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9 INFODIMANCHE • LE 17 MARS 2021 ACTUALITÉ «Nous avons été surpris, mais d‘un autre côté, on s’attendait à un dépassement de couts en rai- son de tout ce qu’on entendait concernant le domaine de la construction. On ne pensait pas que ce serait autant», explique la mairesse de la Ville de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet. Pour ce projet qui modifiera de façon perma- nente la Maison de la culture située au 67, rue du Rocher, les emprunts de la Ville de Rivière-du- Loup totalisent 9,24 M$. Le cout du projet après l’ouverture des soumissions a grimpé à près de 10,2 M$, soit un écart à financer d’environ 952 323 $. Il comprend tous les aménagements inté- rieurs et extérieurs, les frais de relocalisation de la bibliothèque pendant les travaux, l’ameuble- ment de la future bibliothèque, les honoraires professionnels, les intérêts sur l’emprunt, l’inté- gration des arts, les montants de contingence, les taxes, etc. Cette hausse de prix par rapport aux estima- tions s’explique, selon le directeur général de la Ville de Rivière-du-Loup, Denis Lagacé, par l’aug- mentation des frais de matériaux de construc- tion, de transport et la rareté de main-d’œuvre, notamment. RIVIÈRE-DU-LOUP AVANCE Comme la Ville désire compléter ce projet qui dort sur les tablettes depuis une vingtaine d’années, un montant de 300 000 $ a été puisé à même son fonds de roulement. Pour ficeler le financement, une autre somme de 652 323 $ pro- venant des surplus non réservés sera appliquée à ce projet. Un montant de 1,2 M$ avait été accordé par Québec en lien avec les frais reliés avec la COVID-19 et affecté dans les surplus. Ces opéra- tions n’ajouteront aucun fardeau fiscal supplé- mentaire sur les épaules des citoyens. La Ville de Rivière-du-Loup devait aussi avancer dans ce pro- jet afin de conserver sa subvention gouverne- mentale du Fonds chantier Canada-Québec de 3,2 M$. «On avait tout près de 1 M$ d’investi pour les honoraires professionnels jusqu’à mainte- nant, en plus du temps. Notre objectif, c’est de régler les dossiers», ajoute Mme Vignet. Il n’était pas question pour le conseil municipal de repor- ter ce projet encore une fois. Le contrat concernant strictement le réaména- gement et l’agrandissement de la bibliothèque Françoise-Bédard a été accordé à l’entreprise Construction Béton 4 Saisons de Saint-Arsène pour un montant de près de 7,1 M$ avant taxes. L’estimation de la firme d’architectes se chiffrait à environ 5,75 M$, un écart de 23,3 %. Ce montant ne comprend pas tous les frais liés au projet glo- bal totalisant 10,2 M$ détaillés plus haut. «La Maison de la culture va changer de visage complètement. Elle avait été construite pour une population de 14 000 citoyens et on dépasse maintenant les 20 000. Je pense que c’est un acquis majeur et attractif pour la Ville de Rivière- du-Loup», a déclaré la mairesse de Rivière-du- Loup, RELOCALISATION La bibliothèque Françoise-Bédard fermera donc ses portes temporairement à partir du 19 mars à 17 h pendant quelques semaines, le temps de transférer des documents au 75, boulevard de l’Hôtel-de-Ville, où une bibliothèque temporaire sera aménagée. La date de son ouverture sera annoncée prochainement. Les usagers pourront communiquer avec le personnel de la bibliothè- que par courriel à [email protected] ou par la messagerie de la page Facebook. Les services maintenus sont l’abonnement à distance, les suggestions d’achat, la réservation, l’accès aux collections numériques et le prêt numérique. La chute à livres de la Maison de la culture demeu- rera en opération jusqu’à nouvel ordre. La date d’échéance de tous les prêts effectués jusqu’au 19 mars sera reportée au 10 mai pour faciliter la transition. Bibliothèque Françoise-Bédard : un dépassement de couts de près de 1 M$ Les plans élaborés par Groupe A / Annexe U. • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] Lors de l’ouverture des soumissions pour l’agrandissement et le réaménagement de la bibliothèque Françoise-Bédard, les élus de la Ville de Rivière-du-Loup ont constaté un écart à financer de près de 1 M$. 