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LE 27 JANVIER 2021 • INFODIMANCHE 12 ACTUALITÉ LE CONTENU DE CE JOURNAL NE PEUT ÊTRE REPRODUIT SANS L’AUTORISATION EXPRESSE DE LA DIRECTION. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 1992 Bibliothèque nationale du Québec 1992 ISSN 1192-1579 Société canadienne des postes Envois de publications canadiennes Contrat de vente no 0139858 Abonnement annuel : 115$ au Canada (tx incluses) 320$ aux États-Unis (tx incluses) T I R A G E C E R T I F I É H E B D O S Q U É B E C I N C . 31 420 copies Initiative de journalisme local Journal hebdomadaire publié le mercredi par : Les Éditions Info Dimanche Inc. 72, rue Fraser, Rivière-du-Loup, G5R 1C6 Tél. : 418 862-1911 • Téléc. : 418 862-6165 Site : www.infodimanche.com COURRIEL JOURNALISTES : [email protected] COURRIEL ADMINISTRATION : [email protected] ÉDITEUR : Hugo Levasseur DIRECTEUR DE PUBLICATION ET DES VENTES : Martin Morissette ADJOINTE À LA DIRECTION : Lyne Bérubé DIRECTEUR DE L’INFORMATION : François Drouin JOURNALISTES : Mario Pelletier, rédacteur en chef Andréanne LeBel • Marc-Antoine Paquin Hugues Albert CORRECTEUR : Hugo Levasseur COORDONNATEUR DES PROJETS SPÉCIAUX : Patrice Picard CONSEILLERS EN SOLUTIONS MÉDIAS : Robert Desjardins : [email protected] Micheline Côté : [email protected] Patrice Picard : [email protected] Étienne Morissette : [email protected] Michel Courbron : [email protected] CHRONIQUEUSE WEB, VIDÉOJOURNALISTE : Dominique Côté PUBLICITÉ NATIONALE (TC MÉDIA) : Marie Eve Dubé RÉPARTITRICE DE PRODUCTION : Marie Eve Dubé GRAPHISTES : Mélanie Emond, directrice de l’atelier Véronique Sénéchal, responsable infodimanche.com Denise Beaulieu • Julie Migneault IMPRESSION : Imprimerie Mirabel / Québécor DISTRIBUTION : Distributions F. Levasseur L’automne dernier, les médias d’information écrits de partout à l’échelle du Canada ont fait front commun pour presser le gouvernement fédéral – et tous les députés à la Chambre des communes – à se joindre aux démocraties du monde entier pour lutter contre la dominance de Google et de Facebook. Médias d’Info Canada, qui représente l’indus- trie des médias imprimés et numériques du Québec et du Canada, a ainsi proposé, dans un rapport intitulé «Niveler les règles du jeu en matière de numérique», une série d'actions pour contrer les pratiques monopolistiques de ces géants étrangers du web qui privent nos journaux d’importants revenus nécessaires au finance- ment du vrai journalisme. Depuis, Google et Facebook, déjà dans l'eau chaude avec le problème de diffusion de désin- formation sur leur plateforme, ont répliqué en produisant eux-mêmes de la désinformation. LES OMISSIONS TROMPEUSES DE GOOGLE La plus récente illustration se trouve dans une lettre que Google a fait parvenir à l’ensemble des députés à Ottawa dans le cadre d’une dispen- dieuse campagne de lobbying mondiale. Alors que l’entreprise américaine cherche à combattre toutes restrictions visant sa richesse et son pou- voir, sa missive comporte des déclarations et des revendications qui en disent long, tant sur ce qu'elles omettent de mentionner que sur ce qu'elles avancent. Contrairement aux dires de Google qui indi- que que «tous les éditeurs ne sont pas d'accord avec Médias d’info Canada», nous tenons à souli- gner que notre regroupement représente les édi- teurs de publications d'informations quotidien- nes, régionales, communautaires et ethnoculturelles réunissant plus de 90 % du lec- torat des médias d'information au Canada. Google prétend ne pas avoir provoqué «la per- turbation du modèle économique des journaux», suggérant avec dédain que les médias tradition- nels ne sont pas restés à l’affût des nouvelles technologies. C’est faux. Les petits et les grands éditeurs de journaux canadiens ont été à l'avant- garde des nouvelles technologies en proposant rapidement à leurs lecteurs des produits adaptés aux différentes plateformes numériques disponi- bles sur le marché. Google affirme également qu'elle «ne fait pas de revenus significatifs avec les nouvelles». Pour une entreprise qui a engrangé plus de 200 mil- liards de dollars canadiens de revenus en 2019, nous vous laissons le soin de déterminer ce qui constitue des «revenus significatifs». Elle ne reconnaît pas non plus qu'elle et Facebook recueillent ensemble 80 % de tous les revenus publicitaires en ligne au Canada. Dans sa lettre, les omissions de Google sont délibérées, et délibérément trompeuses. Par exemple, Google écrit qu’elle «ne fixe pas les prix des annonces... (ceux-ci) sont déterminés par des enchères en temps réel». Dans les faits, s’appuyant sur sa domination en tant que moteur de recherche, Google utilise sa taille, sa richesse et sa mainmise sur le marché pour contrôler tou- tes les étapes de l'achat et de la vente de publi- cité numérique et ainsi assurer sa part du lion. Depuis 2001, Google a acquis de manière agressive des entreprises de technologie de publicité numérique qui représentaient une menace. Aujourd’hui, la technologie de Google propulse les systèmes publicitaires utilisés pour afficher des annonces sur les sites web des édi- teurs, pour proposer ces placements publicitaires au marché pour achat (enchères), pour faire des offres sur le placement d’annonces, pour cibler les consommateurs et pour suivre les performan- ces des annonces. Google est l'enchère, le commissaire-priseur, le produit, l'acheteur et le vendeur. METTRE FIN AUX ABUS DE POUVOIR Le rejet