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LE 4 AOÛT 2021 • INFODIMANCHE 12 ACTUALITÉ LE CONTENU DE CE JOURNAL NE PEUT ÊTRE REPRODUIT SANS L’AUTORISATION EXPRESSE DE LA DIRECTION. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 1992 Bibliothèque nationale du Québec 1992 ISSN 1192-1579 Société canadienne des postes Envois de publications canadiennes Contrat de vente no 0139858 Abonnement annuel : 115$ au Canada (tx incluses) 320$ aux États-Unis (tx incluses) T I R A G E C E R T I F I É H E B D O S Q U É B E C I N C . 31 420 copies Journal hebdomadaire publié le mercredi par : Les Éditions Info Dimanche Inc. 72, rue Fraser, Rivière-du-Loup, G5R 1C6 Tél. : 418 862-1911 • Téléc. : 418 862-6165 Site : www.infodimanche.com COURRIEL JOURNALISTES : [email protected] COURRIEL ADMINISTRATION : [email protected] ÉDITEUR : Hugo Levasseur DIRECTEUR DE PUBLICATION ET DES VENTES : Martin Morissette ADJOINTE À LA DIRECTION : Lyne Bérubé DIRECTEUR DE L’INFORMATION : François Drouin JOURNALISTES : Mario Pelletier, rédacteur en chef Andréanne LeBel • Marc-Antoine Paquin Hugues Albert • Lydia Barnabé-Roy CORRECTEUR : Hugo Levasseur COORDONNATEUR DES PROJETS SPÉCIAUX : Patrice Picard CONSEILLERS EN SOLUTIONS MÉDIAS : Robert Desjardins : [email protected] Micheline Côté : [email protected] Patrice Picard : [email protected] Étienne Morissette : [email protected] Michel Courbron : [email protected] CHRONIQUEUSE WEB, VIDÉOJOURNALISTE : Dominique Côté PUBLICITÉ NATIONALE (TC MÉDIA) : Marie Eve Dubé RÉPARTITRICE DE PRODUCTION : Marie Eve Dubé GRAPHISTES : Mélanie Emond, directrice de l’atelier Véronique Sénéchal, responsable infodimanche.com Denise Beaulieu Julie Migneault IMPRESSION : Imprimerie Mirabel / Québécor DISTRIBUTION : Distributions F. Levasseur La qualité des produits présentés se perçoit dès l’entrée des marchés : des fruits et légumes bien colorés et juteux, des effluves de fraicheur se dégageant dans l’air, des réfrigérateurs et des congélateurs pour garder les aliments au frais. Les files d’attente derrière les tables en témoignent, les vivres récemment cueillis attirent les consom- mateurs. La proximité avec le marchand, particularité qui ne se retrouve pas en épicerie, est l’élément fort des marchés publics, estiment les participants. En échangeant avec les producteurs, les clients peu- vent savoir d’où viennent les produits, la façon dont ils sont cultivés, mais surtout connaitre la provenance des aliments qu’ils mettent dans leur assiette. Le processus amenant le légume ou le fruit sur la table de présentation se démystifie à mesure des questions posées. Ainsi, de kiosque en kiosque, les gens saisissent mieux la réalité des exposants et le travail derrière chaque produit. «Le marché crée une diversité d'aliments au même endroit sans avoir besoin de parcourir des rayons», explique Mario Belzile de Produits marai- chers Belzile à Saint-Pascal. Le marché constitue donc une des seules manières pour les exposants de rejoindre les gens et de se faire voir. Selon M. Belzile, tenir un kiosque aide à sonder le terrain, à avoir les commentaires des citoyens et à savoir quoi produire d’après ce qu'ils ont aimé. La rela- tion unique entretenue avec le consommateur dans les marchés permet à son entreprise de tou- jours s’améliorer d’année en année et de répondre aux besoins de la population. Les producteurs soulignent la nécessité de se regrouper pour avoir un plus grand impact lors de cette Semaine des marchés publics. Cette promo- tion de l’achat local aide les plus petits exposants à avoir un lieu pour montrer et valoriser leurs pro- duits, à avoir de la visibilité, à faire profiter la com- munauté