Grâce à cette initiative, plus de 70 tonnes de denrées ont été récupérées l’an dernier sur le ter- ritoire de la MRC de Rivière-du-Loup. «On sert entre 200 à 220 personnes différentes par semaine au comptoir de récupération. Ce sont des gens qui viennent soit par préoccupation environ- nementale ou financière se procurer des produits jugés non commercialisables. Ils sont encore capables de bien nourrir les gens», explique la directrice générale du Carrefour d’initiatives populaires, Karine Jean. Assise à une grande table sur laquelle sont déposés des dizaines de légumes, une autre bénévole s’affaire à les trier, avant qu’ils ne soient mis à la disposition des usagers du comptoir de récupération. Elle ouvre minutieusement et un à un les casseaux de tomates en grappes pour s’assurer de leur qualité. Autour d’elle s’empilent des boites remplies de produits qui ne peuvent être vendus en épicerie, mais qui sont encore bons à la consommation. «On fait ça avec beaucoup d’amour et un profond respect pour la réalité des gens […] Il ne faut pas juger leurs raisons. On est inclu- sif, si tu trouves ça gênant, c’est parce que tu n’es pas venu», résume Mme Jean. La mission de l’organisme est entre autres d’aider les usagers à devenir plus autonomes concernant leur alimentation. Il offre un maximum de quatre dépanna- ges alimentaires d’urgence par année. Le comptoir de récupération, lui, est accessi- ble à toutes les semaines, en échange d’une contribution volontaire. «Quand les gens sont capables de venir une fois par semaine au comptoir de récupération, ils s’éloignent d’avoir besoin du dépannage alimentaire. Entre 40 $ et 50 $ d’épicerie économisés par semaine, ça fait 200 $ de plus dans tes poches à la fin du mois», calcule Karine Jean. Le Carrefour veut ainsi transmettre des con- naissances pour amener le développement du pouvoir d’agir des usagers. Avec seulement une baguette de pain, on peut aller plus loin et prépa- rer des croutons, de la chapelure, faire des sand- wichs, image-t-elle. «Il faut briser le cycle de la pauvreté et arrêter de tout le temps revenir à la même étape. Ce qui est important pour nous, c’est d’amener les gens vers l’autonomie le plus possi- ble et de les mettre en action. S’ils viennent au comptoir de récupération et qu’ils n’ont pas une cenne, ce n’est pas grave. Au moins, ils vont s’être mis en action et ils vont être venus. Une autre personne qui vient par préoccupation envi- ronnementale va pouvoir donner une plus grande contribution et ça va se balancer au final», constate-t-elle. LES DEMANDES D’AIDE DOUBLENT Depuis la rentrée scolaire en septembre der- nier, le Carrefour d’initiatives populaires a observé une hausse du nombre de dépannages alimentaire d’urgence. «C’était graduel et nous avons reçu le double de demandes par rapport à l’an passé pour les mois d’octobre et de novembre.» En octobre 2020, l’organisme avait reçu 24 demandes. Cette année, elles se chiffrent à 58. En novembre, les demandes sont passées de 35 en 2020 à 86, un an plus tard. Selon la directrice du Carrefour d’initiatives populaires, la hausse des prix des aliments n’est pas étrangère à cette situation, mais elle n’est pas le seul facteur qui mène à l’insécurité alimentaire et au recours aux dépannages d’urgence. «Tu as autant de chance d’avoir besoin d’aide alimen- taire dans ta vie que de tomber sur la glace. Un accident de travail, tu tombes malade, t’as besoin de traitements à Rimouski, tu ne peux plus conduire ton auto, une perte d’emploi», énumère-t-elle. D’après le Rapport annuel sur les prix alimen- taires 2022 publié par l’Université Dalhousie et l’Université de Guelph, cette année, une famille de quatre personnes comprenant un homme (âgé de 31 à 50 ans), une