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LE CONTENU DE CE JOURNAL NE PEUT ÊTRE REPRODUIT SANS L’AUTORISATION EXPRESSE DE LA DIRECTION. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 1992 Bibliothèque nationale du Québec 1992 ISSN 1192-1579 Société canadienne des postes Envois de publications canadiennes Contrat de vente no 0139858 Abonnement annuel : 115$ au Canada (tx incluses) 320$ aux États-Unis (tx incluses) T I R A G E C E R T I F I É H E B D O S Q U É B E C I N C . 31 420 copies Journal hebdomadaire publié le mercredi par : Les Éditions Info Dimanche Inc. 72, rue Fraser, Rivière-du-Loup, G5R 1C6 Tél. : 418 862-1911 • Téléc. : 418 862-6165 Site : www.infodimanche.com COURRIEL JOURNALISTES : [email protected] COURRIEL ADMINISTRATION : [email protected] ÉDITEUR : Hugo Levasseur DIRECTEUR DE PUBLICATION ET DES VENTES : Martin Morissette ADJOINTE À LA DIRECTION : Lyne Bérubé DIRECTEUR DE L’INFORMATION : François Drouin JOURNALISTES : Mario Pelletier, rédacteur en chef Andréanne LeBel • Marc-Antoine Paquin Hugues Albert • Alyson Théberge (stagiaire) CORRECTEUR : Hugo Levasseur COORDONNATEUR DES PROJETS SPÉCIAUX : Patrice Picard CONSEILLERS EN SOLUTIONS MÉDIAS : Robert Desjardins : [email protected] Micheline Côté : [email protected] Patrice Picard : [email protected] Étienne Morissette : [email protected] Michel Courbron : [email protected] CHRONIQUEUSE WEB, VIDÉOJOURNALISTE : Dominique Côté PUBLICITÉ NATIONALE (TC MÉDIA) : Marie Eve Dubé RÉPARTITRICE DE PRODUCTION : Marie Eve Dubé GRAPHISTES : Mélanie Emond, directrice de l’atelier Véronique Sénéchal, responsable infodimanche.com Denise Beaulieu Julie Migneault IMPRESSION : Imprimerie Mirabel / Québécor DISTRIBUTION : Distributions F. Levasseur Note : Lettre adressée à Mme Catherine St- Vincent-Villeneuve, directrice régionale, Ici Radio-Canada Est-du-Québec, le 23 novembre 2021. Bonjour madame, Depuis septembre dernier, comme vous le savez, la Société Radio-Canada a décidé de ne pas renouveler l’entente avec le Groupe Simard CKRT-TV. Cette entreprise privée fournissait le signal hertzien de la société d’État partout sur le territoire du KRTB (Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata et les Basques). La direction de Radio-Canada a pris la déci- sion de ne plus fournir le service hertzien au KRTB sous prétexte que 99% des téléspecta- teurs, selon M. Jean-François Rioux dg, services régionaux de Radio-Canada sont câblés ou reçoivent le signal via la fibre ou le satellite. Ce n’est malheureusement pas le cas. La réalité du territoire desservi est différente des grands centres. Un grand nombre d’utilisateurs de la région sont déçus, ils ne comprennent pas très bien ce qui se passe. Une question : pourquoi les télé- spectateurs de Rimouski ont droit à leur antenne et pas nous ? Je considère que tous les citoyens doivent avoir accès au service public, sans frais supplémentaires. Personnellement, j’ai une résidence au bord du lac Témiscouata. Je ne suis pas desservi par internet haute vitesse ni par la câblodistri- bution. Jusqu’en septembre dernier, je captais le signal de Radio-Canada avec une antenne de base, ce qui me convenait parfaitement. Comprenez bien que je ne suis pas le seul à vivre cette situation déplorable. M. Duncan Stewart, directeur de la recherche TMT (Technologies, Médias et Télécommunications) chez Deloitte, exposait en 2020 la tendance observée. Il établissait à 15% la proportion de Canadiens qui ont choisi de capter les signaux de télévision à l’aide d’antennes extérieures, plusieurs en se désabonnant du câble, de la fibre optique et du satellite. Le taux est encore plus élevé si on isole le Québec avec 19%. Selon M. Stewart, ce phénomène ira en s’amplifiant. Voir l’article du Devoir : L’étonnant retour des antennes télé (René Vézina – 24 janvier 2020). District 31, Enquête, Tout le monde en parle et bien d’autres émissions font partie de la vie des Québécois. Il est regrettable que la décision de retirer l’antenne de Radio-Canada prive les citoyens du KRTB d’un service pour lequel ils ont droit et qu’ils paient. Ainsi, je réclame le retour du service d’antenne hertzien de Radio-Canada au KRTB. La télévision publique est un service essentiel. Bien à vous, Louis Fortin Rivière-du-Loup Coupure du signal hertzien sur le territoire du KRTB Depuis quelques temps, l’atmosphère est à la tempête. Le populisme sous toutes ses formes se répand, contaminant ainsi la plupart des interactions sociales, des échanges, même les plus banals, qui se polarisent instantanément à la manière d’une onctueuse et délicieuse mayonnaise qui tourne, devenant toxique en un claquement de doigts. Impossible de discuter, d’échanger et de réfléchir. L’heure est à la mauvaise foi, au repli sur soi et ultimement à la détestation de l’autre, de ses points de vue, de ses opinions et au refoulement de ses arguments dans les égouts de l’ignorance collective. Mais pire. Actuellement ce qui m’inquiète le plus, c’est cette banalisation ouverte et sans complexe de la détestation : la haine de