35 INFODIMANCHE • LE 23 DÉCEMBRE 2020 SPORT Si le grand défenseur de l’Océanic de Rimouski inspire le respect lors des matchs, grâce à ses mises en échec percutantes et son jeu physique, il le fait également une fois l’équipement de hockey retiré, grâce à son éthique de travail et à sa motiva- tion à faire le bien autour de lui. Si ce n’était pas de la pandémie, D’Amours, 20 ans, aurait sans doute déjà accepté quelques invitations à s’investir pour de bonnes causes. Il serait aussi fébrile et impatient de renouer avec les enfants de l’hôpital régional de Rimouski. Depuis deux ans, l’athlète est l’ambassadeur principal du «Mois des petits héros», une initiative de la Fondation du centre hospitalier rimouskois. La cause lui est chère et personnelle; il est lui- même atteint d’épilepsie. «Il y a toujours une journée au mois de février où quelques joueurs de l’Océanic vont passer une journée à l’hôpital. On discute, on joue avec les enfants, on passe du temps avec eux. L’an dernier, la journée avait vraiment été forte en émotion pour moi. De voir les jeunes faire face à leur maladie, c’était vraiment inspirant», raconte-t-il au bout du fil. «Personnellement, j’ai aussi parrainé une jeune fille, Charlie, qui a besoin de suivis réguliers à l’hôpital pour son épilepsie […] Ses parents me confiaient récemment que ç’avait été une journée importante pour elle, puisqu’elle avait pu s’asso- cier à quelqu’un de plus grand dans une situation similaire. Mais en vérité, j’ai moi-même été très touché par notre rencontre.» Cette année, le contexte est différent. La visite au centre hospitalier ne sera pas possible, la venue des jeunes à l’aréna pour une journée V.I.P, remplie d’activités et de jeux, non plus. Mais l’équipe de l’Océanic reste présente auprès de la Fondation. Anthony D’Amours tenait encore une fois à donner du temps. Il dira même que c’était «essentiel». Ainsi, au cours des derniers mois, il a accepté d’être l’un des personnages d’un livre jeunesse inti- tulé «Un but à la fois» en compagnie de ses coéqui- piers Nathan Ouellet (de Rivière-du-Loup), Zachary Bolduc, Isaac Belliveau et Luka Verreault. L’ouvrage, écrit par l’auteur François Bérubé et illustré par le bédéiste Vincent Rioux, met en vedette deux enfants, Jade et Clovis. Leur histoire et leurs rencontres avec les joueurs de l’Océanic guideront et influenceront les jeunes de la région qui traversent des situations de stress, de change- ments ou vivant des situations médicales particu- lières en lien avec la santé physique ou mentale. «Avec la pandémie, on n’a pas la chance de pas- ser du temps avec les enfants, alors le livre est une façon de garder le contact, d’être présents. C’était aussi primordial de poursuivre notre alliance avec la Fondation et de redonner. Tous les profits du livre lui seront versés», explique le joueur de hockey, soulignant que plusieurs joueurs de l’équipe font aussi de la correspondance avec un enfant. «Une opportunité d’aider à les sortir de l’isolement», complète-t-il. UN ATHLÈTE PRÉSENT Anthony D’Amours n’en est pas à ses premières implications, loin de là. En 2019-2020, le grand gaillard au cœur tendre était en lice pour le titre de joueur humanitaire 2020 dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Une distinction qu’il n’aurait pas volée. Pendant la saison, sa troisième avec l’Océanic, le défenseur avait allié son nom à une liste impres- sionnante de causes différentes, dont plusieurs reliées à la santé. Ses participations au Défi têtes rasées de Leucan, au Patin-O-Thon de l’Océanic et à une collecte de sang du Service de sécurité incen- die de Trois-Pistoles n’en sont que quelques exem- ples. Encore récemment, il a participé à la livraison de denrées alimentaires avec la Maison des Familles de Rimouski-Neigette. «Anthony D’Amours, c’est une attitude édifiante […] Et bien que son leadership soit effacé vocale- ment et plus mu par l’exemple, il représente, tant aux yeux de ses entraineurs que de ses coéqui- piers, un exemple inspirant à suivre», a écrit son entraineur-chef, Serge Beausoleil, dans une lettre envoyée au comité de sélection pour le trophée du joueur humanitaire. Son témoignage n’est pas unique. Stéphanie Boulianne, directrice générale de la Fondation du Centre hospitalier régional de Rimouski, Denis Lauzier, préventionniste à Trois-Pistoles, de même que les enseignantes Nadia Plourde et Caroline Ross, ont pris le temps d’écrire des textes souli- gnant leur appréciation envers le jeune homme. «Anthony, c’est celui qui, généreusement, prend le temps, après une journée de cours et