7 INFODIMANCHE • LE 5 MAI 2021 ACTUALITÉ Les MRC de Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata, Les Basques et Rimouski-Neigette sont soumises aux mesures spéciales d’urgence qui sont entrées en vigueur le 1er mai. «Collectivement, on a un coup de barre à don- ner», a-t-il résumé. Le Bas-Saint-Laurent possède présentement le taux d’incidence le plus élevé par 100 000 habitants, avec Chaudière- Appalaches. «Au cours des sept derniers jours […] elle est plus élevée qu’elle ne l’est à Québec, à Montréal, à Laval. Pourtant, ces villes ont une densité de population autrement plus grande que la nôtre. C’est dire que nous avons un problème à corri- ger», ajoute Dr. Leduc. Il qualifie l’activité du virus des 14 derniers jours comme étant «très élevée». Presque la totalité des nouveaux cas de COVID-19 présentement sont des variants. Le Bas-Saint-Laurent surfait sur une moyenne d’environ 30 cas par jour, mais pendant une semaine, elle en enregistrait une cinquantaine par jour. Ces chiffres représentent 1 500 nou- veaux cas de COVID-19 par mois. «C’est non seu- lement trop, c’est aussi de nature à augmenter le risque qu’il y ait d’importantes répercussions sur notre fonctionnement», ajoute Sylvain Leduc. La population bas-laurentienne n’est donc pas à l’abri des fermetures de services de garde, d’éco- les, de milieux de travail en raison de l’augmenta- tion rapide du nombre de personnes atteintes de la COVID-19. Le risque que des éclosions survien- nent en milieux de soins ou vulnérables comme les résidences de personnes âgées sont aussi décuplés. «Ça va malheureusement occasionner certains décès. C’est pourquoi on doit corriger le tir rapi- dement», estime le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent. Il n’exclut pas une hausse des hospitalisations qui aura un effet sur le déles- tage accru des activités hospitalières comme les chirurgies non électives. Les infections sont en hausse constante dans la MRC la plus populeuse du Bas-Saint-Laurent, Rimouski-Neigette. «Une augmentation dans Rimouski, avec une propagation rapide à des familles, les milieux de travail qui ont des enfants qui vont dans les services de garde et à l’école, ça donne des ramifications importantes à une infec- tion pour laquelle on est en train d’estimer l’ampleur des dégâts», ajoute Dr Leduc. RESPECT DES MESURES SANITAIRES Il a aussi tenu à lan- cer un message aux per- sonnes respectant les mesures depuis le début de la crise, qui dure depuis mars 2020. «J’aimerais remercier ceux qui respectent les mesures depuis le début. Ceux qui ont l’objectif de nous aider collectivement à se sortir de cette période difficile qu’est la pandémie, dans laquelle on est depuis trop longtemps. J’aimerais remercier tous ceux qui se préoccupent du bien commun. J’aimerais remercier également tous ceux qui gardent espoir qu’on va s’en sortir collectivement. Ceux qui gardent le moral et qui encouragent leurs proches qui trouvent que les temps sont difficiles […] À cette majorité qui est souvent silencieuse, je dis merci.» Questionné à savoir si l’ouverture de la région lors de la semaine de relâche a contribué à la pro- pagation des variants au Bas-Saint-Laurent, le directeur régional de la santé publique a refusé de jeter le blâme sur les touristes. «L’apparition des variants s’est faite partout au Québec. La majorité des éclosions survenues à la suite de la semaine de relâche ne l’ont pas été par le variant britannique. On a toutefois eu au début du mois de mars quelques cas et ensuite des situations où dans notre propre région, des rassemblements de nos propres citoyens ont permis à ce virus de se transmettre», a-t-il précisé. Présentement, environ 38 % de la population bas-laurentienne est vaccinée. La COVID-19 a encore de la latitude pour circuler, avec 66 % des citoyens qui sont toujours en attente recevoir une première dose de vaccin. «Collectivement, on a un coup de barre à donner» - Dr Sylvain Leduc Le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Dr Sylvain Leduc. PHOTO : ICI RADIO-CANADA BAS-SAINT-LAURENT • ANDRÉANNE LEBEL
[email protected] L’objectif de l’application des mesures spéciales d’urgence dans une partie du Bas-Saint-Laurent est avant tout de res- treindre les contacts sociaux et de cerner l’ampleur des dégâts causés par les ras- semblements tenus dans la région, affirme le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Sylvain Leduc. «Ça s’améliore partout au Québec, sauf au KRTB et dans Rimouski-Neigette où ça se dété- riore avec un accroissement des cas», a souligné M. Lagacé. Le préfet a rappelé que depuis plu- sieurs jours la santé publique disait que la région était sur un point de bascule. «Avoir des commer- ces fermés, non ça ne me plait pas. Un couvre-feu à 20 h, non ça ne me plait pas. Réussir à se sortir de la pandémie, oui c’est ce qu’on doit faire», a ajouté Michel Lagacé, qui voit également dans ces nouvelles mesures un moyen de protéger le réseau de la santé. «C’est un jour triste pour l’éco- nomie et les citoyens, mais c’était la chose à faire», a-t-il conclu. Guylaine Sirois, préfet de la MRC de Témiscouata, invite pour sa part les gens à se faire dépister rapidement, à respecter les mesu- res d’isolement en attendant le résultat et à faire la quarantaine s’ils sont positifs. «Si on veut avoir un été qui a de l’allure, il faut faire un autre effort de guerre», a-t-elle lancé. Mme Sirois dit avoir constaté un relâchement dans la population. «Je trouve ça très désolant. J’aimerais trouver la for- mule miraculeuse pour que les gens se conscien- tisent, qu’ils respectent les mesures sanitaires, qu’ils aillent se faire dépister et qu’ils acceptent de se faire vacciner», a souligné Mme Sirois. Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, était aussi déçu de ce nouveau palier de couleur. «Je suis vraiment attristé de ça, je ne croyais pas qu’on en viendrait là, surtout dans les Basques. On avait réussi à éviter le pire et la vaccination va bien. J’espère que la population va se ressaisir», a mentionné M. Denis. «De plus, ça fera mal à l’économie, les com- merces qui ne pourront plus ouvrir. J’espère que les gens vont respecter les mesures pour que ça ne dure pas longtemps, on l’a vu dans d’autres régions que la situation s’améliore», a-t-il conclu. Des préfets déçus • MARIO PELLETIER
[email protected] «Il fallait un remède de cheval à une grippe de cheval», c’est avec cette expression imagée que le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé, a commenté la décision du gouverne- ment du Québec de faire passer l’ouest de la région du Bas-Saint-Laurent en zone rouge foncé samedi dernier. 1151101821 Billets en vente dès maintenant, uniquement en ligne pour l’instant, au rdlenspectacles.com! Votre spécialiste en aménagement extérieur 1153101521 RÉSERVEZ MAINTENANT PAYSAGISTE BÔ-COIN Julien Blais • PROPRIÉTAIRE Pour votre aménagement paysager, CONTACTEZ-MOI ! cell. : 418 867-9111