1155031121 Au Québec, le mouvement des femmes a été fortement influencé par la lutte de l’élite bourgeoise blanche pour l’obtention du droit de vote des femmes. L’analyse féministe se basait alors sur le fait que notre société repose sur des rapports de domination des hommes sur les femmes ce qui crée des inégalités. En d’autres mots, ces femmes dénonçaient le patriarcat. Ces rapports de domination basés sur le sexe se manifestent autant dans la sphère publique que dans la sphère privée. Les hommes détiennent l’autorité et exercent le pouvoir et le contrôle dans tous les domaines. Les femmes sont davantage confinées au rôle de subalterne. Les filles et les garçons apprennent des notions culturelles et sociales différentes. On se souviendra de la célèbre phrase de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient ». La différence sexuelle devient différence de genre, car on conditionne différemment les garçons/hommes et les filles/femmes. La société attend des femmes qu’elles soient obéissantes, douces, conciliantes, soumises, belles et sexy et des hommes qu’ils soient forts, virils, compétitifs, affirmés et ambitieux. Malgré les nombreuses avancées pour réduire les inégalités et « dégenrer » les rôles sociaux, ceux-ci sont encore très présents dans la socialisation des filles et des garçons et sont entretenus par les institutions en place. Au fil du temps, le mouvement des femmes a évolué, s’est diversifié et certaines femmes l’ont critiqué et remis en question. Plusieurs d’entre elles ne reconnaissent pas leur réalité et se sentent exclues. Depuis plusieurs années et plus intensément depuis le début du 21e siècle, l’analyse féministe comprend mieux la complexité de la croisée des oppressions. Il n’y a pas que l’appartenance au sexe (patriarcat) qui opprime les femmes. Les intérêts de classe (classisme), l’origine ethnoculturelle (racisme), l’orientation sexuelle (hétérosexisme), l’âge (âgisme), le handicap (capacitisme), et autres le font également. Tous ces « ismes » sont des systèmes d’oppression qui sont à la racine des inégalités sociales. Ce sont eux qui définissent l’organisation de la société, les rapports de pouvoir, ce qui est la norme et ce qui ne l’est pas. Ces systèmes peuvent être présents et interagir sans que l’un prime sur l’autre dans la vie des femmes. Ils mettent en place des expériences particulières d’oppressions et de privilèges qui engendrent les violences systémiques. Les notions de privilèges et d’oppressions sont au cœur des violences systémiques. Au sein du système patriarcal, le privilège des hommes peut leur donner le droit d’opprimer les femmes jusqu’à les violer, utiliser leur corps comme objet sexuel, excuser les inégalités salariales. Le privilège des blancs sur les personnes racisées permet le profilage, les emprisonnements illégaux. Le privilège des personnes hétérosexuelles autorise l’homophobie, la transphobie. Il en va de même pour tous les autres systèmes qui donnent des privilèges aux uns et l’oppression aux autres. Dans ces systèmes où les rapports sociaux sont basés sur les notions de privilèges et d’oppressions, les institutions mises en place reproduisent les inégalités de traitement. La mort d’une femme autochtone, Joyce Echaquan, à l’hôpital de Joliette, les acquittements successifs des procès pour agressions sexuelles et la mort de Georges Floyd en sont des exemples concrets liés à la récente actualité. LES VIOLENCES SYSTÉMIQUES 1157051121 Centre de Peinture Mailloux 335, rueTémiscouata, Rivière-du-Loup Qc 418 862-0204 Le meilleur produit sur le marché, constatez-le par vous même. 10 $ de rabais

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