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Des aliments d’ici pour les tout-petits L’heure de la collation arrivée en matinée, une dizaine d’enfants de l’installation Mi-Loup ont dégusté des muffins préparés par la responsable en alimentation Pauline Émond, avec les bleuets de la Bleuetière du Petit Lac Saint-Jean de Saint-Modeste. Six services de garde du CPE de Rivière-du-Loup, dont ceux de Saint-Antonin, Saint-Cyprien et Rivière-Bleue, comptant 250 enfants, ont été accrédités. «On souhaite que l’enfant explore ses gouts, qu’il découvre des aliments locaux qu’il ne con- somme pas nécessairement à la maison. On veut qu’il connaisse la provenance des aliments. C’est essentiel pour la formation des futurs consom- mateurs de demain», explique Emma Savard, directrice générale de la Démarche COSMOSS Bas-Saint-Laurent. La démarche Petits ambassadeurs est créée pour distinguer les services de garde faisant le choix de mettre en valeur les aliments locaux dans les assiettes des tout-petits et dans leur quotidien, précise la chargée de projets, Ariane Lebel. L’objectif est de rapprocher les enfants du monde bioalimentaire tout favorisant l’atteinte de la cible de la Politique gouvernementale de prévention en santé du Québec, soit une con- sommation d’au moins cinq fruits et légumes par jour. Les CPE accrédités doivent aussi prévoir un minimum de deux activités éducatives en lien avec le monde bioalimentaire comme faire un jardin ou encore visiter une ferme, par exemple. Cette transition vers un approvisionnement direct auprès des producteurs demande de grands efforts aux équipes des CPE. Selon la directrice du CPE de Rivière-du-Loup, Marie- Claude Desbiens, la différence sur la facture se chiffre en quelques sous du kilo seulement, puis- que tous les prix des aliments ont augmenté. «Quand on mange, on vote, on choisit. On prend des décisions à chaque fois qu’on met un aliment dans notre panier. C’est ça qui peut changer la durabilité des entreprises agricoles de nos milieux», résume-t-elle. L’un des fournisseurs, la Ferme Grande Fourche de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, partage les mêmes valeurs de développement durable que le CPE de Rivière-du-Loup. «C’est une nouvelle clientèle régulière et de proximité […] Je vais livrer directement dans chaque ins- tallation. Je parle aux cuisinières, aux parents et aux enfants. Les jeunes veulent comprendre, les adultes aussi. C’est très valorisant pour nous», complète-t-elle. D’autres CPE du territoire font partie de la cohorte d’intérêt des Petits ambassadeurs, dont le CPE la Baleine bricoleuse de Trois-Pistoles et le CPE Jardins jolis (4 installations à Rivière-du- Loup et Saint-Épiphane). Ils bénéficient d’un accompagnement pour améliorer leurs métho- des d’approvisionnement et leurs connaissances de l’offre bioalimentaire. Une quarantaine d’entreprises agroalimentaires sont impliquées dans ce projet pour approvisionner les services de garde au Bas-Saint-Laurent. La démarche Petits ambassadeurs est déployée avec l’apport de COSMOSS Bas-Saint- Laurent en collaboration avec la Table de con- certation bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent. Elle reçoit un soutien financier du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. CPE DE RIVIÈRE-DU-LOUP [email protected] PAR ANDRÉANNE LEBEL > Bleuets, bœuf, craquelins, tempeh, avoine, lait et légumes ne sont que quelques aliments locaux fournis par les entreprises bioalimentaires du Bas-Saint-Laurent à six installations du CPE de Rivière-du-Loup en lien avec la démarche Petits ambassadeurs. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL SEMAINE DES ENSEIGNANTES ET DES ENSEIGNANTS VALORISER LES PROFS, ÇA DOIT ÊTRE UNE PRIORITÉ TOUTE L’ANNÉE. ILS SOUHAITENT DES GESTES CONCRETS DE LA PART DU GOUVERNEMENT, PAS UNIQUEMENT DES REMERCIEMENTS. PROFITER DE LA NÉGOCIATION NATIONALE POUR AMÉLIORER LEURS CONDITIONS DE TRAVAIL ET D’ENSEIGNEMENT SERAIT UN BON DÉBUT. 1151050623 | INFODIMANCHE Le 8 février 2023 • ACTUALITÉ 6 >

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