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INFODIMANCHE • LE 3 MARS 2021 9 3 façons de combattre les préjugés sexistes en milieu scolaire La Journée internationale des femmes, qui se tient le 8 mars, est l’occasion de rappeler que les changements opèrent lorsque les préjugés et les stéréotypes sont dénoncés. Voici comment les parents et les enseignants peuvent contribuer à un environnement de classe qui prévient les opinions préconçues sur les genres. 1. Proposez des modèles variés Offrir aux enfants des exemples de personnes exerçant des professions non traditionnelles (mécaniciennes, in- firmiers, etc.) contribue à façonner la vision de leur ave- nir. Des livres promouvant des personnages féminins aventureux, des garçons sensibles et des héros non bi- naires, par exemple, sont autant d’autres manières de leur apprendre qu’il est normal d’être soi-même. 2. Évitez de diviser par sexe Placer les élèves dans des files selon leur genre ren- force l’idée qu’il existe deux types de personnes et que ceux-ci devraient agir et être traités différemment. Pri- vilégiez d’autres façons de former des groupes (date d’anniversaire, ordre alphabétique, etc.) et encouragez les travaux en binôme ainsi qu’en équipes mixtes. As- surez-vous également que les tâches, comme la trans- mission d’un message ou le déplacement des chaises, ne sont pas attribuées uniquement aux garçons ou aux filles. 3. Employez un langage inclusif Adressez-vous aux élèves en utilisant le terme « en- fants » plutôt que « garçons » et « filles » (« parents » vaut également mieux que « mères et pères ») pour faire ressortir les points communs et non les diffé- rences. Discutez des protagonistes de romans en par- lant de leurs actions et de leur personnalité au lieu de leur apparence et de leur force physique. Enfin, veillez à féliciter les enfants de la même ma- nière, quel que soit leur sexe, pour leur confiance, leur empathie, leurs opinions et leur attention. 1155050921 Le terme consentement sexuel fait maintenant partie du discours social et est fréquemment utilisé dans les médias, notamment depuis les dernières vagues de dénonciations telles que #MoiAussi. En effet, nos élu.e.s, et la population en général semblent être en éveil au fait que ce concept paraisse mal compris. D’ailleurs, on a souvent tendance à se complaire dans l’idée qu’on a fait du chemin en matière d’égalité, ‘’qu’on est rendu ailleurs’’. Dans les faits, comment se fait-il encore qu’aujourd’hui, certaines personnes ne respectent pas le consentement d’autrui alors que la définition est pourtant très claire ? Pour mieux saisir les origines de cette incompréhension, revenons un peu en arrière. En mai 1955, le mensuel américain The Housekeeping Monthly publie un article à sensation intitulé Le guide de la bonne épouse . Celui-ci inclut des conseils et règles de conduite à adopter au quotidien, à destination des femmes mariées. On se rappelle aussi que la religion catholique mettait énormément de pression sur les femmes afin qu’elles accomplissent le « devoir conjugal » dans le but de procréer. Le corps des femmes était ainsi mis au service des hommes, objectivé et dénaturé. Au fil des années et malgré le changement des mœurs, on conserve un arrière-goût de cette idéologie patriarcale judéo-chrétienne au sein des unions modernes (couple/fréquentation/mariage). En effet, la société néo- libérale capitaliste ne semble pas avoir remédié à cette problématique. L’augmentation de l’accessibilité à internet et à la pornographie, truffée de stéréotypes sexistes, grossophobes, racistes, etc. en parallèle avec le manque d’éducation à la sexualité tend à maintenir, voire complexifier cet enjeu, et ce, même chez les couples homosexuels. La société de performance et les inégalités sociales semblent toujours se tailler une place dans les relations interpersonnelles. Nous avons donc un terreau de plus en plus fertile à l’incompréhension du consentement. Toutefois, il existe des contre-exemples intéressants qui émergent de l’utilisation des nouvelles technologies et qui se présentent comme une nouvelle forme de lutte. Des personnes à la croisée des oppressions proposent des modèles de reprise de pouvoir en matière de sexualité. Plutôt que de devoir se réinventer, les militantes se réapproprient les médias sociaux ou la pornographie et proposent des modèles alternatifs dans le respect du consentement de tous et chacune. On voit apparaître des influenceuses et influenceurs issus de la diversité sexuelle, de genre et ethnoculturelle qui parlent positivement de la sexualité. On y aborde différents angles parfois tabous comme la pratique en solo, la diversité des pratiques, les vécus d’agression et de résilience, mais surtout on respecte le rythme de toutes et tous. Cela permet de rejeter l’idée d’une forme de sexualité unique réservée aux personnes qui correspondent aux standards. Puis, on favorise la sensibilisation en ayant recours aux différentes organisations et/ou aux professionel.les qui s’investissent afin d’offrir des ateliers d’éducation à la sexualité dans les écoles et d’ouvrir le dialogue avec les générations futures. Certes, nous avons réalisé socialement d’énormes progrès en ce qui a trait à la compréhension commune du consentement. Toutefois, nous devons assurément poursuivre le travail d’éducation et de sensibilisation dans une optique de changement social en profondeur. Maintenant que nous comprenons mieux les constructions néfastes qui embrouillent le jugement de certaines personnes, rappelons-nous que le consentement n’est jamais une question d’interprétation. Le consentement n’est jamais subjectif. Il suffit d’être à l’écoute de l’autre, malgré nos propres besoins, opinions ou perceptions. Nous avons toutes et tous droit à une sexualité épanouissante et respectueuse de nos besoins et ce peu importe la durée de nos relations. LE CONSENTEMENT, POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE ? T R O F N O C E D E N O Z A L S N A D S N O T S E R RESPECT, PROFESSIONNALISME SEXISME, HARCÈLEMENT, AGRESSION TENSION, EMBARRAS, MALAISE D A N S N O S R E L A T I O N S D E T R A V A I L , RESTONS DANS LA ZONE DE CONFORT Une initiative de la soutenue par le gouvernement du Québec 1155060921
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