des abus de pouvoir de Google se manifeste de plus en plus au sein des démocra- ties à travers le monde. L'alarme que nous avons sonnée dans notre rapport trouve d’ailleurs écho dans des rapports récents du Sénat américain et de la Chambre des lords britannique. L'Australie est également à mettre en place des mesures concrètes pour assurer l’existence d’un marché en ligne équitable pour les médias de ce pays. En raison de la similitude de nos systèmes juri- diques et politiques fédéraux, nous considérons que l’approche australienne devrait être adoptée par le gouvernement du Canada. C'est d’ailleurs la principale recommandation de notre rapport. Elle ne nécessite aucun financement public, aucune nouvelle taxe, ni aucun frais d'utilisation pour les consommateurs. Pour ce faire, nos députés doivent rapidement prendre leurs responsabilités pour protéger les Canadiens et les entreprises d’ici contre les prati- ques prédatrices et destructrices de ce puissant monopole et ainsi garantir une concurrence juste. Des intérêts aussi puissants que Google et Facebook ne permettront pas que cela se fasse sans bataille. À la lumière de leur comportement dans d'autres juridictions, comme en Australie et en Europe, on peut s'attendre à ce que le lob- byisme sauvage et les menaces directes suivent. À titre d’éditeurs de presse du Canada et du Québec, nous continuerons à défendre les inté- rêts des nouvelles locales et des communautés que nous desservons. Nous continuerons à nous battre pour celles et ceux qui travaillent dans les salles de rédaction d’ici. De vrais journalistes qui rapportent de vraies nouvelles et utilisent des moyens nouveaux et innovants pour communi- quer avec leurs lecteurs. Aux députés de tous les partis, de toutes les régions du Québec et du Canada, nous espérons pouvoir compter sur votre appui afin d’adopter les mesures législatives proposées par notre regroupement. John Hinds Président et directeur général de Médias d’Info Canada La campagne de désinformation de géants du web N.D.L.R. La direction se réserve le droit d’abréger certaines lettres. L’opinion des lecteurs exprimée dans cette page n’engage que leur auteur et ne reflète d’aucune façon la position du journal. OPINION DU LECTEUR Elle compte cinq revendications principales, dont l’adoption d’une hausse minimale de 10 % de la Sécurité de la vieillesse, l’adoption de pro- grammes pour briser l’isolement des ainés, l’indexation des transferts en santé de 6%, reconnaitre Internet haute vitesse comme un ser- vice essentiel puis accélérer le branchement des régions mal desservies et aider les regroupe- ments d’ainés à compenser la baisse de leurs membres, les pertes liées aux couts fixes et l’embauche de professionnels pour valoriser l’engagement bénévole. Depuis mars 2020, les ainés ont reçu une aide maximale de 500 $. En 2021, les montants de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément du revenu garanti représenteront un revenu annuel d’environ 18 413 $. «C’est impossible de passer sous le silence le nombre élevé d’ainés qui nous ont contacté de différentes façons pour nous signaler leur détresse, leur insatisfaction et leur abandon par le gouvernement fédéral», explique le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas. Ce dernier rappelle que la Prestation canadienne d’urgence, l’aide financière pour défrayer les couts des loyers commerciaux et les autres mesures d’aides du gouvernement fédéral ne s’adressaient pas aux personnes ainées. «Le Bas-Saint-Laurent demeure la région la moins bien branchée à Internet au Québec. On veut con- trer l’isolement à travers certaines technologies, mais les ainés qui demeurent dans nos commu- nautés en milieu rural n’y ont tout simplement pas accès», souligne-t-il. Le député du Bloc québécois invite la population à être solidaire avec les ainés de la région en signant cette pétition. Selon le président du secteur Rimouski- Neigette du Carrefour 50 + du Québec, Richard Rancourt, le bassin de bénévoles pour les orga- nismes venant en soutien aux ainés est majoritai- rement formé de personnes âgées de 70 à 85 ans. Il estime qu’une «culture de peur» s’est installée pendant la pandémie, en raison de l’iso- lement des personnes considérées comme vulné- rables à la COVID-19. La reprise des activités sera ardue. Il faudra stimuler à nouveau l’engagement bénévole. À la fin de la crise, un travail devra être fait afin de déconstruire la peur des rassemble- ments et des ressources professionnelles devront être déployées pour y arriver. «Sur le plan psychologique, cette pandémie, c’est un désastre», a-t-il lancé. La vice-présidente de la Table de concertation des ainés du Bas-Saint-Laurent, Kathleen Bouffard, abonde dans le même sens. Elle souli- gne qu’il y a urgence d’agir auprès des ainés afin de briser l’isolement dans lequel ils sont confinés depuis près d’un an. Pétition en soutien aux ainés oubliés par le gouvernement fédéral • ANDRÉANNE LEBEL [email protected] Trois organismes représentant les ainés du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, ainsi que les députés du Bloc québécois Maxime Blanchette-Joncas et Kristina Michaud, unissent leurs voix afin de demander au gouvernement fédéral d’améliorer son soutien aux personnes âgées, oubliées lors des multiples annon- ces d’aide financière. Une pétition en ligne a été lancée à cet effet sur le site Web de la Chambre des communes.

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