d’entraine- ment, d’aller jouer avec des jeunes qui se sont tas- sés sur les côtés pour le laisser passer, car ils jouaient au hockey dans la rue, soutient Mme Plourde. Anthony, c’est celui qui a fait parvenir au salon funéraire sa carte de joueur autographiée à mon fils lors de la perdre de son grand-père en guise de réconfort et ça, personne ne le sait.» Ces mots sont éloquents, porteurs. Pourtant, Anthony n’en reste pas moins humble. Tous vous diront qu’il ne le fait pas pour les caméras, même qu’il apprécie quand elles n’y sont pas. Pour le jeune homme, c’est «une chance» de pouvoir faire une différence, aussi petite soit-elle. Le faire dans les couleurs de l’équipe de sa jeunesse, tout près de sa région natale, c’est aussi un privilège qu’il chérit. «On dit souvent que l’Océanic est l’équipe de toute une région. C’est vrai, mais c’est aussi MA région. Tout ce que je fais, les redevances que ça apporte, c’est pour les gens que j’aime et que je côtoie, ça me motive encore plus», lance l’athlète qui attribue cette volonté de s’impliquer à ses parents. «Aujourd’hui, j’ai des occasions, avec l’Océanic, de transmettre autour de moi les valeurs qu’ils m’ont inculquées et je veux simplement en profiter […] Avec mes antécédents, je priorise peut-être les causes reliées à la santé, mais tous les petits ges- tes sont importants», mentionne le jeune homme, assurant retirer lui aussi des bénéfices des échan- ges et du contact humain. «Quand je termine une activité, je me sens bien. Je suis aussi gagnant là- dedans», dit-il. Anthony D’Amours souligne qu’enfant, il vouait faire du bien autour de lui. Visiblement, ça n’a pas changé avec l’âge et c’est vraiment tout à son hon- neur. Le livre «Un but à la fois» est disponible en pré- vente au www.fondationchrr.com jusqu’au 31 décembre. Il sera ensuite disponible en librairie le 1er février. De cœur et D’Amours • MARC-ANTOINE PAQUIN
[email protected] À 6 pieds, 3 pouces, le joueur de hockey Anthony D’Amours est imposant sur la glace. Ceux qui le connaissent bien diront que sa présence est tout aussi grande, sinon plus, dans sa communauté. Joueur humanitaire, d’équipe, l’athlète de Trois- Pistoles est un homme d’action qui brille bien souvent loin des projecteurs. PHOTO : OCÉANIC DE RIMOUSKI Les Spartiates de l’École secondaire de Dégelis ont accueilli récemment un nouveau partenaire. La famille Morneault, propriétaire du Dépanneur de l’Accueil – Petro-Canada et du Dépanneur Alain Morneault de Dégelis, s’est associée à l’organisation afin de maintenir l’engouement des jeunes pour le futsal (soccer intérieur). En acceptant d’aider financièrement les Spartiates et le programme Études-Futsal, sur une période de 5 ans, les membres de la famille Morneault, Alain, Martine, Jérémie, Pierre et Amélie, contribueront au développement du sport à l’École secondaire de Dégelis et favorise- ront la visibilité de leur communauté dans le milieu sportif. Thomas Michaud-Morin, technicien en loisirs, et Jérôme Dubé, enseignant d’éduca- tion physique, entraîneurs du programme Études- Futsal, tiennent à remercier la famille Morneault pour son soutien financier et à souligner la contri- bution, depuis le début, de Michel Jalbert, une référence en futsal. MM. Michaud-Morin et Dubé mentionnent que «ce sont des gens comme eux, qui croient dans l'avenir et au développement sportif, qui permet- tent à notre communauté de demeurer active et vivante dans la région.» Depuis plus de 12 ans, les élèves de l’École secondaire de Dégelis ont la possibilité de prati- quer le futsal en faisant partie de l’une des équi- pes qui compétitionne dans le Réseau du sport scolaire de l’Est-du-Québec (RSEQ). Plus de 20 % des élèves de l’école en font partie chaque année et avec l’ajout d’une concentration futsal au pri- maire, la popularité ne fait qu’augmenter. Les équipes ont de plus représenté la région de l’Est- du-Québec à 8 reprises aux championnats pro- vinciaux se mesurant aux meilleures équipes de futsal de la province. L’École secondaire de Dégelis offre un pro- gramme Études-Futsal, depuis septembre 2019. Ce programme a été mis sur pied dans le but de favoriser l’adoption d’un mode de vie sain et actif, de rehausser le niveau de compétition et de développer des athlètes de haut niveau en futsal; sport de plus en plus populaire à l’échelle mon- diale. En visant l’excellence en classe et en gym- nase, le programme Études-Futsal permet aux élèves d’augmenter leurs heures d’entrainement et de développer un sentiment d’appartenance envers leur école et leur sport. Un nouveau joueur dans la famille des Spartiates