LE «CLUB FIL-OUP!» A ÉTÉ FONDÉ AU DÉBUT DES ANNÉES 2000. QUE TE SOUVIENS-TU DE CETTE ÉPOQUE? Je suis revenu dans la région en 2002, la même année que les Jeux de la Francophonie canadienne. En 2003, [le maire] Jean D’Amour m’a invité à venir le rencontrer à son bureau et on a parlé près d’une heure. Je suis parti de là et j’ai monté un club peu à peu. L’aventure a offi- ciellement débuté en avril 2004. Au début, c’était un club de course à pied pour les adultes. Puis, quelques jeunes se sont présentés, les enfants des adultes, aussi. Le club s’est bâti tran- quillement avec la volonté de donner aux jeunes les outils nécessaires pour progresser dans le plaisir. Ce n’est qu’en 2006 que nous avons com- mencé à faire de la compétition et on a continué comme ça. En 2011-2012, j’ai eu 252 athlètes dans l’année, grâce à un pro- gramme sur les saines habitudes de vie dans quelques municipalités de la région. C’était énorme, un sommet. Aujourd’hui, nous avons un programme Sport-études et le groupe compétitif est formé d’une quarantaine d’athlètes qui per- forment sur les scènes régionales et nationales. QU’EST-CE QU’IL REPRÉSENTE POUR MARCEL GAGNON, LE CLUB FILOUP ? C’est ma deuxième famille, une famille que j’ai bâtie depuis 2003, étape par étape. Parfois, ç’a viré carré et c’est normal. L’important, ç’a toujours été d’aller vers l’avant et de ne jamais perdre la prémisse initiale : faire découvrir l’athlétisme et la course sur route. Je suis fier de ce qu’on a accompli. Quelque part, mon seul bémol, c’est que plusieurs personnes pensent encore que l’athlétisme, c’est uniquement de la course. Pourtant, j’ai eu d’excellents sauteurs, d’excellents lanceurs. Ça me tracasse toujours un peu qu’on mette de l’emphase sur la course alors que l’athlétisme, c’est vraiment quatre groupes-épreuves. TU ESTIMES AVOIR ENTRAINÉ ENVIRON 1 500 ATHLÈTES. IL Y A LÀ TOUT UN DÉFI Oui. C’est aussi une brochette importante de personnes âgées entre 5 et 71 ans. Évidemment, ça s’est fait avec des approches différentes, des programmes différents. J’ai toujours dit qu’il fal- lait que j’invente ou réinvente les façons de faire à Rivière-du-Loup. Par exemple, on n’a jamais eu de tapis de perche. Mais ça ne m’a jamais empê- ché de mettre des perchistes sur la carte un petit peu. Je m’arrangeais avec les tapis de saut en hauteur qu’on avait et je m’organisais pour que tout soit le plus sécuritaire possible et que per- sonne ne se blesse. Il y avait un moyen d’apprendre la perche en région, et je crois que j’ai bien réussi à ce niveau-là. SUR LE PLAN PERSONNEL, Y A-T-IL DES MOMENTS MARQUANTS? Avoir la chance d’être sélectionné sur des équipes Québec, ç’a toujours été une belle reconnaissance et quelque chose de plaisant. En plus, pour les matchs intérieurs contre l’Ontario, le Québec était toujours victorieux, alors ça ajou- tait au plaisir [Rires]. Je pense aussi à un voyage en Alberta pour les Jeux de la francophonie et à trois compétitions à Hershey, en Pennsylvanie, avec des jeunes de 9 à 14 ans. Ce sont vraiment de bons souvenirs. Il y a plusieurs autres événe- ments aussi, dont certains auxquels je n’ai même pas assisté. Quand le sexagénaire Yvon Ouellet, de Saint-Alexandre, a participé aux Canadian Masters Athletics Indoor Championships ou encore quand Benjamin Ouellet, de Saint-Pascal, est allé en Arizona. Je n’étais pas là avec eux, mais ça reste des moments forts. QUEL EST TON OBJECTIF COMME ENTRAINEUR? Comme entraineur, le but c’est