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Même s’ils n’ont eu que très peu de contacts depuis les 10 dernières années – seulement des échanges de quelques mots de temps à autre –, Marcel Deschamps a été bousculé d’apprendre la mort d’un vieil ami, samedi. «Je l’ai appris par la publication d’une connais- sance sur les réseaux sociaux. Ça m’a vraiment touché, même si je sais que c’était son choix de s’engager et qu’il était là où il souhaitait être», a-t-il confié le 25 juillet, quelques jours après que différents médias nationaux aient partagé son histoire. «J’avais été surpris de voir qu’il s’était enrôlé au printemps dernier. Je pensais aux dangers, évi- demment, mais je trouvais que ça ressemblait aussi à l’homme que j’avais connu, même si je ne sais pas quel chemin il a emprunté ces dernières années. Je lui avais envoyé un petit mot pour lui demander de faire attention à lui.» Marcel Deschamps raconte avoir rencontré Émile-Antoine Roy-Sirois à travers son rôle de technicien à la vie étudiante au Cégep de Rivière- du-Loup. Il se souvient d’un jeune homme intellectuel, rigoureux et investi. Un étudiant «érudit dans plusieurs domaines» qu’il avait appris à connaître en l’accompagnant à un festi- val de philosophie. «Nous avions fait connaissance à ce moment- là et nous avions gardé contact par la suite. Les discussions étaient toujours très intéressantes et captivantes avec Émile-Antoine. Il s’intéressait à la philosophie, à la politique, à la diploma- tie…C’était quelqu’un qui avait beaucoup de con- naissances et un argumentaire solide», a décrit M. Deschamps. «Nous avons perdu une bonne personne qui s’est investie pour les autres. Je vais garder de très bons souvenirs de lui. Je ne l’oublierai pas. C’est quelqu’un qui m’a marqué et qui m’a appris beaucoup, même s’il n’avait qu’une ving- taine d’années.» Bien qu’ils n’étaient plus aussi proches qu’à une certaine époque, Marcel Deschamps a dédié une publication Facebook à Émile-Antoine Roy- Sirois, cette fin de semaine. Il y parle d’un ancien étudiant qui aimait les humains. «Je voulais aussi le remercier pour ce qu’il a fait. J’avais besoin de lui dire, quelque part.» Émile-Antoine Roy-Sirois faisait partie des centaines de Canadiens qui ont décidé de s’enrô- ler de leur propre chef pour défendre l’Ukraine contre l’invasion russe. Âgé de 31 ans, il avait étu- dié en marketing et en philosophie à Montréal. Selon ce que rapporte le Journal de Québec, il aurait été tué par des frappes d’artillerie, alors qu’il tentait d’évacuer un camarade blessé lors d’une pluie de bombardements rus- ses dans la ville de Siversk, le 18 juillet. Avant d’être appelé au front pour combattre dans le Donbass, Émile-Antoine Roy- Sirois se serait entrainé avec la Légion étrangère durant les premiers mois suivants son arrivée en Ukraine à la fin mars. Dans une communication émise le 25 juillet, le Congrès des Ukrainiens Canadiens (UCC) s’est dit «profondément attristé» d’apprendre le décès d’Émile-Antoine Roy-Sirois, «qui a donné sa vie en défen- dant l’Ukraine». «Le peuple ukrainien et notre commu- nauté se souviendront de M. Roy-Sirois pour son altruisme et son dévouement envers les valeurs de liberté et de justice que partagent le Canada et l’Ukraine», a-t-il écrit. «C’est quelqu’un qui m’a appris beaucoup» • MARC-ANTOINE PAQUIN [email protected] L’annonce du décès d’Émile-Antoine Roy- Sirois, tué au combat en Ukraine, où il s’était rendu de son propre chef pour défendre le pays contre l’invasion russe, a ému dans la région au cours des der- niers jours. Le trentenaire avait des raci- nes familiales au Témiscouata et il avait suivi son parcours collégial au Cégep de Rivière-du-Loup. Chaque année au Québec, environ 80 feux de végétation sont causés par des articles de fumeur jetés au sol. Par temps chaud et sec, un mégot qui atterrit dans les broussailles peut facilement provoquer un incendie. Avec un peu de vent, toutes les conditions sont alors réunies pour embraser la forêt. Pour réduire les risques, la Société de pro- tection des forêts contre le feu (SOPFEU) recommande aux fumeurs qui travaillent en forêt ou qui s’y rendent pour des activités récréatives d’adopter certains comportements, soit d’éviter de se débarrasser d’un mégot de cigarette par la fenêtre d’un véhicule, de demeurer immobile sur une surface dégagée (terre battue, sable ou gravier) pour fumer, de ne pas fumer en marchant ou en se déplaçant en VTT et d’éteindre le mégot en le mouillant ou en l’écrasant sur une roche. D’ailleurs SOPFEU rappelle de ne pas jeter le mégot par terre et de disposer du mégot dans un conte- nant apporté à cet effet. Mégots de cigarette : une cause importante de feu de végétation PHOTO : LE CONGRÈS DES UKRAINIENS CANADIENS (UCC) 1151053022 RAMONAGE COMPLET Agissez aujourd’hui ABATTAGE DANGEUREUX, ÉLAGAGE ET AUTRES… Gustave Kessler 418 318 2846 1155113022 INFODIMANCHE • LE 27 JUILLET 2022 5 ACTUALITÉ

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