Le président du conseil d’administration du Centre de plein air de Cabano, Jocelyn Morin, indique que l’organisation grattait déjà les fonds de tiroirs pour payer ses assurances. Selon lui, un montant de 15 000 $ à payer par année est une tâche presque insurmontable. «C’est comme essayer de monter le mont Everest pour nous. Le centre de ski fait partie du patrimoine de Témiscouata-sur-le-Lac, ça fait 54 ans qu’il existe. Nous n’avions pas le choix, on ne pouvait pas ouvrir sans assurances et risquer des poursuites s’il arrive un accident», complète Jocelyn Morin. Il explique que centre de plein air tente de trouver une solution depuis un mois et demi, sans succès. Déjà sept refus ont été essuyés et trois autres compagnies ont démontré de l’ouverture pour analyser ce dossier. «Nous étions assurés avec un regroupement d’organis- mes sans but lucratif, mais le courtier a refusé de renouveler pour les centres de glisse comme nous. La date de renouvèlement de la police d’assurance est le 31 décembre 2021 et nous n’avons rien trouvé malgré nos démarches auprès de nouveaux courtiers», résume M. Morin Cette situation réduit de beaucoup le nombre d’activités hivernales accessibles, alors que la pandémie de COVID-19 sévit toujours dans la région. «À la minute que je vais recevoir un appel d’une personne qui accepte de nous assurer, les barrières seront ouvertes immédiatement», illustre-t-il. Des démarches menées conjointement avec la Ville de Témiscouata-sur-le-Lac n’ont pas per- mis de dénouer l’impasse. «Ce n’était pas envisa- gable de passer par nos assurances puisque la Ville n’en est pas le propriétaire. Notre objec- tif, c’est avant tout de sauver l’année en contri- buant financièrement, et certaines entreprises privées se sont aussi montrées intéressées», explique le maire de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais. Il croit qu’une discrimination devrait être faite entre les grands centres de ski et celui de Témiscouata-sur-le-Lac, qui possède un déni- velé d’une trentaine de mètres. «Notre centre de plein air qui n’est pas en mesure d’ouvrir en plein hiver, c’est catastrophique». Selon le gérant du centre, Dany Beaulieu, le site reçoit environ 3 000 personnes par hiver, sans compter les détenteurs de passes de sai- son. Il accueille aussi un millier de jeunes lors de sorties scolaires. Le Centre de plein air familial de Cabano offre des pentes de ski alpin et de planche à neige, des cours de ski, des glissades en chambre à air avec une remontée mécanique, des sentiers de raquettes, de ski de fond et de fatbike. Pour le moment, l’accès à toutes ces acti- vités est impossible. Sans assureur, le Centre de plein air familial de Cabano ferme ses portes • ANDRÉANNE LEBEL
[email protected] Faute d’assurance de responsabilité civile, les responsables du Centre de plein air familial de Cabano (Mont Pits) à Témiscouata-sur-le-Lac n’ont eu d’autre choix que de cadenasser les barrières et de cesser les activités depuis le 31 décem- bre dernier. Cette assurance coutait envi- ron 300 $ par année, mais ce montant pourrait augmenter à un minimum de 15 000 $ avec un nouvel assureur, un cout trop élevé que l’organisme à but non lucratif ne peut se permettre. PHOTO: CENTRE DE PLEIN AIR FAMILIAL DE CABANO «Ça devrait nous couter environ 20 000 $ de plus sur l’ensemble de notre budget d’opéra- tions. On ne passe pas de 300 $ à 15 000 $ comme le centre de plein air familial de Cabano. Ce n’est pas quelque chose qui va nous empêcher d’opérer, mais il va falloir aller chercher de la clientèle supplémentaire», explique le directeur général du Parc du Mont-Saint-Mathieu, Éric Verreault. Il dit