JournalID0721web

LE 17 FÉVRIER 2021 • INFODIMANCHE 8 ACTUALITÉ La juge Luce Kennedy s’est adressée directe- ment à l’accusé en salle de cour. «J’espère que vous n’allez pas revenir [au palais de justice] d’ici au 21 mai avec d’autres de nouvelles accusations parce qu’on en a suffisamment, elles se sont accumulées. En 10 ans de carrière comme juge, c’est le plus grand nombre de chefs d’accusation que j’ai en matière de leurre. J’espère que vous allez vous calmer et que vous allez respecter vos conditions de remise en liberté et que vous ne commettrez pas de nouveaux délits.» Selon le résumé des faits relaté par l’avocate de la défense, Me Vanessa Soucy, Kevin St-Onge a communiqué avec huit victimes mineures entre janvier 2018 et octobre 2019. L'accusé était âgé de 19 ans au moment des faits. Il a reconnu avoir transmis de nombreuses photos de lui nu ou en train de poser des gestes de masturbation sur l’application Snapchat. Il communiquait avec ses victimes par l’entremise d’applications comme Messenger, Tinder, Instagram et Snapchat. Kevin St-Onge demandait également des pho- tos aux victimes nues ou en sous-vêtements en échange. Dans tous les cas, il s’agissait de con- naissances de l’accusé, qui était connu pour ses multiples implications dans le milieu sportif. Une ordonnance de non-publication protège leur identité. L’accusé a aussi été trouvé coupable d’avoir contrevenu aux conditions de son ordonnance remise en liberté lui interdisant de se trouver dans des lieux publics fréquentés par des person- nes mineures. Il a été vu à deux reprises, en jan- vier 2020 et en juin 2020 sur une patinoire exté- rieure et sur un terrain d'athlétisme faisant partie d'une cour d'école. Deux chefs d'accusation d'agression sexuelle et de contacts sexuels ont été retirés. Les accusations de leurre de personnes mineures sont passibles d’une peine d’emprison- nement minimale d’un an. Kevin St-Onge s’expo- serait donc à une peine cumulative de sept ans et demi d’emprisonnement, qui sera contestée en défense. Son avocate Me Vanessa Soucy, présentera des requêtes afin de contester le cumul des sen- tences minimales pour les accusations de leurre de personnes mineures ainsi que l’inscription de son client au registre des délinquants sexuels à perpétuité. Un arrêt conditionnel des procédures a été prononcé sur les accusations en semblable matière touchant les mêmes victimes, en vue des représentations sur sentence. La rédaction d’un rapport présentenciel et d’une évaluation sexolo- gique a été demandée pour le retour en cour de l’accusé, prévu le 21 mai prochain. Leurre de mineurs et exhibitionnisme : Kevin St-Onge plaide coupable Kevin St-Onge au palais de justice de Rivière-du-Loup. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL L’avocat de la défense, Me Philippe Comtois, a affirmé que son client était disposé à régler tous les dossiers prochainement. Des vérifications doi- vent toutefois être effectuées par la procureure de la Couronne, Me Lili Anne Laforest auprès des vic- times présumées avant de procéder. Son retour en cour est prévu le 23 février prochain. Rappelons que Béatrix Morin a été arrêté le 29 janvier 2020 par la Sûreté du Québec. À ce moment, huit chefs d’accusation, dont de multi- ples agressions sexuelles, des gestes de grossière indécence et des attentats à la pudeur qui auraient été commis sur une période de plus de 20 ans, soit entre 1970 et 1990 ont été déposés contre lui. Ces gestes auraient été posés sur cinq présumées victimes différentes, dont quatre d'âge mineur. Une autre victime mineure de la région de Matane s’est aussi ajoutée au dossier en juillet 2020. Le prêtre Béatrix Morin a été remis en liberté sous caution, moyennant un engagement sans dépôt de 1 000$ et le respect de plusieurs condi- tions qui lui interdisent de se trouver en présence des présumées victimes ou de personnes mineu- res. L'accusé œuvrait dans le milieu ecclésiastique au moment des évènements qui se seraient pro- duits dans les municipalités de Saint-Hubert-de- Rivière-du-Loup, Témiscouata-sur-le-Lac, Saint- Épiphane et Matane. Une ordonnance de non-publication protège l’identité des victimes dans ce dossier. Crimes sexuels : le dossier de Béatrix Morin reporté au 23 février Le prêtre Béatrix Morin à son arrivée au palais de justice de Rivière-du-Loup en janvier 2020. PHOTO: ARCHIVES, ANDRÉANNE LEBEL Des agents de la Sûreté du Québec de Rivière-du-Loup et de Sainte-Marie ont collaboré, ce samedi 13 février, dans le cadre d’une opération «Impact» conjointe visant la sécurité à motoneige entre les MRC de L’Islet et du Kamouraska. Ils ont émis 24 avertissements et 41 constats d’infraction pour différents motifs, entre 9 h et 17 h. Durant cette journée d’opération, 485 moto- neigistes ont été interceptés et vérifiés pour l’alcool et la drogue, entre autres. Les interve- nants en ont également profité pour faire de la sensibilisation auprès des usagers. Une douzaine de policiers, dont six motonei- gistes, un policier du CN et des membres de la Fédération des clubs motoneigistes du Québec, ont participé à cette opération dont l’objectif était d’intervenir de façon massive et concertée au niveau des motoneigistes dans les sentiers, aux abords des chemins publics et aux abords des voies ferrées. Motoneige : une opération de la SQ au Kamouraska PHOTO : SÛRETÉ DU QUÉBEC MAP • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] Le dossier du prêtre de Saint-Hubert-de- Rivière-du-Loup, Béatrix Morin, était de retour au palais de justice ce 9 février. De multiples infractions de nature sexuelle sur des victimes majoritairement mineu- res lui sont reprochées. • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] Kevin St-Onge de Saint-Pascal, accusé de multiples crimes de nature sexuelle sur des mineurs, a plaidé coupable à une trentaine de chefs d’accusation le 10 février au palais de justice de Rivière- du-Loup. Il a reconnu avoir communiqué et transmis du matériel sexuellement explicite à des personnes âgées de moins de 16 ans, de même que de leur avoir exhibé ses organes génitaux. 1154150121

RkJQdWJsaXNoZXIy NTU0MTE=