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Le dévouement et la passion que Sébastien Côté de Rivière-du-Loup a déployé envers le jiu-jitsu brésilien au cours des onze dernières années ont été récompen- sés par la reconnaissance ultime la semaine dernière : une promotion au rang de ceinture noire. Un accomplissement qui peut être sous- estimé par l’œil extérieur, mais qui est pour- tant immense dans une discipline aussi éprou- vante que valorisante. Fondateur de l’Académie BJJ Rivière-du-Loup, Sébastien Côté donnait un séminaire à Listuguj en Gaspésie, près de Pointe-à-la-Croix, quand il a été surpris par celui qui l’accompagnait, son ins- tructeur de longue date, lui-même ceinture noire, Nathan Stever. «Je faisais la démonstration d’une technique au sol, puis c’est là qu’il est arrivé avec [la ceinture]. C’était une surprise totale, je ne m’y attendais pas du tout […] J’étais content, vrai- ment content», a raconté Sébastien Côté en début de semaine. «Pour mes promotions précédentes, aux cein- tures mauve et brune, nous avions fait la route jusqu’à Halifax pour retrouver le mentor de Nathan. Je m’y attendais donc un peu. Cette fois, je n’étais pas prêt à vivre un moment comme ça. C’était un rêve qui se réalisait.» L’obtention de cette ceinture, ce simple bout de tissu, est une réussite impressionnante qui est le point culminant d’une décennie consacrée à la pratique du jiu-jitsu brésilien pour l’athlète de Rivière-du-Loup. C’est aussi un peu la consécra- tion ultime, plus de 5 000 heures de pratique après avoir mis les pieds dans un gymnase de BJJ pour la première fois en 2011. Preuve de la rareté de l’exploit, Sébastien Côté est également devenu la première per- sonne du KRTB, mais aussi de tout l’Est-du- Québec, à mettre la main sur une ceinture noire dans la discipline mise au monde par la famille Gracie au Brésil. Un fait d’armes qu’on ne lui enlèvera jamais et une réussite qui ne devrait pas être imitée de sitôt. «Ce cadeau de mon instructeur vient non seu- lement reconnaitre mes connaissances en jiu- jitsu brésilien, mais aussi mon apport au sport. Avec l’Académie, j’ai des élèves sous ma respon- sabilité et c’est incroyable d’être maintenant capable de redonner à mon tour», a-t-il partagé, ne cachant pas que le moment de sa promotion était très émotif. «J’étais complètement bouche bée quand j’ai vu Nathan avec la ceinture, a-t-il ajouté. Je ne savais pas quoi dire, et une semaine plus tard, j’ai encore de la difficulté à le réaliser et à trouver les mots pour expliquer comment je me sens.» Sur Facebook, il a décrit les choses ainsi : «Une ceinture noire en BJJ équivaut à graduer [d’une] grande université célèbre après plus de 10 ans d'études approfondies sur un même sujet ou domaine. Et comme dans la vraie vie, seule- ment une minorité réussit.» UNE DÉCENNIE À PROGRESSER Sébastien Côté est entré dans le monde des arts martiaux en 2009, grâce à Fernand Morneau et son fils Steeve qui avaient une école d’arts martiaux mixtes sur la rue Témiscouata à Saint- Ludger. Ce n’est toutefois qu’en 2011, dans la région de Québec, qu’il s’est consacré plus spé- cifiquement au jiu-jitsu brésilien. Le sport, popularisé par le UFC et même Georges St-Pierre au Québec, se développait alors tranquillement en province. «J’étais beaucoup plus intéressé par les tech- niques au sol avec les clés [d’articulation] et les prises de soumission que les coups, a-t-il expliqué. J’étais aussi intéressé par l’intensité de la discipline.» C’est en 2012 qu’il a fait la rencontre de son mentor et ami, Nathan Stever, alors qu’il cher- chait un endroit pour s’entrainer lors d’un dépla- cement professionnel au Nouveau-Brunswick. C’était le début d’une grande aventure. Sa cein- ture bleue, que certains comparent à la ceinture noire dans d’autres arts martiaux, a été obtenue en 2015. C’est celle-là qui lui a permis de fonder son académie en sol louperivois. Elle