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21 INFODIMANCHE • LE 10 MARS 2021 ACTUALITÉ Le président du conseil d’administration du Cégep de Chicoutimi, Gilles Déry, souligne que la présence des cégeps dans les régions éloignées assure un apport de main-d’œuvre essentiel aux industries et entreprises régionales. Les centres de recherche contribuent aussi au soutien des petites et moyennes entreprises. Les infrastructu- res des cégeps, comme les plateaux sportifs, pis- cines, et salles de spectacles notamment, jouent un rôle important dans le dynamisme de ces communautés. «On veut conduire le ministère à assurer une offre de formation complète, accessible et adap- tée à nos régions. Nous voulons poursuivre tra- vaux entamés afin de poursuivre tous les aspects de la mission des cégeps, soit d’assurer l’accessi- bilité aux études supérieures par une offre de programmes de qualité, tant à l’enseignement régulier qu’en formation continue, sur l’ensemble du territoire québécois, puis de réaliser des projets de recherche et d’innovation et, finalement, de participer avec des ministères, organismes et autres partenaires à des initiatives de dévelop- pement régional, national et internatio- nal», ajoute la directrice générale du Cégep de La Pocatière et porte-parole du Regroupement des cégeps de région, Marie-Claude Deschênes. Elle déplore que lors des démarches de consultations, les voix des cégeps de régions éloignées étaient les dernières à être entendues par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, ce qui a poussé la mise sur pied du RCR. Depuis, la manière de travailler a été modi- fiée et maintenant les différents comités évoluent en parallèle pour étudier le rehaussement des devis scolaires. «En région, ce n’est pas la loi des grands nom- bres qui prime. On va chercher chacun des étu- diants un à un. Une augmentation de 10 élèves à La Pocatière peut être aussi importante qu’une centaine à Montréal», ajoute Mme Deschênes. Le RCR espère, à la veille du dépôt du pro- chain budget provincial, que des investissements conséquents seront réalisés pour soutenir les infrastructures des cégeps des régions éloignées et pour favoriser la mobilité interrégionale et internationale des étudiants. Les membres du RCR sont catégoriques, il ne s’agit pas d’un désaveu envers la Fédération des cégeps, mais plutôt un outil supplémentaire pour porter la voix des cégeps de régions auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann. Les 12 cégeps faisant partie de ce regroupe- ment comptent un devis total de 25 000 places, dont 16 000 étudiants inscrits et 9 000 places pour accueillir les étudiants d’autres régions et de l’international. Le Regroupement est formé des établissements de cinq régions administratives : Abitibi-Témiscamingue, Bas-Saint-Laurent, Côte- Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le Cégep de Rivière-du-Loup se joint au nouveau Regroupement des cégeps de régions • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] Les directions générales de 12 cégeps de régions éloignées ont créé le Regroupement des cégeps de régions, une instance qui servira à faire un contre- poids aux revendications des établisse- ments des grands centres urbains. Il pro- pose trois principales pistes de solutions : l’accessibilité à l’offre de formation collé- giale, l’augmentation du potentiel attrac- tif dans les régions et favoriser la mobi- lité étudiante. 