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29 INFODIMANCHE • LE 13 OCTOBRE 2021 30 ANS TOUJOURS PERTINENT NADINE PELLAND, Directrice du Centre d’Entraide L’Horizon et bénévole CLAUDETTE MOREL ANDRÉANNE BROUSSEAU « Retraitée de l’enseignement, je m’implique auprès des cuisines collectives depuis déjà 15 ans et j’en suis actuellement responsable sur le conseil d’administration de l’organisme. C’est quelque chose d’extraordinaire. On nourrit les gens, leur corps, mais aussi leur âme. On confectionne des plats sains, appétissants et économiques, mais c’est beaucoup plus que de la nourriture. C’est un lieu de sociabilité, d’entraide, où il fait bon de rencontrer de nouvelles personnes et où les échanges et les discussions sont très intéressants. Je me suis fait de nouvelles amies et ce bénévolat m’apporte beaucoup de plaisir, tout en me permettant d’aider les autres. C’est très valorisant et ça me tient beaucoup à cœur. » « Le Carrefour représente pour moi non seulement une façon de contrer le gaspillage, mais l’aide apportée aux familles qui ont besoin d’un dépannage alimentaire. Je trouve important qu’un organisme comme le Carrefour ait les ressources pour venir en support. On trouve plein de petites trouvailles et c’est une contribution volontaire de 5$ et tu en ressors avec quatre sacs d’épicerie. Je suis mère monoparentale avec trois enfants, ça m’aide dans mon budget d’épicerie. C’est un organisme essentiel et c’est pour ça que je participe, y compris dans les campagnes de levées de fonds. Cet organisme-là est vraiment important pour les familles, vraiment important. Et c’est pour tout le monde, n’hésitez pas à y aller, il n’y aura jamais aucun jugement. » « Comme directrice du Centre d’Entraide L’Horizon et bénévole, quand de nouvelles personnes arrivent à Rivière-du-Loup et viennent demander de l’aide, je les amène au Carrefour directement et la plupart du temps, ils deviennent des abonnés. C’est que le CIP, ce n’est pas qu’une histoire de bouffe, c’est un lieu d’appartenance, un lieu sans jugement, de partage. Pour des gens qui sont dans un niveau de solitude, c’est merveilleux. Oui, ça reste de l’épicerie, mais tu as un contact avec des personnes qui t’accueillent et qui sont contentes de te voir. Ça joue énormément sur le moral. Les gens ont besoin du CIP comme milieu de vie, et non pas seulement parce qu’ils ont faim. C’est tellement important pour briser l’isolement. Il faut que la population réalise que la clientèle, ce n’est pas seulement des gens en détresse financière. Si le CIP n’existait pas, il y aurait plus de détresse alimentaire, mais aussi beaucoup plus de solitude. » Chaque année, l’organisme intervient à 15 000 reprises par le biais de différents services. On parle de 4 grands volets que sont la récupération alimentaire, la sécurité alimentaire, l’engagement communautaire et l’inclusion sociale ainsi que l’éducation et la sensibilisation. Tout cela est possible grâce à l’équipe de passionnés et à la soixantaine de bénévoles essentiels qui offrent plus de 2 900 heures par an à l’organisme. Chaque jour, l’équipe du Carrefour d’Initiatives Populaires visite une dizaine de partenaires pour récupérer des matières non commercialisables qu’ils enverraient normalement au rebut. Dans la dernière année, pas moins de 70 tonnes de nourriture ont été récupérées et redistribuées! Cette initiative, en plus de nourrir ceux qui en ont besoin, permet de détourner des milliers d’aliments du site d’enfouissement. Le comptoir de récupération vise donc la réduction des aliments gaspillés directement à la source et favorise leur réemploi. Une équipe de bénévoles transforment d’ailleurs une partie des surplus en repas qui sont redistribués aux utilisateurs. Le Carrefour d’Initiatives Populaires chapeaute diverses initiatives alimentaires sur le territoire de la MRC comme les cuisines collectives et les frigos partagés. L’organisme est aussi derrière des partenariats avec des marchands qui permet un service de récupération aux champs avec des maraîchers et le grand public ayant des surplus de fruits et légumes : l’escouade Alimenterre. La récupération de ces produits frais par les bénévoles et les enfants des écoles environnantes est une belle façon de s’approvisionner en plus d’être une belle activité d’éducation. À ce service s’ajoute également un volet transformation. En plus de permettre aux personnes plus vulnérables de se nourrir, le Carrefour est un lieu d’inclusion sociale pour de nombreuses personnes et une bonne façon de se mettre en action. On parle ici d’intégration socioprofessionnelle et communautaire. Ce n’est pas seulement un service essentiel pour la communauté mais aussi un milieu de vie stimulant et enrichissant où il fait bon venir!

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