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5 INFODIMANCHE • LE 28 JUILLET 2021 ACTUALITÉ Elle travaille sur son plan d’affaires depuis un peu plus d’un an. Ses démarches se sont accélé- rées cet été. «Si tout va bien, je devrais pouvoir planter 2 000 arbustes fruitiers au printemps pro- chain et je veux aussi planter 2 000 plants de courges d’hiver de spécialité en même temps. Il y a une partie pérenne et une partie de culture annuelle. Je suis technicienne en agriculture bio- logique de formation, j’ai étudié au Cégep de Victoriaville», explique Rebecca Sophia Roy. Son projet entrera en campagne de sociofinancement au cours des prochaines semaines sur la plate- forme Web La Ruche Bas-Saint-Laurent. Elle souhaite aussi fonder un organisme sans but lucratif qui sera rattaché à son entreprise. L’agricultrice qui complète présentement une for- mation en travail social à distance souhaite se servir de l’agriculture et de sa terre comme un lieu physique d’intervention sociale. «Ce que j’aime beaucoup, c’est faire de l’intervention. Je suis en train de monter deux ateliers pour les contreparties de la campagne de sociofinance- ment : comment devenir un.e meilleure allié.e de la communauté LGBTQIA2S+ et l’autre servira à démystifier les relations non monogames con- sensuelles. Je suis tannée de faire de l’interven- tion individuelle et de défaire les mythes sur la diversité sexuelle et de genre ou la diversité rela- tionnelle. J’ai envie de faire de l’intervention autant avec les jeunes qu’avec leurs parents. Mon rêve, ce serait d’animer des cercles de soutien pour les parents d’enfants au genre non conforme. On retrouve ça en ville, mais je ne pense pas que ce soit rendu jusqu’ici», ajoute Rebecca Sophia Roy. La moitié de ses récoltes ira à des organismes d’aide alimentaire, comme Croc-Ensemble et Maison de la famille et l’autre moitié servira à couvrir les dépenses de son entreprise agricole. «Je ne pourrais pas faire ça si je n’étais pas au motel agricole et que je devais m’acheter un tracteur et plein d’équipements […] Je vais être en location et j’ai quand même 40 000 $ d’investissement à faire pour planter mes arbres, avoir mon système d’irrigation.» Son projet en solo démarre simplement et elle a encore quelques années pour le peaufiner, le temps que les arbustes fruitiers qu’elle plantera lui offrent une production. Elle souhaite voir s’y greffer d’autres organis- mes sans but lucratif de la région et développer des partenariats avec des écoles du secteur. Il est possible de la contacter par courriel à [email protected] . Les ateliers toucheront une multitude de sujets qui dépassent l’agriculture. Elle veut parler de sexualité et de consommation sécuritaire, de toxicomanie, de relation d’aide. «Je veux aussi aider les jeunes à savoir quoi faire dans un party si jamais un de leurs amis ne feel pas. Ça m’a vrai- ment manqué dans ma jeunesse, ce genre d’informations. C’est un gros travail éclectique, mais je suis prête pour cela». MOTEL AGRICOLE Rebecca Sophia Roy sera la première utilisa- trice du nouveau modèle de motel agricole dans les Basques. Cette initiative de la MRC des Basques vise à faciliter l’établissement de nou- veaux producteurs agricoles dans la région. Elle faisait partie des grandes orientations du Plan de développement de la zone agricole (PDZA) révisé de la MRC des Basques, présenté en 2019. La MRC a donc fait l’acquisition d’une terre et en loue des parcelles à des jeunes qui veulent développer des projets agroalimentaires à dimension humaine. L’agriculture est donc utili- sée comme levier pour revitaliser les communau- tés des Basques. Un chargé de projet a été embauché, les premiers labours ont été réalisés et la terre sera prête à recevoir les premiers plants au printemps prochain. Selon le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, cinq utilisateurs potentiels se sont mon- trés intéressés à louer une parcelle de terrain au motel agricole. Ces derniers ont jusqu’à l’automne pour se manifester. La MRC travaille en collaboration avec l’Arterre, une démarche provinciale qui favorise le maillage entre les ter- res disponibles et les aspirants agriculteurs. «On pense que notre modèle pourrait faire leur affaire. Plusieurs sont à la recherche de parcelles biologiques. Elles doivent avoir été cinq ans sans engrais chimique ou pesticide. Nous avons un grand champ de foin qui répond à ce critère. La grange est disponible pour accueillir un élevage ovin, par exemple», ajoute M. Denis. Le motel agricole des Basques pourrait rece- voir «facilement» jusqu’à une trentaine de per- sonnes, selon la superficie occupée par leurs pro- jets. Ils peuvent aussi comprendre de l’exploitation forestière. Un défi pointe toutefois à l’horizon. Il faudra trouver un moyen de loger ces futurs agriculteurs et agricultrices, alors qu’une pénurie de logements est en cours dans les Basques. «Est-ce que ce serait une solution de construire un bloc de quatre appartements atta- chés sur la terre ? C’est une sérieuse question à se poser parce que le problème est présent pour eux aussi.» L’idée est de créer une dynamique où le cout de revient est le plus bas possible afin de permet- tre aux jeunes agriculteurs d’avoir accès à la terre et de vivre de leurs produits en venant d’établir dans la MRC des Basques. Un projet d’agriculture socio-écologique au motel agricole des Basques PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] L’implantation d’un motel agricole dans la MRC des Basques se concrétise peu à peu à Notre-Dame-des-Neiges. Une première utilisatrice résidant à Saint- Clément, Rebecca Sophia Roy, y démar- rera prochainement son projet d’agricul- ture socio-écologique, Les Champs Alizés, sur une parcelle de 1,37 hectare. Rebecca Sophia Roy sur sa parcelle de terre au motel agricole des basques. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL MERCREDIS SHOWS PARC DU CAMPUS-ET-DE-LA-CITÉ rdlenspectacles.com 418 867-6666 Réservez maintenant! Carl Mayotte 4 août | 19 h Laurence Jalbert 11 août | 19 h Chanson COMPLET 1151063021

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