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19 INFODIMANCHE • LE 9 DÉCEMBRE 2020 ACTUALITÉ Les dernières semaines ont confirmé l’arrimage parfait entre les priorités de relance économique du Bas-Saint-Laurent en temps de pandémie et celles du gouvernement du Québec. La Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint- Laurent (TREMBSL) estime que cette cohésion devrait favoriser l’accélération des projets sur son territoire. Rappelons qu’au terme d’un processus de con- sultation tenu à l’initiative de la ministre délé- guée au Développement économique régional et ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Marie-Eve Proulx, la région avait identifié trois priorités de relance économique en juillet der- nier. Celles-ci se déclinent sur trois axes : l’éner- gie renouvelable, les infrastructures de télécom- munication numérique et l’agroalimentaire. Plus concrètement, le premier projet est celui de l’exploitation d’un potentiel éolien de 1 200 mégawatts par les régies intermunicipales de l’énergie de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent, en collaboration avec la Première Nation Malécites de Viger, la MRC de Montmagny, celle de l’Islet et des investisseurs privés, qui représente à lui seul près de 2,4 mil- liards de dollars en investissements et des béné- fices nets de 35 à 40 millions par année pour les partenaires de la communauté. Le second con- siste à pouvoir bénéficier, dans les plus courts délais, d’un réseau de télécommunication per- mettant à tous les foyers bas-laurentiens d’avoir accès à un service Internet à haute vitesse et à la téléphonie cellulaire. Enfin, la région souhaite augmenter la production agroalimentaire en milieu fermé (serres, culture verticale, aquacul- ture ou d’aquaponie) et soutenir la conversion des modes de chauffage de ces installations à l’électricité ou la biomasse, afin de maximiser son autonomie alimentaire et contribuer à celle du Québec tout entier. «En ce qui concerne le projet éolien, on cons- tate qu’il répond au besoin exprimé par Hydro- Québec, il y a une dizaine de jours. Avec l’électri- fication des transports, les rabais consentis pour la culture en serre et les besoins croissants chez nos voisins du Sud, les surplus auront complète- ment disparu en 2027. Tout indique que la société d’état relancera bientôt des appels d’offres et notre projet, qui est fort bien documenté, devrait susciter beaucoup d’intérêt», a déclaré Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL. Bien que les gouvernements provincial et fédéral en aient fait une promesse électorale, le déploiement de l’Internet haute vitesse dans tous les foyers est cependant loin d’être complété. «À titre d’exemple, au Témiscouata, 44 % des foyers n’ont pas accès à une connexion Internet haute vitesse. Dans Les Basques, cette proportion atteint 41 %. Le projet qui sera déployé dans Les Basques permettra de ramener cette proportion à seulement 37 %. Il faut un meilleur arrimage entre les programmes fédéraux et provinciaux pour réaliser des projets à plus grande échelle et qui peuvent être modalisés en fonction des réali- tés régionales», a expliqué Guylaine Sirois, pré- fète de la MRC de Témiscouata et membre de la TREMBSL. Pour sa part, Sylvain Hudon, maire de La Pocatière et aussi membre de la TREMBSL, se réjouit de l’annonce récente de la «stratégie de croissance des serres au Québec 2020-2025 – Pour une plus grande autonomie alimentaire», qui vise à doubler la production en serre. «Les 91 millions de dollars qui viendront soutenir les pro- ducteurs québécois constituent une excellente nouvelle. Toutefois, l’analyse des besoins régio- naux pour consolider les entreprises, diversifier la production, former les agriculteurs, procéder à l’achat d’équipement, effectuer la conversion énergétique, ajouter des facilités d’entreposage pour structurer les circuits courts, bref, mettre en place une véritable stratégie d’autonomie ali- mentaire, démontre qu’il faudra un effort supplé- mentaire. Le projet bas-laurentien ratisse plus large et le gouvernement devrait s’en inspirer pour définir une approche véritablement structu- rante pour les communautés», souligne-t-il. « Les trois projets du Bas-Saint-Laurent sont donc bien arrimés avec la stratégie de relance économique du gouvernement québécois. Mais pour atteindre leur plein potentiel, ils doivent être déployés de manière concomitante, puisque le développement d’énergies propres permettra d’appuyer la stratégie de culture en milieu fermé et, de même, les systèmes de télécommunication fiables et efficaces assureront une gestion opti- male des installations avec les plus récentes technologies numériques. C’est donc une appro- che globale et structurante qui est prônée par notre région. Nous invitons donc le gouverne- ment du Québec à soutenir l’ensemble de nos ini- tiatives pour assurer une relance durable de notre économie», conclut Michel Lagacé. Des priorités de relance économique arrimées à la stratégie gouvernementale Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL. Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette- Joncas, saluent l’adoption par la Chambre des communes d’une motion du Bloc reconnaissant le travail des professionnels de la santé durant la pandémie et exigeant du fédéral une hausse dura- ble et immédiate des transferts en santé. «Il y a eu un vote unanime de l’Assemblée nationale [ce jeudi 3 décembre] pour dénoncer la volonté d’ingérence du fédéral en matière de soins de longue durée et pour réclamer une aug- mentation des transferts en santé. Le premier ministre du Québec et tous les premiers ministres des provinces et territoires se sont exprimés là- dessus sans équivoque. Maintenant, on ajoute à cela un vote de la Chambre des communes du Canada. Tout ce monde demande une augmenta- tion des transferts en santé de façon immédiate, durable et sans condition. Il va falloir que Justin Trudeau réalise qu’il est fin seul et qu’il n’a pas d’alliés. Il doit arriver à la rencontre des premiers ministres le 10 décembre avec la volonté de s’incli- ner devant cette demande nécessaire et légitime», a déclaré M. Blanchet. La Chambre a adopté hier une motion déposée par le chef du Bloc Québécois saluant « le travail extraordinaire des travailleuses et des travailleurs de la santé pendant la pandémie», reconnaissant «le courage et les sacrifices exigés tant pour eux que pour leurs familles» et constatant «les effets directs» de la pandémie sur les budgets du Québec et des provinces. Finalement, la Chambre «demande au gouver- nement d’augmenter de façon significative et durable les transferts canadiens en santé avant la fin de 2020 afin de soutenir les efforts des gouver- nements du Québec et des provinces, des tra- vailleurs de la santé et de la population». Le Bloc a obtenu l’appui de tous les partis, sauf les libéraux. «Il n’y a rien de plus important en ce moment que de soutenir le réseau de la santé et pour le fédéral, ça veut dire augmenter les transferts en santé. C’est son seul rôle. C’est de l’argent des Québécois dont il s’agit. Il doit servir à la priorité des Québécois la santé. Nous faisons face à une crise sanitaire et le gouvernement Trudeau doit apporter sa contribution, comme la C h a m b r e l e l u i demande, à l’initiative du Bloc Québécois», c o n c l u t M a x i m e Blanchette-Joncas. Demande pour qu’Ottawa augmente les transferts en santé Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et le député Maxime Blanchette-Joncas. 1154174920
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