion, deux images montrent des gorilles, les bras en l’air, qui ont peur. Dans une photo, ils sont près de l’eau, et dans l’autre à côté de champi- gnons. Dans les images, un soldat braque une arme sur eux. On pourrait croire que ces mammi- fères ont peur de l’homme armé, alors que le titre de l’œuvre révèle autre chose : «Aquaphobie» ou encore, «Mycophobie». L’artiste qui est aussi intéressée par la littéra- ture, se laisse guider par sa poésie intérieure lorsqu’elle travaille sur un projet visuel. Souvent une trame narrative s’écrit en elle et lui permet de créer des images. Dans «Les figurines en ruine», les titres parlent d’eux-mêmes et permet- tent une interprétation autre que celle imaginée au premier coup d’œil. Pour les personnes intéressées, il reste envi- ron deux semaines pour aller voir l’exposition à Cour de circuit de L’Isle-Verte située au 199, rue St-Jean-Baptiste et, du même coup, en appren- dre davantage sur ce lieu patrimonial d’interpré- tation historique. Faire plonger les gens dans son regard PHOTO: LYDIA BARNABÉ-ROY Mélissa C. Pettigrew. PHOTO: TIRÉE DE FACEBOOK • LYDIA BARNABÉ-ROY Initiative de journalisme local [email protected] Jusqu’à la fin du mois d’aout, l’exposition «Les figurines en ruine» de Mélissa C. Pettigrew est présentée à la Cour de cir- cuit de L’Isle-Verte. La native de la muni- cipalité se réjouit d’enfin présenter son travail en territoire bas-laurentien. Par ses photos, elle espère rendre les gens plus attentifs à leur environnement en observant la nature par ses yeux. «Enfin, on reprend la route avec cette tournée. Il y a une belle énergie dans la salle, je pense que c’est parce que ça fait longtemps qu’on veut se voir», commente Véronic DiCaire. Pendant près de deux heures de spectacle, elle interprétera de nombreux succès qui plairont à un large public, passant d’Édith Piaf, à Céline Dion, Madonna, Whitney Houston, Ariane Moffat, Cœur de pirate et bien plus. «Pour cette nouvelle tournée, je voulais vrai- ment avoir quelque chose de généreux, autant pour le contenu que le contenant. Il y aura six danseurs et quatre musiciens sur la scène. Le spectacle est dans un format familial, je veux que tout le monde vienne voir mon spectacle et ait du plaisir», ajoute la chanteuse. Au cours des dernières années, Véronic DiCaire a ajouté plusieurs voix supplémentaires à son arsenal. «Je vais autant dans les années 60 avec Michèle Richard et je fais aussi Dua Lipa et Charlotte Cardin. Je voulais cibler chaque généra- tion […] J’avais envie de musicalement tripper sur la scène et de pouvoir me libérer vocalement tout en faisant vivre des émotions aux gens.» Elle indique que la mise en scène et la scéno- graphie collent à chacun des univers qui se déploieront sur la scène. Toutefois, pour cette nouvelle tournée, Véronic DiCaire a délaissé les costumes et les perruques pour se concentrer davantage sur l’ambiance qu’elle crée avec les danseurs et les musiciens. «Je suis très fière de ce spectacle et du fait qu’on peut aussi le déplacer et l’offrir aux gens de l’est du Québec, pas juste à Montréal. Je vais aller à Rivière-du-Loup pendant l’été, ce qui est plutôt rare, alors je vais en profiter», complète Véronic DiCaire. Les deux représentations du spectacle de Véronic DiCaire seront présentées au Centre cul- turel Berger de Rivière-du-Loup le mercredi 17 aout et le jeudi 18 aout à 20 h. Véronic DiCaire en spectacle deux soirs à Rivière-du-Loup • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] Après plus de deux ans d’attente, la chanteuse et imitatrice Véronic DiCaire montera sur les planches du Centre cul- turel Berger de Rivière-du-Loup les 17 et 18 aout afin de présenter son tout nou- veau spectacle, qui était initialement prévu en avril 2020. 1150013322 LE 17 AOÛT 2022 • INFODIMANCHE 46 CULTUREL

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