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Des nouvelles du futur

durée 25 janvier 2017 | 11h59

Non mais y va ti le lâcher son téléphone ! Un parent, un prof pense à ça et le dit aussi. Dans ma classe (d’autres profs mettaient une sorte de panier et disaient aux étudiants de le déposer dedans) la règle c’est faites ce que vous voulez avec. Au cégep là.

Si à un moment donné, ça me tape vraiment sur les nerfs, je sors l’étudiant et il doit laisser son téléphone sur la table et le mettre en mode « enregistrement ». Tu reviendras le chercher après le cours pis tu écouteras ce que j’ai dit de ta maison de chambres.

Je ne l’ai jamais fait, mais j’y ai pensé. Et je le dis. En fait, je pensais que c’était un problème cette fixation pour l’écran de cellulaire. Jusqu’à ce que j’arrive en Chine. Et jusqu’à ce que je devienne moi aussi comme ça.

Vous avez deux choix, soit on vous coupe un doigt, soit on vous prend votre portable. Vous choisissez quoi ?

Si on ne me coupe pas de pouce, je prends le doigt.

Une fois, j’ai perdu mon téléphone dans un taxi (je l’ai échappé par terre sur de la céramique et j’ai pilé dessus en cherchant il était tombé où) et quand je l’ai récupéré (allez savoir comment) je me suis précipité pour écrire à la personne avec qui je correspondais (3 heures sans message,  j’étais considéré mort) : J’avais perdu mon téléphone, désolé L. T où ?

Elle m’a répondu : tu ne sais pas que ton téléphone c’est ta vie !

On est bien dans le futur. Je dis futur, mais c’est aussi le passé. Imaginez, ici, les gens s’occupent de leurs parents même quand ils sont vieux ! Ils leur fournissent en plus une job. Bon, gardienne quand tu as 83 ans, c’est pas l’emploi de rêve, mais c’est leurs petits-enfants, ils peuvent bien. En Amérique, on laisse d’autres personnes s’occuper de nos parents dans des beaux foyers tout aménagés… j’ai dit passé ou futur ?

Les règles sur la cigarette et l’alcool sont plutôt floues. Chez nous, on pourra bientôt tirer à vue sur quelqu’un qui s’en grille une à 8 mètres d’une porte d’en arrière.

L’argent en papier a disparu. Mao, homme politique plutôt important ici, jugez par vous-même : il est sur les billets de 1 yuan, de 5, de 10, de 20, de 50 et de 100 (ça s’arrête ici). Les billets en bas de un, ce sont des gens que je ne connais pas dessus, mais ce n’est pas lui. Par contre, ça s’appelle des mao.

Au Canada, au Québec, au moins on varie. Ce n’est pas comme si on avait la Reine d’Angleterre sur chaque objet en lien avec l’argent liquide, oh non… en plus la Reine, c’est génial parce que c’est comme notre héroïne nationale qui, quelque part, représente le pays qui nous a aidés à combattre et à nous libérer… de… euh… nous-mêmes ?

Futur : Plus personne n’utilise d’argent en papier et plus personne n’a de carte de débit. Sale temps pour les portefeuilles. Tout se paye avec le téléphone. Vous avez votre compte (je réalise en l’écrivant que ce billet de blogue sera désuet dans environ 3 mois) intégré dans votre réseau social, Wechat, le Facebook, en plus intelligent, de la Chine, et vous vous faites scanner ça partout, dépanneur, taxi, épicerie. Vous pouvez transférer de l’argent à un ami, louer un vélo ou, plus simplement, regarder : la chute de vos économies.

Il n’y a pas de moto en Chine. Moi aussi ça m’a surpris. On imagine toujours l’Asie pleine de motos. Il y a eu un excès de vols de sacoches en moto et ce n’est plus permis d’en avoir une, une moto. Est-ce que ça aurait plus simple d’éliminer les sacoches ? Tout le monde roule donc en vélo électrique.

Ce phénomène de la restriction est toujours aussi efficace. Facebook interdit ? Pas de problème on va s’en faire un et un meilleur. Pas de moto ? Ok, les vélos électriques sont efficaces et pas chers. Et peu bruyant (merci).

Passé : Pour environ 25 cennes, vous pouvez, avec votre téléphone, scanner le code QR d’un vélo dans la rue et l’utiliser une demi-heure pour aller n’importe où. Aucun lien avec les Bixi qu’il faut planter dans des racks introuvables. On laisse le vélo n’importe où ou presque. C’est un système de partage, on prend un vélo qu’on voit et ensuite quelqu’un le reprend après nous et ça tourne comme ça. J’indique passé parce qu’à Montréal, ça s’appelle juste avoir un vélo.  

On pourrait continuer la liste des comparaisons sans fin, mais arrêtons là pour aujourd’hui.

À venir, quelques mots sur l’excellente course à la chefferie du Parti conservateur (un peu gênant, un peu) et la bonne idée, OUI, du cégep au Témiscouata !

 

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