TU ES ENCORE EN CONTACT AVEC CERTAINS D’ENTRE EUX, NON? Je garde contact avec plusieurs athlètes grâce aux réseaux sociaux et quand je vois des nouvel- les passer sur eux, je trouve ça vraiment le fun. Parfois, j’apprends qu’ils sont devenus parents et je me dis qu’il y a de la relève. Ça me fait sourire. Ça arrive aussi que certains m’écrivent ou m’appellent parce qu’ils ont des questions, même au niveau personnel. Je les écoute et les aide à trouver la réponse. Je crois être un ami pour plusieurs et j’essaie encore aujourd’hui de leur donner l’heure juste […] Si j’ai pu amener un aspect un peu familial dans tout cela, je suis bien content. COMMENT SE POSITIONNE LE CLUB ACTUELLEMENT AU QUÉBEC? Pour moi, il est bien positionné. Dans l’Est-du- Québec, je crois humblement, et sans rien enle- ver aux autres, qu’il est le meilleur. Certains sont en reconstruction, d’autres commencent à per- cer, mais si on parle du niveau actuel, nous som- mes là. Pour moi, il fait partie des 15 meilleurs clubs au Québec au niveau des 18 ans et moins. Je pense aussi qu’il est respecté […] Quand j’arrivais sur une piste, les gens venaient me voir pour jaser, prendre des nouvelles et me demander si de nouveaux talents allaient être de la compéti- tion. Quelque part, ça me dit que les gens asso- cient le club à la réussite et ils s’informent parce qu’ils s’attendent à ce que quelques athlètes sor- tent du lot. TON DÉPART ÉTAIT UN SECRET DE POLICHINELLE POUR PLUSIEURS. DANS QUEL CONTEXTE QUITTES-TU LE CLUB FILOUP? POURQUOI GATINEAU? La réponse est simple : la famille de ma con- jointe habite cette région du Québec et nous y possédons une maison. La décision de partir était prise depuis un moment, mais il restait à détermi- ner le moment précis. C’est aussi personnel dans le sens où j’ai toujours dit qu’au moment où je n’avais pu autant la flamme pour continuer à faire avancer le club, que j’allais passer le flambeau à d’autres. Actuellement, je ne vois plus comment je peux faire plus ici, mais avant de partir je voulais vraiment m’assurer d’avoir la personne en place et un conseil d’administration fort. C’était essen- tiel. Je voulais m’assurer de laisser le club entre de bonnes mains et j’ai cette certitude maintenant. TU AS CONFIANCE EN L’ÉQUIPE QUI TE SUCCÈDE? Absolument, je pars l’esprit en paix. Karyn Thibault a les qualités pour être appréciée des athlètes. Elle a beaucoup d’écoute et c’est quel- que chose de très important. Puis, avec un kiné- siologue comme Charles-Étienne Poirier, qui veut vraiment apprendre, je pense qu’ils vont former une bonne équipe. Pour eux, ce sera de mettre ça à leur main et ne pas garder ça «comme c’était avec Marcel». Ils ont leur propre manière d’agir et ils auront leurs propres opportunités. Je serai aussi toujours là, que ce soit pour les coachs ou le conseil d’administration. Je vais toujours être là s’ils ont besoin, et le téléphone ne sera jamais bien loin. LE CLUB DE RIVIÈRE-DU-LOUP N’EST DONC PAS UN ADVERSAIRE, DORÉNAVANT? Pas du tout! [Rires] La première chose que je vais faire sur une piste, ce sera d’aller voir mon ancienne gang. Mon lien avec Rivière-du-Loup va toujours être présent. Je vais continuer à avoir le développement des jeunes d’ici à cœur. Je ne m’en vais pas à Gatineau pour battre Rivière-du- Loup, ce n’est pas du tout ça. Le but, c’est – et ce sera toujours – de permettre aux jeunes d’attein- dre leur potentiel. BÉATRICE OUELLET, ROUGE ET OR DE L’UNIVERSITÉ LAVAL «S’il y a une chose que Marcel a accomplie à merveille dans sa carrière d’entraîneur auprès des athlètes Fil-Oup, c’est de nous transmettre sa passion contagieuse pour la course à pied. Au- delà de nous amener à la performance, il a réussi à nous transmettre son amour inconditionnel pour la course et à nous donner envie de prati- quer ce sport dans le plaisir toute notre vie. Si je suis la sportive, ergothérapeute et étudiante au doctorat que je suis aujourd’hui, c’est entre