comprendre la situation à laquelle est confronté le Centre de plein air familial de Cabano, puisqu’il a été difficile de renouveler ses assurances. «Nous n’avons pas le choix, en cas d’accident, les frais peuvent être très élevés […] Je les comprends parfaitement», a-t-il ajouté, en lien avec l’enjeu à Témiscouata-sur-le-Lac. Dans le cas du Mont Biencourt, l’augmenta- tion des assurances représente une somme d’environ 12 000 $ par année, soit une hausse d’environ 30 % également. À noter que tous les deux font partie de l’Association des stations de ski du Québec. «L’avantage que nous avons, c’est que le centre de ski appartient à la Municipalité, qui paie les frais. C’est rendu à environ 37 000 $ par année pour assurer un centre de ski familial de 13 pistes. Cela laisse place à la réflexion. On n’a pas le choix d’accepter cette augmentation parce qu’on ne veut pas prendre de chance en cas d’accident, mais je crois qu’il y a de l’exagéra- tion à quelque part», commente la directrice générale du Mont Biencourt, Manon Roussel. Elle se demande s’il serait possible que les autres municipalités du Témiscouata qui profitent des infrastructures déboursent un certain montant afin d’aider la Municipalité de Biencourt. Mme Roussel indique que l’organisme est dans l’impossibilité de développer de nouveaux servi- ces et d’investir dans ses infrastructures. Il a assez de revenus pour maintenir ses acquis d’année en année. «C’est déplorable que le Centre de plein air familial de Cabano ne soit pas capable d’assumer les frais liés à l’assurance de responsabilité civile», a-t-elle conclu. L’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) a contacté le Mont Pits pour leur offrir du soutien dans cette situation. «Il y a en effet un important resserrement dans le domaine des assurances, grandement relié au retrait des assu- reurs de ce marché. Ça place toute l’industrie du plein air et du loisir en difficulté», explique la coordonnatrice aux communications numériques de l’ASSQ, Sophie Leblanc-Leroux. Le Centre de ski du Mont Biencourt est un organisme à but non lucratif, tout comme le parc du Mont-Saint- Mathieu et le Centre de plein air familial de Cabano. Le Parc du Mont-Saint-Mathieu et le Club de ski du Mont Biencourt frappés par la hausse des assurances • ANDRÉANNE LEBEL
[email protected] Le Parc du Mont-Saint-Mathieu à Saint- Mathieu-de-Rioux et le Club de ski du Mont Biencourt n’ont pas été épargnés par la hausse du prix des assurances de responsabilité civile. Tous les deux ont noté une augmentation de prix d’environ 30 % et ils se montrent solidaires avec le Centre de plein air familial de Cabano, qui a été forcé de fermer ses portes le 31 décembre 2021. Le Mont Biencourt. PHOTO : ARCHIVES, MARIO PELLETIER 418 867-2002 200-A, Hôtel-de-Ville, RIVIÈRE-DU-LOUP Manon Labrie 418 860-7249 Lorraine Thériault 418 860-5769 Marc Boucher 418 868-7551 Audrey Chouinard 418 714-2336 EN VEDETTE RIVIÈRE-DU-LOUP 11, rue Joseph- Albert-Daris Marc Boucher 418-868-7551 EN VEDETTE RIVIÈRE-DU-LOUP 59, rue du Cabotage Lorraine Thériault 418 860-5769 1151110222 NOTRE-DAME-DES-NEIGES 68, route 132 Est Audrey Chouinard : 418 714-2336 EN VEDETTE NOTRE-DAME-DU- PORTAGE Terrain Audrey Chouinard 418 714-2336 CACOUNA 450, rue du Patrimoine Lorraine Thériault : 418 860-5769 NOTRE-DAME-DU-PORTAGE 524, route du Fleuve Lorraine Thériault : 418 860-5769 SQUATEC Terrain Audrey Chouinard : 418 714-2336 ST-MARC-DU-LAC-LONG Île-aux-Bouleaux Marc Boucher : 418-868-7551 RIVIÈRE-DU-LOUP 14, rue du Domaine Marc Boucher : 418-868-7551 ÎLE PRIVÉE AVEC CHALET LOCATION COMMERCIALE 650 $/MOIS LE 12 JANVIER 2022 • INFODIMANCHE 12 ACTUALITÉ