LE 9 DÉCEMBRE 2020 • INFODIMANCHE 12 ACTUALITÉ ÉDITEUR : Hugo Levasseur DIRECTEUR DE PUBLICATION ET DES VENTES : Martin Morissette ADJOINTE À LA DIRECTION : Lyne Bérubé DIRECTEUR DE L’INFORMATION : François Drouin JOURNALISTES : Mario Pelletier, rédacteur en chef Andréanne LeBel • Marc-Antoine Paquin Hugues Albert • Lydia Barnabé-Roy CORRECTEUR : Hugo Levasseur COORDONNATEUR DES PROJETS SPÉCIAUX : Patrice Picard CONSEILLERS EN SOLUTIONS MÉDIAS : Robert Desjardins • Micheline Côté • Patrice Picard Étienne Morissette • Michel Courbron Journal hebdomadaire publié le mercredi par : Les Éditions Info Dimanche Inc. 72, rue Fraser Rivière-du-Loup, G5R 1C6 Téléphone : 418 862-1911 Télécopieur : 418 862-6165 Site : www.infodimanche.com Courriel informations :
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Levasseur La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) se joint à toutes les citoyen- nes et tous les citoyens qui se rappellent les qua- torze femmes assassinées à l’École polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989. Elles ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes, c’était un véritable féminicide de masse! Aujourd’hui, nous lançons un cri du cœur et un appel à la solidarité pour dire non à toutes les vio- lences dont sont victimes les femmes, et ce, à tra- vers la planète. De fait, dans toutes les régions du monde, les femmes souffrent, vivent des discrimi- nations, subissent des agressions et, trop souvent, meurent de cette haine dirigée contre elles. La Charte mondiale des femmes pour l’huma- nité, à sa «valeur justice» décrit fort bien ce que nous revendiquons : L’intégrité physique et morale de toutes et de tous est garantie. La torture, les traitements humiliants et dégradants sont inter- dits. Les agressions sexuelles, les viols, les mutila- tions génitales féminines, les violences spécifiques à l’égard des femmes, le trafic sexuel et la traite des êtres humains sont considérés comme des cri- mes contre la personne et contre l’humanité. Nous reconnaissons que des pas ont été réali- sés, des progrès ont été accomplis et des victoires ont été acquises au cours des dernières années. Il y a eu la campagne #MoiAussi qui a permis de dénoncer les harceleurs et agresseurs sexuels, des maisons d’hébergement ont été ouvertes dans tou- tes les régions du Québec, de la sensibilisation et de la formation sont désormais offertes aux intervenantes et intervenants des réseaux juridi- ques, de santé, de services sociaux et d’éducation. Ces progrès ont été arrachés de hautes luttes par les femmes. Mais, force est de constater que la culture de la violence, de domination et de contrôle des fem- mes est encore bien vivante et bien présente. Le système patriarcal dans lequel nous vivons conti- nue d’engendrer diverses formes de violence envers les femmes et les multiples minorités sexuelles. Les manifestations de sexisme, de racisme et d’intolérance continuent de plus belle et des actes violents s’expriment sans gêne et bien souvent, sans conséquence, pour les agresseurs! Inutile de rappeler les statistiques qui démon- trent clairement les drames vécus par les femmes et les jeunes filles, les médias en sont pleins. Inutile de redire que les maisons d’hébergement ne peuvent plus aujourd’hui répondre aux besoins toujours grandissants des femmes victimes de violence. Inutile de répéter que les femmes sont trop sou- vent victimes de harcèlement psychologique et d’agressions sexuelles dans tous les secteurs d’activités et milieux de travail. Inutile de souligner à grands traits encore et encore que les femmes autochtones vivent des gestes et des violences d’un racisme systémique innommable ou en tout cas si peu nommé et reconnu. Inutile de préciser que les femmes et les familles souffrent de façon importante de violence économique qui engendre des drames humains souvent bien cachés derrière les rideaux de fine mousseline d’une société d’opu- lence pour les uns et de besoins non satisfaits pour les autres. Et, comme si toutes ces réalités n’étaient pas suffisantes, nous savons que la pandémie actuelle aggrave davantage encore les inégalités sociales et peint en noir le quotidien de nombreuses fem- mes et familles. Le confinement, c’est maintenant connu et reconnu, provoque encore plus de stress, de tensions et de violence dont les femmes sont très largement les victimes. ASSEZ, C’EST ASSEZ ! Plus que jamais, nous avons besoin de renforcer notre solidarité, d’élargir nos luttes, de conquérir de