toujours que les athlètes aient du plaisir, surtout au début, lorsqu’ils doivent se découvrir. Plus tard, dans l’adolescence, ils ont le choix de vouloir perfor- mer et de faire de la compétition. Si c’est ce qu’ils veulent vraiment, je suis là pour les accom- pagner et travailler avec eux […] Pour moi, les performances ne m’ont jamais motivé, c’était plutôt de voir ce que les athlètes font par la suite. Je veux qu’ils aiment ce qu’ils font - c’est ça qui est important -, et qu’ils se développent. Je me demande toujours : «Qu’est-ce que je peux faire pour leur amener quelque chose de bien, que ce soit dans le sport ou dans la vie en géné- ral?». Quand je vois où ils sont rendus profes- sionnellement, qu’ils aiment ce qu’ils font et qu’ils font toujours du sport, ça me rend heu- reux. C’est vraiment ça le plus important. QUAND UN ATHLÈTE RÉUSSIT SUR LA PISTE, COMMENT RÉAGIS-TU? Les premières années, jusqu’en 2012 environ, j’étais assez expressif merci. Si tu appelles à la Fédération québécoise d’athlétisme, ils vont sans doute te décrire Marcel comme le gars qui crie tout le temps sur le bord de la piste. [Rires] En compétition, je dis à mes athlètes que je suis là en cas de besoin, mais que je suis surtout un spectateur. Au début, j’essayais de donner des indications, mais ça en donnait aussi aux autres, alors j’ai arrêté ça, j’ai appris. Les temps n’ont pas beaucoup d’importance pour moi. Mon rôle, c’est d’être leur supporteur et de les encourager au maximum. Quand une super performance arrive, c’est possible que je saute dans les bras de mes athlètes. On va ensuite fêter ça avec un repas après la compétition. «Je veux qu’ils aiment ce qu’ils font, c’est ça le plus important» • MARC-ANTOINE PAQUIN
[email protected] Une page se tournera bientôt dans le milieu de l’athlétisme à Rivière-du-Loup, alors que le fondateur et entraineur-chef du Club Filoup, Marcel Gagnon, passera le flambeau afin de relever de nouveaux défis ailleurs au Québec. Pour l’occasion, Info Dimanche s’est entretenu avec celui qui a passé plus de 18 ans à développer le sport dans la région et qui laisse un bel héritage pour les années à venir. L’entraineur avec Sara-Kim Veilleux et Nathan Soucy à la 53e Finale des Jeux du Québec. Marcel Gagnon. SUITE À LA PAGE 47 1150020422 BONNES ADRESSES Provigo Bingo Rotary du 23 janvier 2022 Bingo doubleb: Hans Dumont se mérite 375 . Tour du centreb: Carmen Brillant se mérite 375 . Faire un ;b : Carmen Brillant se mérite 375 . Bingo doubleb: Denise Hudon semérite 375 . Tour de la carteb: Denise Frève et Monique Charest se partagent 500 . Carte pleineb: Tommy Cyr, Diane Dumais et Isabelle Dumont se partagent 1 000 . Félicitations Prochain bingob: 30 janvier. Pour la St-Valentin, trouvez le cadeau idéal pour gâter l’être cher. Chocolats, fleurs, pâtisseries ou bien pour cuisiner un repas gastronomique, tout ce dont vous avez besoin se retrouve au 342, rue Témiscouata, chez votre Provigo Nathalie Dumas. Concours St-Valentin Surveillez notre concours pour la St-Valentin pages 24-25 . Deux chéquiers de 200 chacun à dépenser chez les marchands participants locaux. Remplissez le coupon de participation et faites-nous le parvenir au 72, rue Fraser, Rivière-du-Loup, *5R 1C6, avant le 6 février 2022 à minuit. Bonne chance à tous et à toutes À GAGNER 2 chéquiers de 200 $ chacun Chéquier #2 200 $ Chéquier #1 200 $ à dépenser chez les marchands participants 400$ EN PRIX À GAGNER LE 26 JANVIER 2022 • INFODIMANCHE 46 SPORT