autres parce qu’en m’entraînant avec Marcel, j’ai appris l’importance de la détermination, de la discipline, de la persévérance et surtout du travail d’équipe. Merci Marcel de m’avoir si bien accompagnée et je te souhaite le meilleur en Outaouais.» ALEXANDRE LEBEL, CARABINS DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL «Marcel a su me transmettre sa passion pour l’athlétisme, moi qui n’étais pas un grand sportif avant de le rencontrer. Il sera toujours pour moi un modèle d’implication pour la jeunesse louperi- voise. Il a toujours su cibler les meilleures qualités de ses athlètes afin de les mettre à profit. Marcel fait bien plus que s’occuper de la forme physique de ses athlètes. Il a joué pour moi le rôle d’une lumière m’éclairant la voie à travers les difficultés de l’adolescence. Il m’a toujours dit: «Tant que tu as du plaisir à courir, tu vas aller loin». C’est encore cette phrase qui me motive tous les jours à pratiquer ce sport malgré mon horaire chargé en médecine. Bref, Marcel sera toujours un pilier pour le développement de l’athlétisme chez les jeunes au Québec, le seul dont on peut entendre la voix à 200 mètres de distance.» ALEXANDRO ALLISON-ABAUNZA, ROUGE ET OR DE L’UNIVERSITÉ LAVAL «15 ans plus tard, ce n’est ni les médailles ni les podiums que je chéris. Ce sont les souvenirs. Les retours de Montréal à 2-3 heures du matin après avoir jasé durant tout le trajet. Pleurer dans ses bras après certains échecs, et aussi sauter dans ses bras après une victoire. Les entraîne- ments les soirs de semaine en haut des estrades du Centre Premier Tech. Animer avec lui les entraînements destinés aux plus jeunes. On dit souvent que les entraîneurs ont un effet positif sur le développement des enfants et des adoles- cents. Dans mon cas, je crois qu’il faut plutôt par- ler d’un catalyseur. Si je suis le jeune adulte que je suis aujourd’hui, c’est probablement parce qu’il fait partie des modèles qui m’ont montré le dévouement, la résilience, et surtout la passion! Bonne chance à Gatineau, et on se voit bientôt sur la piste!» Marcel Gagnon, plus qu’un entraineur sportif Marcel Gagnon avec des athlètes du club, dont Alexandro Allison-Abaunza, en 2010. EOTTM a dévoilé les noms des adversaires de certains de ses boxeurs qui participeront à cette soirée. Beaudoin (3-0-0, 1 K.-O.) échangera les coups avec la Mexicaine Monica Selene Alcala (5- 1-0, 1 K.-O.). L’athlète du Témiscouata, qui a entamé son camp d’entrainement dans les derniers jours, a connu une année 2021 difficile sur le plan sportif. Tous les combats qu’elle devait mener ont été annulés pour différentes raisons. Leïla Beaudoin sur la carte d’un gala en février • MARC-ANTOINE PAQUIN
[email protected] Plus d’un an après son dernier combat professionnel, la boxeuse Leïla Beaudoin devrait reprendre l’action le 19 février dans le cadre d’un gala organisé par le promoteur Eye of the Tiger Management (EOTTM) au Cabaret du Casino de Montréal. PHOTO : LYDIA BARNABÉ-ROY • MARC-ANTOINE PAQUIN
[email protected] Marcel Gagnon estime avoir entrainé plus de 1 500 athlètes, jeunes et moins, dans la pratique de l’athlétisme et de la course à pied. Certains d’entre eux ont profité de ses encouragements et de ses conseils pour sauter à pieds joints dans le sport et progresser jusqu’au niveau élite. Voici le témoignage de quelques athlètes qui ont brillé sur la scène universitaire et pour qui Marcel Gagnon a eu un impact positif inestimable. SUITE DE LA PAGE 46 ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ÉT ✪ ILES NOS DU MOIS Pour voir l’ ENTREVUE COMPLÈTE avec les athlètes, rendez-vous sur infodimanche ou infodimanche.com 1155020422 ★ JÈZRÉEL RIOUX ★ ★ ARIANE MALENFANT ★ ★ WILLIAM DION ★ FOOTBALL ARBITRE 411, rue Lafontaine • Rivière-du-Loup 418 862-7284 Suivez-nous PROPULSÉES PAR : infodimanche papier •web•mobile À SURVEILLER BIENTÔT SUR NOTRE PAGE FACEBOOK BALLON SUR GLACE INFODIMANCHE • LE 26 JANVIER 2022 47 SPORT