l’autre de ses positions, de ses idées, de ses revendica- tions les plus légitimes. Phénomène alimenté non seulement par les médias mais également par les institutions qui se comportent mainte- nant comme des trolls, immenses, intimidants, sans complexes. Je trouve cela profondément toxique et deshumanisant. Au péril continuel de se faire projeter brutalement que l’on ne vaut absolument rien. Il fût un temps ou le débat public était au minimum plus civilisé, plus courtois (en appa- rence me direz-vous). Il existait une distance voir une certaine élévation dans le propos qui incitait au calme et mieux, au respect. Cette dignité contrôlée était bien sûr présente (et souhaitable) de la part des institutions et des médias. Cela prédisposait monsieur et madame Tout-le-Monde à un peu plus de retenue et sur- tout invitait à une réflexion plus approfondie avant de se prononcer à tort et à travers sur un peu n’importe quoi. Ça c’était avant les médias sociaux et l’accès universel à l’avis de monsieur madame Tout-le- Monde dont la petite frange la plus médiocre, la plus frustrée et la plus malpolie est rapidement devenue la plus bavarde et la plus bruyante. Ça c’était la genèse de ce que j’appelle L’ÈRE DE LA DÉTESTATION. Quelle ne fût pas ma stupéfac- tion de voir l’ensemble de la population adhérer allègrement à ce courant galvanisé même par les institutions et les médias. Un ministre de la Santé qui menace ses travailleurs, des pseudos chroniqueurs en chaine de télé continue qui menacent de tirer des souverainistes et des Autochtones à bout pourtant...De la folie pure. Cette semaine, ce même bouffon de la médio- cre chaine LCN s’en prenait même à mes collè- gues (le personnel des CPE) présentement en négociation avec le gouvernement pour obtenir une reconnaissance de leurs compétences et de leur expertise professionnelle depuis trop long- temps ignorés. Pas d’argument, juste du mépris, du dégoût et de la haine. DE LA DÉTESTATION à l’égard des professionnelles de la petite enfance dont le travail et le modèle d’institution fait la fierté non seulement du Québec et du Canada mais également l’envie de bien des pays un peu partout sur la planète. En pleine heure de grande écoute sur une chaine de nouvelles en continu, on laisse impu- nément un crétin au parcours politique louche, reconverti en chroniqueur politique cheap, déverser sa haine et son mépris sur le dos d’une profession à forte représentation féminine, ce qui empeste la misogynie à plein nez, mais éga- lement sur le réseau des CPE qui adopte des pra- tiques d’excellence en terme de services à la petite enfance. Ce qui permet à un grand nombre de familles québécoises de pouvoir travailler l’esprit en paix avec un service 5 étoiles pour ce qu’elles ont de plus précieux : leurs enfants. C’est là que la chaine débarque. Quand par pure DÉTESTATION on s’attaque vicieusement non seulement à mes collègues mais bien pire, à nos enfants, nos femmes (mère, conjointes filles etc.) et aux familles québécoises. Qui plus est avec un narratif débile qui se résume à quel- que chose de grossier du genre «pas besoin de CPE pas besoin de services à l’enfance, les bon- nes femmes à la maison pis les flos à maison ou bedon chez n’importe quel gardienne»... Ma seule consolation aura été de voir en direct une intervenante répondre à notre crétin de service que la bataille actuelle des éducatrices était la bataille pour que les générations futures soient meilleures que les précédentes. Un knockout percutant au menton du petit mononcle détestable qui n’a su quoi répondre à cette brillante réplique. Parce que la seule solu- tion à la présente conjoncture c’est bien l’actuelle bataille des employés des CPE, toutsrôles confondus, pour faire de notre monde un endroit bienveillant où l’intelligence et la capacité de réfléchir serony accrues,et ça commence dès l’enfance. Notre pathétique pseudo chroniqueur de pacotille se targuait à l’instar de ses collègues et même d’Einstein de n’avoir jamais fréquenté de CPE et d’avoir quand même «réussi pas trop mal». Je vais le laisser à son appréciation un peu trop enthou- siaste de sa petite personne en précisant deux choses. Premièrement, lui et Einstein dans la même phrase? Plus jamais. De deux, si cette génération d’homme savait pu fréquenter un CPE étant enfant, nous aurions fort probable- ment une société plus forte, plus égalitaire, plus respectueuse et bienveillante envers les enfants et bien sûr… Beaucoup moins miso- gyne, raciste, ignare et détestable. Pierre Sénéchal, éducateur CPE RDL P.S. J’ai volontairement omis de mentionner le nom du triste individu dont il est question dans la seconde partie de mon texte parce qu’il n’en vaut tout simplement pas la peine. La détestation N.D.L.R. La direction se réserve le droit d’abréger certaines lettres. L’opinion des lecteurs exprimée dans cette page n’engage que leur auteur et ne reflète d’aucune façon la position du journal. OPINION DU LECTEUR LE 1 DÉCEMBRE 2021 • INFODIMANCHE 12 ACTUALITÉ

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