de leur expertise et à avoir un revenu pour subvenir à leurs besoins. «Ce n’est pas acces- sible pour tout le monde de vendre en épicerie. Pour certains, le marché est amplement suffisant», confie Alexandra Zawadzki-Turcotte de Clotilde du balai à Trois-Pistoles. «Un marché, ça a beaucoup de sens dans une communauté. Le but c’est de créer un espace de rencontres, un milieu de vie pour les gens et les producteurs», renchérit François Desjardins, mem- bre du conseil d’administration et coordonnateur du Marché des Basques. L’ACHAT LOCAL EN EFFERVESCENCE L’allègement des mesures sanitaires a donné un regain de vie aux entreprises régionales qui ont durement été touchées pendant la pandémie. Un bon nombre d’entre elles avaient temporairement fermé, leur faisant perdre de l’argent. Louise Desrosiers, responsable du Marché gourmand Desjardins du Témiscouata, rapporte qu’avec le coronavirus, une grande vague de solidarité a pu être observée autour de l’autonomie alimentaire et exdes circuits courts en alimentation. Les contacts humains ont manqué durant cette dernière année, les sourires sur les visages au marché le démontrent. La population a hâte de sillonner les kiosques chaque semaine : «Je trouve ça beau les gens qui arrivent avec leurs sacs pour s’approvisionner auprès des producteurs qui ont travaillé pour les nourrir», témoigne-t-elle. Elle relate aussi que c’est en s'entraidant que l’on peut redynamiser l’économie locale. François Desjardins pense que l’élan pour le local a débuté avant la pandémie. Les gens n’achètent plus de la même façon, savent rapide- ment ce qu’ils veulent et sont davantage ouverts aux marchés publics. Cependant, d’après les exposants, même si davantage de citoyens sont sensibilisés à l’achat local, une partie de la popu- lation reste à atteindre. L’IMPORTANCE D’ENCOURAGER LOCAL Parfois, ce qui repousse les citoyens à acheter des aliments d’ici, c’est le prix de la consomma- tion locale qui peut paraitre cher sur le coup. Cependant, les gens économisent en fin de compte, car ils se procurent un meilleur produit qui dure plus longtemps, leur évitant de jeter des aliments. «Il ne faut pas oublier que quand l'on achète, que l'on consomme, on vote. Donc, s’il y a de plus en plus de personnes qui achètent local, ça va finir par rapporter et les couts pourront éga- lement être bonifiés à la longue», explique Andréanne Martin, membre du conseil d’adminis- tration du Marché public Lafontaine. D’après elle, les gens veulent davantage ache- ter local, soutenir des familles de la région. L’importance de tenir un marché public s’est beau- coup fait ressentir avec la situation mondiale actuelle. «Il faut prendre conscience que ces pro- ducteurs-là font partie de la région, la font rayon- ner. Encourager l’achat local, c’est investir l’argent qu’on a dans nos poches pour qu’il circule ici.» «Un dollar investi au marché est un dollar qui vaut le double puisqu’il est réinvesti dans la région», lance Gaston Dupont de la Bergerie Du pont à Saint-Antonin. • LYDIA BARNABÉ-ROY [email protected] Les marchés publics sont bien plus que des endroits réunissant des produits locaux, ils sont des lieux où la commu- nauté se rassemble et où se dessine l’image d’une région. Pour la 13e Semaine des marchés publics se dérou- lant du 5 au 15 aout, Info Dimanche s’est promené dans certains marchés du KRTB afin de découvrir l’empreinte que ces espaces d’échanges laissent sur le territoire. Marché public Lafontaine. PHOTO : LYDIA BARNABÉ-ROY Marché public des Basques. PHOTO : LYDIA BARNABÉ-ROY Découvrir sa région par les marchés publics SUITE À LA PAGE 13

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