femme (âgée de 31 à 50 ans), un garçon (âgé de 14 à 18 ans) et une fille (âgée de 9 à 13 ans), aura au cours de la prochaine année des dépen- ses alimentaires annuelles pouvant atteindre 14 767,36 $, soit une augmenta- tion de 966,08 $ par rapport au coût annuel total observé en 2021. Ce même document prévoit que le prix global des aliments augmentera de 5 à 7 %. Parmi la clientèle fréquentant le CIP, 50 % des gens vivent seuls et la majorité d’entre eux sont des ainés. La pandémie de COVID-19, l’anxiété et l’isolement amplifient les réalités déjà existantes, avance Karine Jean. «On nourrit pas mal plus que des ven- tres en ce moment. On nourrit des cœurs, l’esprit, on écoute les gens. On essaie de s’adapter en fonction de leurs besoins.» Au cours de l’année 2020-2021, le nombre de visites au comptoir de récupération alimentaire a augmenté de 12 % par rapport à l’an dernier, avec 7 560. Le Carrefour d’initiatives populaires a remis en 2020-2021 un total 546 dépannages alimentai- res d’urgence, une diminution de 55 % par rap- port à l’an dernier (1216), puisque le comptoir est offert comme une première option. Après une pause pour le temps des Fêtes, le comptoir de récupération alimentaire sera de retour le 7 jan- vier de 9h30 à 14h30. Le CIP s’implique aussi dans la communauté. Il a entre autres aidé le comité de la Saint-Vincent-de-Paul et le CLSC pour la con- fection des paniers de Noël et il a donné plus de 3 500 collations lors du Noël du Partage. Donner une deuxième vie aux aliments pour briser le cycle de la pauvreté • ANDRÉANNE LEBEL
[email protected] 15 décembre, la température est glaciale, mais cela n’empêche pas les bénévoles du Carrefour d’initiatives populaires de décharger leur fourgonnette d’une car- gaison de produits en provenance de marchés d’alimentation de la région. Des dizaines de casseaux de carottes sont entassés dans un chariot qu’ils font rou- ler jusque dans les locaux exigus situés sur la rue Bellevue, à Rivière-du-Loup. Après avoir passé l’étape du tri, le tout ira remplir les tablettes du comptoir de récupération alimentaire. Le déchargement de la fourgonnette qui amène les denrées au comptoir de récupération alimentaire du Carrefour d’ initiatives populaires. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL La partie «sèche» d’un futur panier de dépannage alimentaire d’urgence. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL BOUTIQUE POMME D’API INC. Vêtements pour enfants et adolescents de 0 à 16 ans et cadeaux. Témiscouata-sur-le-Lac, 854-2286 • Ouvert le dimanche de 12 h 30 à 16 h 30 1154115221 2 pour 1 ou 30% un vêtement 30 % sur les habits de neige 20 % jeans, pantalon, pyjama Inscrivez-vous au nouveau compte/ concours qui débute en janvier 2022 Bifteck de faux-filet Angus AAA CAB : ..........24,99 $ lb / 55,09 $ kg. Poulet divin : ........................................................ 9,99 $ lb / 22,02 $ kg. Filet de porc mariné : .......................................... 8,99 $ lb / 19,82 $ kg. Tournedos de poulet mariné : ........................... 9,99 $ lb / 22,02 $ kg. Bifteck western : ................................................. 8,99 $ lb / 19,82 $ kg. Bœuf haché mi-maigre : .................................... 4,99 $ lb / 11,00 $ kg. SPÉCIAUX : Du 6 au 12 janvier 2022 55, Fraser, Rivière-du-Loup 418 860-2976 ★★★ EN PROMO ★★★ BROCHETTE DÉMONE AU BŒUF : 7,49 $ CH. 1154020122 1151030122 À l’écoute de vos besoins Votre partenaire de confiance. Miguel Ouellet Conseiller en sécurité financière 320, boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 200 Rivière-du-Loup (Québec) G5R 5C6 Tél. bur. : 418 862-0141 , poste 261 Cell. : 418 894-1408
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