418 867-2002 200-A, Hôtel-de-Ville, RIVIÈRE-DU-LOUP TÉMISCOUATA-SUR-LE-LAC 5, chemin du Lac Sload Gilles Bernier 418 868-9730 NOTRE-DAME-DU-PORTAGE 874, rue du Plateau Lorraine Thériault 418 860-5769 ST-MATHIEU-DE-RIOUX 334, rue Principale Gilles Bernier 418 868-9730 ST-ANDRÉ 127, rue Principale Marc Boucher 418 868-7551 ST-LOUIS-DU-HA! HA! 59, rue Caron Gilles Bernier 418 868-9730 1151211021 RIVIÈRE-DU-LOUP 29, rue Témiscouata Lorraine Thériault 418 860-5769 ST-ANTONIN 1313, rang 1 Lorraine Thériault 418 860-5769 RIVIÈRE-DU-LOUP 98, rue des Tulipes Lorraine Thériault 418 860-5769 NOUVEAU NOUVEAU VENDU Manon Labrie 418 860-7249 Gilles Bernier 418 868-9730 Lorraine Thériault 418 860-5769 Marc Boucher 418 868-7551 FERMETTE RIVIÈRE-DU-LOUP 155, chemin des Raymond Marc Boucher 418 868-7551 LOCATION INDUSTRIELLE MAISON / AUBERGE T R O F N O C E D E N O Z A L S N A D S N O T S E R RESPECT, PROFESSIONNALISME SEXISME, HARCÈLEMENT, AGRESSION TENSION, EMBARRAS, MALAISE D A N S N O S R E L A T I O N S D E T R A V A I L , RESTONS DANS LA ZONE DE CONFORT Une initiative de la soutenue par le gouvernement du Québec 1155060921 1155021021 Qu’il est beau ce corps que l’on voit se pavaner dans de beaux habits sur les tapis rouges. Qu’il est payant ce corps qu’on maquille pour nous vendre un bon drink, un rasoir, un tracteur. Qu’il est rassurant ce corps, accroché au mur sur un calendrier pour nous rappeler que février va passer trop vite. Le corps des femmes, poli, huilé, désirable et contrôlé est trop souvent associé à un objet à contempler. Dans le miroir, ce même corps pose tout un problème. Trop gros, trop mince, trop boutonneux, tombant, pas assez blanc. L’estime de soi liée à l’apparence physique en prend tout un coup. Sortons vite les filtres photos et passons des heures à sélectionner le cliché qui nous mettra le plus en valeur ! Et le nombre de j’aime – donc, l’approbation des autres- décidera si la photo vaut la peine de nous représenter plus d’une journée. Journaux, magazines, réseaux sociaux, les médias sont souvent cités comme ayant une mauvaise influence sur l’image corporelle. Après tout, les standards de beauté imposés servent à qui et à quoi ? Vendre des produits, des régimes, des gadgets, des chirurgies ? Bien qu’on commence à voir une plus grande diversité corporelle dans nos écrans, on est encore loin d’une valorisation de cette diversité. Les « blagues » grossophobes, par exemple, sont une insulte encore largement tolérée. On stigmatise les personnes grosses en les associant (souvent à tort) à du laisser-aller, à une mauvaise santé et à un manque d’efforts d’une personne paresseuse. Ils et elles sont la cible de moqueries, d’intimidation et de mépris depuis bien longtemps. Il n’y a pas que le poids qui pose problème pour les adeptes du corps retouché. Out les photos de seins en train d’allaiter. Out les femmes noires qui n’ont pas les aisselles blanches. Out les souliers pointure 12 sur la tablette. Out les poils, sauf s’ils sont bien disposés. Out le corps des femmes trans. Le problème n’est pas seulement que ces corps sont invisibilisés mais en plus d’être ignorés, ils sont dénigrés, rejetés, méprisés. À l’heure où la mode change plusieurs fois par année et où tout le monde rêve de se démarquer du lot, l’image, elle, semble de plus en plus normée, filtrée, aseptisée, influençant nos goûts et accentuant la pression sur les personnes de tous âges. Alors qu’en Corée du Nord, seules les coupes de cheveux autorisées par le régime seraient permises (15 pour les hommes et 15 pour les femmes), ne serait-il pas temps de se réjouir collectivement de toutes nos différences ? Pour reprendre les mots de Mickaël Bergeron : Je n’ai aucun problème que des gens me trouvent laid. Tant que me trouver beau ou laid ne change rien à mon droit au respect. Et c’est de ça ici qu’il est question. Le respect de cette enveloppe corporelle qui ne définit pas entièrement la personne que nous sommes et qui surtout, n’a pas à plaire à tout le monde. MIROIR | RIORIM

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