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Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les paramédics de Témiscouata-sur-le-Lac et Dégelis redoutent que le mépris du gouverne- ment à leur égard mette en péril la capacité du secteur préhospitalier à relever les importants défis amenés par la pénurie de main-d’œuvre et la transformation du secteur préhospi- talier afin de répondre adéquatement aux besoins de la population en matière de services préhospitaliers d’urgence. Alors qu’ils se préparaient à déclencher une grève «plus perturba- trice», à compter du 16 mars, des paramédics ont installé, le 11 mars dernier, de vieux uniformes près de leur caserne à Cabano. Ils voulaient ainsi souligner à la popu- lation et aux élus que porter l’uniforme des para- médics devient de plus en plus lourd pour le per- sonnel qui ne perçoit aucune reconnaissance et aucun respect de la part du gouvernement. «À l’occasion de l’actuelle négociation, le gou- vernement ne nous traite certainement pas comme des travailleuses et travailleurs prioritai- res, a déploré Jacques Potvin, président du Syndicat des paramédics du Bas-Saint-Laurent (CSN). Pourtant, nous sommes parfaitement essentiels pour la population. C’est bien pour cette raison qu’on limite les moyens de pression que nous pouvons exercer. C’est parce que nous sommes irremplaçables qu’on nous impose régu- lièrement du travail en heures supplémentaires, qu’on ne nous permet pas de terminer notre quart de travail ni de manger aux heures prévues. Dans ce contexte, c’est choquant de voir le gou- vernement n’avoir qu’un ‘’non’’ pour toute réponse à nos besoins, qu’il s’agisse d’assurer de bonnes conditions de travail ou de trouver des solutions pour que les services préhospitaliers soient adéquats, partout au Québec.» Les syndicats du préhospitalier réclament notamment un redressement salarial assurant aux paramédics un niveau de salaire équitable par rapport aux montants versés dans les autres services de sécurité publique ou encore dans les urgences des hôpitaux. Un salaire reflétant la valeur réelle de leur emploi. De plus, parmi les demandes syndicales, notons des moyens assu- rant que le personnel puisse terminer leur quart de travail et manger aux heures prévues ainsi que l’élimination des horaires de faction. Les horaires de faction sont des horaires de travail désuets en vertu desquels les paramédics doivent demeurer disponibles 24 h sur 24 durant 7 jours consécutifs pour répondre à des appels d’urgence. Par conséquent, ils n’attendent pas l’appel dans l’ambu- lance, prêts à partir. «On estime que cela peut ajouter jusqu’à 10 minutes au délai des para- médics pour pouvoir se mettre en route en direction du lieu d’interven- tion, dans les régions couvertes par de tels horaires. Ces minutes supplé- mentaires peuvent faire une diffé- rence importante lorsqu’il s’agit de sauver une vie ou de limiter les com- plications et préserver la qualité de vie des usagères et des usagers», a estimé le syndicat. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) représente 8 500 membres, répartis dans plus de 96 syndicats, dans toutes les MRC de la région, de La Pocatière à Les Méchins, tous les secteurs d’activité confondus, privés comme publics. Les paramédics du Témiscouata veulent être reconnus Le Centre des Femmes du Témiscouata invite toutes les femmes ayant complété la formation Antidote 1 dans le passé à poursuivre avec le programme Antidote 2 - une quête d’amour vers son autonomie affective - Comment vivre son bonheur en conservant sa propre identité. 10 rencontres de 3 heures à Témiscouata-sur-le-Lac, les samedis matin de 9 h à midi, à partir du 19 mars. Ce programme est animé par Françoise Bélanger, au 30, rue Pelletier, quartier Cabano. Comme prérequis, il faut avoir Antidote 1 complété. C’est gratuit. Pour information et inscription, communiquez au 418-854-2399. Antidote 2 offert au Témiscouata 1151161122 INFODIMANCHE • LE 16 MARS 2022 17 ACTUALITÉ
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