nouveaux espaces contre les préjugés, les oppressions et les discriminations. Surtout, nous devons présenter des alternatives concrètes en réponse à ces carences, ces lacunes, ces défis. Nous voulons offrir de l’espoir et pour y arriver nous devons créer des conditions gagnantes pour les femmes, même et peut-être surtout en période de pandémie. C’est pourquoi, nous proposons que chaque citoyenne et citoyen soit en alerte. Que les actes de violence (physique, psychologique ou symbolique) soient dénoncés. Que les hommes deviennent des alliés réels et actifs afin de casser les schémas de contrôle et de domination des hommes sur les femmes. C’est un cri du cœur pour que les violences envers les femmes, les jeunes filles et les familles les plus vulnérables disparaissent. Certes, il s’agit d’un objectif ambitieux car il implique la contribu- tion collective de toute la société. Nous avons fait les premiers pas ensemble. Il s’agit maintenant de faire le reste du chemin. Il est parfois rocailleux, parfois boueux, parfois raide. Mais le résultat n’en vaut-il pas la peine ? Le comité de Coordination de la CQMMF Marie-France Benoit, Joanne Blais, Émilia Castro, Marie-Andrée Gauthier, Virginie Larivière, Brigitte Michaud, Viviane Michel, Patricia Rivest, Katherine Tardif. Un cri du cœur de la Marche mondiale des femmes au Québec pour mettre fin à toutes les violences vécues par les femmes N.D.L.R. La direction se réserve le droit d’abréger certaines lettres. L’opinion des lecteurs exprimée dans cette page n’engage que leur auteur et ne reflète d’aucune façon la position du journal. OPINION DU LECTEUR Suite à l’annonce du passage des MRC de La Matanie, La Matapédia, La Mitis et Rimouski- Neigette en zone rouge, la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) tient à rappeler que cette situation interpelle l’ensemble de la population de notre région. «Cette nouvelle est préoccupante pour l’ensemble des Bas-Laurentiens et nous rappelle à quel point ce virus se propage rapidement», a déclaré Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL. «Ce n’est vraiment pas facile à accepter pour les popu- lations touchées, qui ont fait des efforts considé- rables pour éviter cette situation. Cela nous con- firme que personne n’est à l’abri d’une détérioration de la situation et que n’importe quelle partie du territoire québécois peut se retrouver aux prises avec une multiplication des cas et des éclosions», souligne-t-il. Plus à l’ouest, on invite la population à redoubler de prudence : «Le Kamouraska et les MRC qui sont plus à l’ouest de la région ont aussi connu des flambées du virus inquiétantes. Nous comprenons bien ce que vivent actuellement les MRC plus touchées et les impacts désastreux pour leur économie d’un pas- sage en zone rouge. C’est pourquoi nous devons tous respecter les mesures de prévention, notam- ment en évitant les rassemblements, limitant au strict minimum nos déplacements et réduisant nos activités à l’essentiel. C’est ensemble et soli- dairement que nous arriverons à renverser la situation dans notre région», a déclaré Yvon Soucy, préfet du Kamouraka et membre de la TREMBSL. Les élu(e)s tiennent également à souligner l’engagement exceptionnel des équipes du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSSBSL). «Ces gens-là sont en première ligne et confrontés à la maladie au quotidien. Plusieurs en sont eux-mêmes victimes ou, encore, doivent s’isoler avec toute leur famille parce qu’ils ont côtoyé des personnes atteintes. Chaque cas déclaré mobilise une quantité incroyable d’énergie pour retracer l’ensemble des contacts, dans le cadre des enquêtes épidémiolo- giques. C’est une véritable crise que nous traver- sons et il faut se montrer plus que jamais solidai- res pour en sortir. Nous invitons donc l’ensemble de la population du Bas-Saint-Laurent, qu’il s’agisse des personnes ayant la chance de résider en zone orange ou de celles qui doivent composer avec les restrictions d’une zone rouge, à respecter scrupuleusement les recommandations de la Santé publique pour endiguer la propagation du virus dans toute la région», conclut Michel Lagacé. Pour en savoir plus sur les mesures sanitaires en zone rouge, consultez : https://www.que- bec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/coronavi- rus-2019/systeme-alertes-regionales-et-interven- tion-graduelle/palier-4-alerte-maximale-zone- rouge/ Passage au rouge dans l’Est : les élus lancent un appel à la solidarité Yvon Soucy, préfet du Kamouraka.