a ensuite laissé sa place à la mauve en 2017, puis à la brune en 2019. À travers les embûches, les blessures et les incertitudes, il n’a jamais abandonné. UN ART INTENSE Le jiu-jitsu brésilien est un art martial moderne, dérivé du jiu-jitsu japonais et du judo, qui puise sa quintessence dans la technique, le timing et l’effet de levier, plutôt que dans la force physique. Une recette qui permet de dominer des adversaires au gabarit plus imposant, sans coups de pied, coups de poing ou coups de coude. Selon Sébastien Côté, la discipline se différen- cie aussi d’autres arts martiaux, puisqu’elle place constamment l’athlète dans une situation de combat où on attend une «vraie réponse» à une attaque donnée. «En jiu-jitsu brésilien, pour que ça fonctionne, il faut que les athlètes résistent vraiment à une attaque, qu’ils essaient vraiment de s’en sortir. Les gens font des combats à tous les cours et l’objectif, c’est qu’ils puissent se défendre dans un scénario de haut risque et de stress», décrit-il. «Ce n’est pas facile […] Pour certains, cette intensité les pousse à continuer, d’autres à aban- donner, mais tous grandissent là-dedans.» Fort de cette grande réussite, Sébastien Côté anticipe maintenant «un avenir prometteur rempli de nouvelles opportunités». La ceinture noire, croit-il, lui donnera la chance d’enseigner dans différents séminaires, mais aussi de faire grandir encore davantage son académie à Rivière-du-Loup, au moment où la pratique des sports de combat recommence au Québec. Le timing, comme au jiu-jitsu finalement, ne peut pas être meilleur. Une décennie d’efforts récompensée pour Sébastien Côté Sébastien Côté, à droite, avec son instructeur Nathan Stever. Gabriel Ouellet opte pour les Redbirds de l’Université McGill Le joueur de football louperivois Gabriel Ouellet poursuivra sa carrière sportive au niveau universitaire. L’athlète a confirmé cette semaine qu’il s’alignera avec les Redbirds de l’Université McGill dès l’automne prochain. L’ex-membre des Guerriers de l’École secon- daire de Rivière-du-Loup a été charmé par l’his- toire entourant l’équipe montréalaise. Il a aussi fort apprécié l’accueil offert par l’entraineur-chef, Ron Hilaire, lors d’une récente visite sur place. Il faut dire que les astres étaient alignés pour que Gabriel Ouellet poursuive son cheminement avec les Redbirds. La formation était à la recher- che d’un demi défensif intense, polyvalent et doué d’un physique lui permettant de se position- ner contre la course lors des courts gains. L’athlète de Rivière-du-Loup répond à tous ces critères, lui qui mesure 6 pieds et fait osciller la balance a un peu plus de 200 livres. Avec les Redbirds de McGill, Gabriel Ouellet aura aussi l’opportunité d’obtenir du temps de jeu de qualité dès sa première année, puisque joueurs partants en défensive ont gradué au terme de la dernière saison, laissant maintenant la place aux nouvelles recrues. Il espère aussi s’imposer au sein des unités spéciales. Évidemment, la réputation de l’Université McGill a aussi penché dans la balance. L’institu- tion d’enseignement est classée au premier rang au Canada. Y passer les prochaines années per- mettra à Gabriel Ouellet de terminer ses études avec un diplôme d’une université prestigieuse et un anglais parfait. Dans les dernières années, Gabriel Ouellet a fait partie, comme quart-arrière, de l’une des meilleures formations juvéniles de l’histoire des Guerriers de l’École secondaire de Rivière-du-Loup. Par la suite, il a évolué pour les Élans du Cégep Garneau et les Pionniers du Cégep de Rimouski. MAP MAP BILLET SUR TICKET ACCES HTTPS://3L.TICKETACCES.NET 1151141022 VS VENDREDI 11 MARS 20 H PLEINE CAPACITÉ AU CENTRE PREMIER TECH ! Au Centre Premier Tech REÇOIVENT 1151151022 Les Albatros, l’équipe des familles. SAMEDI 12 MARS 13 H CHATEAUGUAY INFODIMANCHE • LE 9 MARS 2022 45 SPORT

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